Pays natal. III. L’étoile de l’enfance.

III. L’ÉTOILE DE L’ENFANCE
— Qui sent comme toi ?
m’a dit maman après m’avoir baigné :
— Qui sent comme toi ?
Je sens le basilic, la sauge, le chèvrefeuille, les pétales broyés de
tulipes rouges ; je sens l’eau de toutes ces herbes ensemble, exposées
toute la nuit au serein.
Il est vrai, personne ne sent comme moi. J’espère sentir ainsi
toute ma vie : cette eau si rouge, comme du sang parfumé !
La colombe picui
saute
des branches du néflier
jusqu’au bord de la citerne.
Bravaches
les oies
bondissent hors de leur bain
et ne la laissent pas boire une seule gorgée !
J’aime me baigner, puis me rouler par terre… et pouvoir ainsi
me baigner encore.
J’aime que maman me baigne et j’aime la poussière dans laquelle
je me vautre, le goût sec de la terre, la saveur des bégonias. J’aime
l’odeur de mon urine quand j’en remplis le pistolet à eau qu’hier
María m’a offert…
Étranges majestés en exil
deux pintades
et un paon
que la plèbe entoure
par douzaines
canards
dindons
chacamels
Je ne sais pas ce que je vais faire de toi… Regarde ! Maintenant,
tu as l’air d’un sablé. Dès qu’on te baigne, tu vas te rouler sur la colline.
Ah ! J’oubliais de te dire : hier Rosa m’a raconté qu’elle t’avait
encore vu en train de manger les écailles des murs de sa maison…
Ça ne te dégoûte pas ? Souviens-toi : c’est la même terre, la même
boue que celle où l’on enterre les crapauds, l’eau sale. Si tu continues,
ne t’imagine pas que je vais t’acheter la bicyclette que je t’ai
promise. Dimanche je dois aller au marché acheter le tissu de la
robe de ta sœur pour la fête des Mères ; mais écoute-moi bien, si
d’ici là tu n’as fait que mal te conduire, tu peux dire adieu à tout
ce dont tu rêves… Tu m’as bien compris, petit ?
Devine donc, devin :
En quels terrain
cour ou jardin
allait gronder
sur la colline
le tintamarre
des dindons ?

À présent que j’entrouvre les yeux, dans le cadre estompé de la
fenêtre la lumière s’insinue… « Il ne fait plus nuit », me dis-je, et il
ne s’est pas écoulé une seconde que je m’entends déjà ajouter : « Et
pourtant l’aube n’est pas encore née… »
Ensuite je commence à réciter la cantilène : « Cette heure incertaine
est celle qui te va le mieux, qui va avec ce que tu as fait de ta
vie. Cette indétermination est peut-être ta métaphore… »
Je me retrouve au pied de l’abîme. Un saut, à peine un élan et…
Les choses, les hommes… nous changeons. Parfois, de façon
oblique, d’autres fois, avec une telle évidence que nous acceptons
sans maugréer, comme une compagne inséparable, la grimace que
ce matin le miroir vient de nous révéler.
Tout ce que la vie sculpte sur nos visages — éruptions, plis, cicatrices,
rictus… — jaillit du fond de chacun de nous, émane des caresses
et du contact que nous avons chaque jour avec les autres. On croirait
qu’à présent mes chaussures en disent davantage sur moi que
tous les feuillets qui gribouillent le récit de mon histoire personnelle.
Déjà seul mon sourire rassemble les événements qui ont brodé ma
vie, tout ce que j’ai été et réalisé, ce que les autres ont fait de moi et
ce que je leur ai infligé. Mes lèvres, ma langue, mes mains savent
très bien de quoi je parle, ils savent quand des seins (ou un bouton
de rose) passent d’un goût à l’autre ; de la turgescence, disons, à la
flaccidité commençante. Et en même temps qu’ils l’apprécient, ils
cessent eux-mêmes, presque imperceptiblement, d’être ce qu’ils
avaient été. Certes, les dents perdent une partie de leur force
préhensile
en se plantant dans un bouton de rose… Mais n’est-il pas
vrai aussi que les lèvres rajeunissent dans le baiser ?
Et si aujourd’hui était une journée pluvieuse, s’il commençait à
pleuvoir en ce moment même… Je sauterais du lit et, me jetant une
pèlerine sur les épaules, je me lancerais dans la rue ! Je marcherais
au milieu des rues boueuses ou pavées, toujours étroites, sans essayer
de me protéger une seule fois sous les auvents. Je respirerais par
tous mes pores en sentant vigoureusement mon corps se dilater et
se contracter. Machinalement, mes pas pénétreraient dans le boulevard
et, une fois dans l’impasse, le fouettement de la rafale fendrait
mes joues. Presque sans m’en rendre compte, je m’approcherais du
débarcadère, depuis le parapet verdâtre duquel je pourrais voir une
petite douzaine d’hommes effectuer, agiles, les manœuvres de
déchargement
des bateaux fraîchement descendus du fleuve : Juana Moza,
Chomotla, Palma Sola, Tumbadero… À peine une douzaine d’hommes
et de femmes, en majorité des Indiens, toujours bruyants, habillés
d’épais coton ou d’atoyac, déjà en sueur quand le matin est si jeune,
se glissant toujours entre des caisses bourrées de corossols, de nèfles
et d’avocats, entre poulardes et dindons craintifs…
Et si aujourd’hui était une journée pluvieuse, même ainsi, sous
la pluie, ils seraient en sueur, ils chanteraient…
Et si maintenant il commençait à pleuvoir…
Enfant je donnai la mort
à tous les oiseaux de la montagne
ceux que tu vois maintenant
folâtrer
dans les branches du prunier
que peuvent-ils être d’autre que leurs propres âmes ?
Comment t’oublierais-je, María ?
Avec tes taches de rousseur, comme un œuf de dinde,
rondelette comme un pois patate.
Comme tu ressemblais,
toute jeune déjà,
à cette tourterelle qui tous les après-midi
se posait d’un bond
au bord de l’abreuvoir !
En plein après-midi
ton cou semblait bouillir
d’avoir porté toute la journée
noué le foulard du soleil !
Tu étais heureuse, de toute façon,
et à chaque éclat de rire
s’envolaient tous les oiseaux…
Aujourd’hui comme autrefois
je te vois appuyée contre la margelle du puits,
au pied du four,
près de la table du moulin déglingué,
ou agenouillée face au baquet
réparé avec des boîtes de conserve ;
toujours hâlée et en sueur.
Ta figure
s’enchâsse dans la fenêtre du jardin
pendant que tu arroses le petit pot de fleur
où croît
— avec le matin —
l’herbe-au-vent…

Je me rappelle aussi que j’ai appris,
encore tout petit,
à soulever ta jupe
ou à tirer sur les poils frisés de ton aisselle
comme sur des jarretelles.
Et aujourd’hui comme alors,
María,
je soulève soudain
ta crinoline
pour observer tes longues
jambes de grue
et te trouver
semblable à la tourterelle
qui chaque après-midi
descendait
boire un collier
d’agates
dans les sillons de l’abreuvoir…
C’est la saison du rut
les troncs chaulés des citronniers brillent ;
chatouilleux
les gommiers de l’enclos
s’écorcent avec le vent…
Le pigeonnier n’est plus que chatoiement
et sur une branche du pommier-cannelle
s’enflamment
des roucoulements
Des mulets corsetés remontent la colline
le heurt d’une cantine
fait jaillir un éclair de lait
et une vieille en hâte
disparaît
par la porte spacieuse
Dans la maison d’en face
à l’ombre du bois à flambeaux
une poule cendrée
et un poulet métis
retournent un tas de feuilles sèches
Dans la cour voisine
se fane le ricin
et sur un cochenillier nain
mûrissent des figues vertes, jaunes et mauves
María
fait s’envoler son rire
le long du corridor
rempli de pots
et de fougères moussues
Sur la plus haute colline
ou entre des jarres de terrasse
un enfant en salopette de coton
tire sur un cerf-volant rose pitaya
Au loin
un long sifflement
annonce l’arrivée de la barque
C’est La Magnolia qui descend la rivière
Au son de la cloche
les enfants sortent de l’école
et remplissent les rues d’allégresse
María
rit à nouveau
et ses belles dents luisent
un instant au soleil
Quand elle sort dans la rue
l’atelier a le souffle coupé
et un sifflement
voyage sur ses traces
Le prêteur sur gages
cependant
pose sa bicyclette contre le bord du trottoir
et boutiques et ateliers
sont comme des barques à la dérive
María
a un regard très triste
de petite chatte
mais son rire résonne
toujours clair
parmi le caquetage des chacamels
La montagne, vaste verdure penchée vers la mer.
C’est une solitude en extase :
elle réunit le monde
et c’est tout juste si l’on sent sa présence.
L’ocelot ronfle
et un frisson surprend
les boucles écumeuses de l’agneau qui sommeille.
Des oiseaux et des insectes volettent dans les broussailles
qui semblent voguer, jardin flottant en flammes,
au milieu des eaux de mon enfance
qui ainsi se remémore.

Traduit par François-Michel Durazzo

III. LA ESTRELLA DE LA INFANCIA
– ¿Q u i é n h u e l e así como tú?
Mamá me ha dicho después de bañarme:
– ¿Quién huele así como tú?
Huelo a albahaca, a hierba-del-negro, a mohuite, a pétalos de tulipanes
rojos machacados; huelo al agua de todas esas yerbas juntas, puestas a
serenar la noche entera.
Es verdad; así como yo, no huele nadie. Espero oler así toda la vida:
¡a esta agua intensamente roja como sangre fragante!
La torcacita
salta
de las ramas del níspero
hasta el borde de la pileta
Bravucones
los gansos
saltan de su baño
¡y no dejan que beba un solo sorbo!
Me gusta bañarme y luego revolcarme… para así poder bañarme
otra vez.
Me gusta que mamá me bañe y el polvo en el que me revuelco; y el
sabor seco de la tierra y el sabor de las begonias. Me gusta el olor de mis
orines cuando lleno con ellos la pistola de agua que María me regaló
ayer…
Extraños príncipes en el exilio
dos gallinas de Guinea
y un pavo real
adocenada
la plebe los rodea
patos
totoles
chachalacas
No sé qué voy a hacer contigo… Mira: ya pareces un polvorón. Nomás te
baña uno y en seguida te largas a revolcarte en el cerro. ¡Ah! Se me estaba
olvidando: ayer Rosa me dijo que te había visto comiendo otra vez las costras
de las paredes de su casa… ¿no te da asco?

Recuérdalo: es la misma
tierra, el mismo lodo donde se entierran los sapos, el agua puerca. Si lo
sigues haciendo ni creas que voy a comprarte el velocípedo que te prometí.

El domingo tengo que ir a la plaza por una tela, la del vestido de tu hermana
para la fiesta de las Madres; pero óyeme bien, si para entonces no
has hecho más que portarte mal, vete despidiendo de todas tus ilusiones…
¿Me estás oyendo, niño?
Adivina, adivinador,
¿en qué solar,
patio o alcor,
echaba a rodar
el borlote
de los guajolotes?

Ahora que entreabro los ojos, en el desvaído cuadro de la ventana
la luz apenas se insinúa… “¡Ya no es de noche”, me digo, y no ha pasado
siquiera un segundo cuando ya me oigo agregar: “¡Y sin embargo, todavía
no ha nacido el alba…”
Después me pongo a recitar la cantilena: “Esta hora incierta es la que
mejor se aviene contigo, a eso que has hecho con tu vida. Esta indefinición
quizá sea tu metáfora…”
Me encuentro nuevamente al pie del abismo. Un salto, un apenas
impulso y…
Las cosas, los hombres… estamos cambiando. De modo oblicuo a veces;
otras, con tal evidencia que aceptamos sin rezongos, como compañera inseparable,
la mueca que apenas esta mañana nos ha revelado el espejo.

Todo lo que la vida esculpe en nuestros rostros –erupciones, pliegues,
cicatrices, rictus...– brota del fondo de cada uno, emana de las caricias y
de los roces que intercambiamos a diario con los demás. Parece ahora que
mis zapatos dicen más acerca de mí mismo que todas las cuartillas que
emborronan el relato de mi historia personal. Ya simplemente mi sonrisa
recoge los acontecimientos que han bordado mi vida, todo lo que he sido
y realizado; lo que los otros han hecho conmigo y eso que les he infligido.
Mis labios, mi lengua, mis manos saben muy bien de qué estoy hablando;

conocen cuándo unos senos (o un botón de rosa) pasan de un sabor a
otro; de la turgencia, digamos, a la flaccidez incipiente. Y al tiempo que
lo aprecian, ellos mismos, casi imperceptiblemente, están dejando de ser

como habían sido. Cierto; los dientes pierden parte de su fuerza prensil al
hincarse en un botón de rosa… Pero ¿no es verdad también que los labios
se remozan en el beso?


Y si fuera hoy un día lluvioso, si empezara a llover ahora mismo…
Dejaría la cama de un salto y echándome una pelerina sobre los hombros
¡me largaría a la calle! Caminaría por en medio de las calles lodosas
o empedradas, siempre estrechas, sin tratar de guarecerme ni una sola
vez bajo el techo de los galerones. Respiraría por todos los poros sintiendo
vigorosamente cómo mi cuerpo se expande y contrae. Maquinalmente,

mis pasos se internarían en el bulevar y, al llegar a la bocacalle, el fuete
de la ráfaga hendería mis mejillas. Sin darme cuenta casi, me arrimaría
al desembarcadero, desde cuyo pretil verdoso podría ver cómo una escasa
docena de hombres van realizando, ágiles, las maniobras de descarga de


los botes recién llegados de río arriba: Juana Moza, Chomotla, Palma
Sola, Tumbadero… Apenas una docena de hombres y mujeres, indios en
su mayoría, armando siempre gran alboroto, vestidos de mezclilla o de
atoyac, ya sudorosos cuando es tan joven la mañana; siempre deslizándose
entre cajas atestadas de guanábanas, níspolas y aguacates, entre pollas y
guajolotes espantadizos…

Y si fuera hoy un día lluvioso, aun así, bajo la lluvia, estarían
sudorosos, cantarían…
Y si empezara a llover ahora mismo…
Cuando niño di muerte
a todos los pájaros del cerro
estos que ves ahora
retozando
en las ramas del jobo
¿qué pueden ser sino sus propias ánimas?

¿Cómo olvidarme de ti, María?
Cara pecosa, como huevo de totola,
y redondita como jícama.

¡Cómo te parecías,
ya de muchacha,
a esa huilota que todas las tardes
se posaba de un salto
en el borde del bebedero!
¡pues ya en la tarde
tu cuello parecía que hirviera
de llevar todo el día en lazo
el pañuelo del sol!
Eras dichosa porque sí,
y a cada estallido de tu risa
echaban a volar todas las aves…
Hoy como entonces
te veo reclinada en el brocal del pozo,
al pie del horno,
junto al desguanguilado molendero,
o arrodillada frente a la batea
con remiendos de lata;
siempre trigueña y sudorosa.
Tu figura
se engarza en la ventana del jardín
mientras riegas la macetilla
donde crece
–al par de la mañana–
la flor-de-un-rato…

También recuerdo que aprendí,
muy niño todavía,
a levantar tu falda
y a estirar como ligas
los retorcidos vellos de tu axila.
Y hoy como entonces,
María,
alzo tu crinolina
bruscamente
para mirar tus largas
piernas de grulla
y encontrarte
parecida a la huilota
que
todas las tardes
bajaba
a beber un collar
de ágatas
de los surcos del bebedero…
Es la estación del estro
brillan los troncos encalados de los limoneros;
quisquillosas
las chacas del cercado
se descascaran con el viento…
El palomar tornasolea
y en una rama del anono
se encienden los zureos
Mulas encorsetadas remontan la cuesta
a un golpe de cantina
estalla un relámpago de leche
y una vieja con prisa
desaparece
por anchurosa puerta
En la casa de enfrente
a la sombra del palo-de-sol
una gallina lorigada
y un pollo cambujo
revuelven un montón de hojas secas
En el patio de al lado
se mustia la higuerilla
y un nopalero enano
madura tunas verdes, amarillas y moradas
María
echa a volar su risa
a lo largo del corredor
atestado de tiestos
y mohosos helechos
En el cerro más alto
o entre tinacos de azotea
un niño en mameluco de
empina un papalote de color pitaya
A lo lejos
un largo silbatazo
anuncia la llegada de la lancha
Es “La Magnolia” que viene de río arriba
Al tañido de la campana
los niños salen de la escuela
y llenan las calles de alborozo
María
vuelve a reír
y sus hermosos dientes encandilan
por un instante al sol
Cuando sale a la calle
los talleres se silencian
y un silbido
viaja detrás de sus pisadas
El abonero
en tanto
reclina su bicicleta contra el borde de la acera
y talleres y tiendas
son como barcos al garete
María
tiene un mirar muy triste
de gatita
pero su risa se oye
siempre límpida
por entre la cháchara de las chachalacas
El monte, amplio verdor volcado al mar.

Es una soledad en embeleso:
a todos reúne
y apenas hace bulto su presencia.
El ocelote ronca
y un calosfrío sobrecoge
los espumosos bucles del cordero que dormita.

Aves e insectos revolotean en la maleza,

que parece bogar, chinampa en llamas,
a mitad de las aguas de mi infancia
que así se rememora.

Par José Luis Rivas

José Luis Rivas (Tuxpan, 1950). Il est poète, essayiste, traducteur et dramaturge. Titulaire d’une licence en philosophie de l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM). Il a été membre du « système national des créateurs ». Il a écrit les recueils de poèmes : Tierra nativa (FCE, 1982), Prix Carlos Pellicer, Brazos de mar (1990) Prix Xavier Villaurrutia, Luz de mar abierto (1992), Río (1998) et Ante un cálido norte (2006), entre autres.Il a traduit, parmi plusieurs autres auteurs, Pierre Reverdy, Michel Tournier, Ezra Pond, Saint-John Perse et T. S. Eliot. La section « Estrella de la infancia » est extraite du livre Tierra Nativa, traduit par les Éditions du Noroît en français et qui paraîtra prochainement sous le titre Pays natal.

François-Michel Durazzo (1956) enseigne le latin et le grec en lettres supérieures à Angoulême. Poète de langue corse, il a traduit en français, en corse, en espagnol ou en italien une quarantaine de recueils et d’anthologies de poésie et plusieurs romanciers (Ramón Gómez de la Serna, Ricardo Piglia, Néstor Ponce), essentiellement de l’espagnol, mais aussi d’autres langues (catalan, corse, galicien, italien, latin, portugais…). Parmi ses derniers auteurs à paraître au 1er trimestre 2009 : le poète catalan Pere Gimferrer (L’Espace désert, Fédérop) ; trois Mexicains dont un romancier, David Toscana (El último lector, Zulma), un poète, José Luis Rivas (Pays natal, éd. du Noroît), un auteur d’aphorismes, Marco Antonio Campos (Arbres, éd. Fédérop) ; le poète colombien Juan Manuel Roca (Voleur de nuit, éd. Myriam Solal).

Les photographies appartiennent à la série Frontières
de Pia Elizondo.