waded the thickest of blackberry patches & ate
the sweetest of these the purple ink stains
my August afterglow I save none for later I
do not water trees’ branches in that thicket
where only crows waltz past I see wildebeests
making love I do not make any
thing up today I alone in the forest
from which shepherds’ breasts come final screams
of sheep I fall asleep & have a nice
dream about a crow in the dream I write
an erotic poem about the crow first
an egg hatches then Russian nesting dolls recede
the hours hatch faster than feathers
spill from eggs to fly about the crow
& soon his mother her worm food follows
& feeds ten thousand beaks that circle
now about his eventual neck so stretched
& even further to find than dreams or poems allow
how a poem will end
ai traversé le plus épais des buissons de mûrier & mangé
la plus délicieuse de toutes cette encre pourpre tache
mes dernières lueurs d’août je ne garde rien pour plus
tard je n’arrose pas d’eau les branches des arbres dans ce fourré
où seules des corneilles passent en valse je vois des bêtes
faire l’amour je n’invente rien
aujourd’hui moi seule dans la forêt
d’où des poitrines de bergers viennent d’ultimes hurlements
de moutons je m’endors & fais un agréable
rêve à propos d’une corneille dans le rêve j’écris
un poème érotique sur la corneille d’abord
un œuf éclot puis des poupées russes s’éloignent
les heures éclosent plus vite que les plumes
ne se déversent des œufs pour voler autour de la corneille
& bien vite la mère sa pitance de vers arrive
& elle nourrit dix mille becs qui encerclent
maintenant son irrévocable cou si étiré
& plus encore pour trouver que rêves ou poèmes le permettent
comment un poème finira