Le Calme

À cette époque, il n’y avait pas de poubelles à la campagne. Il n’y avait pas d’ordures non plus. On achetait des choses, mais de ces choses, il ne restait presque rien : il restait les sacs en papier qui avaient servi à emballer le sucre et qu’on pouvait réutiliser ou brûler dans le poêle. Les bouteilles de vinaigre, d’huile et de vodka, on pouvait les rapporter au magasin pour en tirer quelque chose. On pouvait aussi s’en servir pour conserver du jus de cerise et de framboise, fait maison. Les bouteilles brevetées d’orangeade et de bière, les bouteilles avec un bouchon en fil de fer et porcelaine, étaient utilisées pour garder des boissons gazeuses, elles aussi faites maison avec de la levure et du sucre. Il n’y avait pratiquement pas de plastique, pas de cartons recouverts d’aluminium. Une fois la nourriture consommée, rien ne restait.

On tuait un animal et on le mangeait. Les os étaient pour le chien. La peau pouvait être vendue. Le cuir alors était cher. De même, la laine. L’homme ne laissait pas grand-chose. Les restes, on pouvait les brûler ou les donner aux animaux. De préférence aux chiens, ou aux cochons qui mangeaient tout. Il n’y avait pas de poubelles. Il n’y avait pas d’ordures. Je me souviens bien de cela.

À la fin des années soixante, au début des années soixante-dix, je passais presque toutes mes vacances d’été dans la maison de mes grands-parents. L’autobus de Varsovie roulait trois heures environ. Il allait vers l’est. À l’intérieur, ça sentait la campagne. C’était une odeur de propreté d’avant l’époque des déodorants : le savon, les habits fraîchement lavés, le parfum de naphtaline et la sueur humaine. Les femmes revenaient du marché. Elles avaient vendu leurs fromages, leur crème fraîche, leurs poulets, et maintenant leurs corps sentaient tout cela, ils sentaient l’amidon et la solennité de la campagne. A l’avant du bus, de la place du conducteur nous venait l’odeur du tabac brun, car, à cette époque, les chauffeurs avaient le droit de fumer. En revanche, ils ne pouvaient pas parler. C’est ce que disait une inscription en lettres noires sur le panneau blanc : « Conversation avec chauffeur défendue ». Au-dessous de cette inscription s’asseyait toujours quelqu’un – ami, parent, collègue, voisin – qui n’arrêtait pas de parler. Assis sur le coffre du moteur qui ressemblait à une baignoire renversée, ils commençaient eux aussi à fumer. Ils fumaient et bavardaient. J’avais à l’époque dix ou douze ans et je rêvais de m’asseoir là-bas. C’était la meilleure place de tout le bus : inconfortable, chaude, étroite, avec les jambes d’un côté, la nuque penchée, et il fallait tout le temps tenir une rampe ou une poignée pour ne pas tomber.

J’avais dix ans et j’étais un garçon de la ville.

La maison de mes grands-parents était située à part. Jusqu’à la maison la plus proche, il y avait quelques centaines de mètres. Jusqu’au village, plus d’un kilomètre. Mes grands-parents étaient souvent occupés à travailler aux champs. Pendant de longues heures, je restais dans la solitude. La maison se trouvait dans un vieux verger. Elle était sombre. Remplie d’odeurs inconnues. Les parquets en bois grinçaient. Je marchais sur la pointe des pieds, mais ce grincement voyageait avec moi de chambre en chambre. J’étais seul, mais d’une certaine façon cette solitude m’accompagnait. Sur les murs, on avait accroché des tableaux de Saints, ainsi qu’une photographie de mariage des grands-parents dans un cadre solide. Ainsi, le sacré se mélangeait au séculier. Les grands-parents devenaient un peu surnaturels, et la Sainte Vierge un peu plus humaine. La maison paraissait énorme, même si elle se composait seulement de deux chambres et d’une cuisine. De l’autre côté du vestibule obscur se trouvait une pièce où grand-père conservait les grains. Du blé doré et du seigle jaune-gris remplissaient les silos de bois. Les grains étaient frais et glissants. J’y plongeais mes bras jusqu’aux coudes. Je me rappelais les histoires de gens qui s’étaient noyés dans les grains. Peut-être pas dans du seigle ni dans du blé, mais dans des grains de lin. Apparemment, ils étaient tellement lisses que l’homme s’y noyait comme dans de l’eau : il coulait au fond.

Donc la solitude. Les journées entières dans le silence et la solitude. Dans la pénombre du vieux verger. Quand il faisait beau, le soleil transperçait les branches des pommiers et illuminait l’ombre verte. Les taches dorées créaient un labyrinthe. On marchait, et pendant cette lente promenade, on pouvait sentir sur sa peau les sensations de chaleur et de fraîcheur. Un pas, deux pas, et il faisait plus clair et plus doux, et tout de suite après encore la pénombre et l’humidité de la rosée, qui, par endroits, ne sécherait jamais.

Par la fenêtre de la cuisine, on voyait la cour. La grange, l’écurie, la porcherie et la cuisine d’été formaient un quadrilatère. Ici aussi poussaient des arbres. Plusieurs peupliers, vieux et élancés, jetaient leurs ombres sur la cour. Au fil du jour, les ombres se déplaçaient. Le rectangle de terre, piétiné par le bétail, remué par les poules, devenait une sorte de cadran solaire sophistiqué : parfois, dans une tache lumineuse, apparaissaient un chat, un coq, ou une petite volée de moineaux. Après, ils disparaissaient quelque part derrière l’ombre. C’était aussi une sorte d’échiquier irrégulier. Les objets et les animaux y apparaissaient et disparaissaient tour à tour, comme s’ils participaient à une partie compliquée, dont l’existence était l’enjeu. Je me mettais à la fenêtre et j’observais pendant des heures ce spectacle lent, presque immobile. Le cadran et les échecs. En juillet et en août. Presque chaque année, de la fin de mon enfance au début de ma jeunesse.

On jetait quand même certaines choses. Par exemple, les casseroles trouées. On ne pouvait rien faire avec. Elles ne servaient plus à rien. Certaines, tout simplement, se brisaient. Dans d’autres, le fond avait brûlé. À cette époque, l’utilisation de l’aluminium n’était pas très répandue. Les casseroles étaient fabriquées avec de la ferraille fragile ou de la très mauvaise tôle, facilement rouillée, recouverte d’émail bleu.

Derrière la cuisine d’été, il y avait une sorte de décharge. Ce n’est pas un mot correct pour désigner cet endroit. Disons que, parmi les broussailles et les orties, se trouvait une sorte de cimetière d’objets. Mais pas tout à fait, car les objets qui s’y trouvaient n’étaient pas complètement morts. Les casseroles étaient devenues inutiles, c’est vrai, mais elles n’avaient pas perdu leur forme. Elles conservaient toujours leur contenance, elles gardaient toujours quelque chose, même si ce n’était que de l’air, de la poussière ou des pousses blanches de plantes affleurant dans l’intérieur accueillant de leur coque.

Les lampes à pétrole, nommées lanternes d’écurie, partageaient le destin des casseroles. Elles servaient à illuminer les charrettes lorsqu’on revenait à la maison dans le crépuscule. On les utilisait aussi pour circuler dans l’obscurité de l’écurie et de la grange. Elles ne donnaient pas beaucoup de lumière, mais leur flamme qui ne s’éteignait jamais, même avec le vent le plus fort, était relativement sûre. Car, à cette époque et dans cet endroit, il n’y avait pas encore d’électricité.

Parfois, le soir, je jetais un coup d’œil dans l’étable où grand-mère trayait les vaches. Une obscurité presque absolue y régnait. La lampe éclairait tout juste alentour. Elle ne brillait que pour elle. Je sentais la chaleur et l’odeur des animaux, j’entendais leur respiration, mais je ne voyais rien. Grand-mère murmurait quelque chose aux animaux. J’entendais les jets de lait tinter contre le seau. Mais on ne voyait rien. Peut-être seulement qu’à l’endroit où la lampe était posée, la pénombre s’éclaircissait d’un ton, quelques ombres bougeaient, quelque esquisse éphémère apparaissait dans l’obscurité pour s’y noyer tout de suite après. C’était un peu terrifiant, un peu étrange et très beau. Je restais à la porte, dans un nuage de chaleur animale et j’imaginais que la nuit n’avait pas de frontières, qu’elle ne finissait nulle part et qu’elle durerait éternellement. C’était facile.

Après, je laissais grand-mère seule. Durant la traite, elle n’aimait pas la compagnie. Elle trouvait les vaches inquiètes. Je l’attendais à la maison. Elle arrivait un peu plus tard. Elle surgissait du vestibule mal éclairé. Le lait dans le seau était blanc et irréel. Cette blancheur n’allait pas bien avec l’obscurité de la nuit, ni avec le rectangle noir de la porte menant à l’étable. Mais après, quand grand-mère avait déjà filtré le lait et que je recevais ma tasse comme tous les soirs, tout revenait à sa place. La boisson chaude et épaisse refermait en elle une animalité, chaude et ensommeillée. Elle venait directement de là-bas, du centre profond de la nuit, rempli de l’haleine des bêtes.

Les lanternes, comme les casseroles, atterrissaient dans les buissons. Quand je les retrouvais, elles étaient déjà rongées des deux côtés par la rouille, et très fragiles. Le feu et le pétrole les avaient brûlées de toute part. La tôle, comme du papier, se déchirait au toucher. De l’odeur de pétrole, il ne restait rien.

Il y avait aussi des horloges. Des réveils mécaniques, très ordinaires. De la camelote, semblait-il, car les grands-parents étaient toujours obligés d’en acheter de nouveaux et de jeter les anciens. Peut-être un seul réveil ne suffisait-il que pour une seule année ? Peut-être huit mille sept cent soixante heures dévoraient-elles définitivement le simple mécanisme à ressorts ? Je ne sais pas. Il n’est pas exclu que ma mémoire se mêle à mon imagination et agrandisse le nombre d’horloges abandonnées. Peut-être n’y en avait-il que quelques-unes : deux, trois tout au plus ?

Quelqu’un avait dû les démonter auparavant, comme s’il était curieux des raisons de leur silence soudain et de leur immobilité. Leur intérieur était fabriqué d’alliages résistant à la corrosion, ou bien galvanisé. En tout cas, ils supportaient bien la pluie et la neige et brillaient, longtemps encore, de reflets mi-jaunes mi-dorés. Ces mécanismes fragiles et précis avaient l’air triste et bizarre, abandonnés parmi les orties, les pierres et les débris de ferraille. Avec leur précision géométrique, les ressorts en acier de haute qualité enroulés en spirale étaient infiniment solitaires parmi le chaos des ordures. Concernant ces horloges, je n’ai jamais rien demandé à mes grands-parents. Peut-être que leur présence dans les buissons derrière la cuisine d’été était pour moi tout à fait naturelle. À cette époque et dans ce lieu, les choses et les événements étaient à la fois des plus naturels et étranges au-delà de toute mesure.

Aujourd’hui, je sais que les horloges et les réveils en fer-blanc étaient les mécanismes les plus compliqués de la maison des grands-parents. Mais comme ils s’étaient tus, on ne pouvait plus rien en faire, de même avec les casseroles. Ils étaient devenus complètement inutiles. Ils mesuraient le temps, et donc étaient devenus eux-mêmes une sorte d’abstraction à peine matérialisée. Dans la vraie vie, ils n’avaient plus rien à faire. Ils reposaient parmi les orties et sur eux la pluie tombait.

Ainsi, de longues heures dans la solitude et dans le silence. A cette époque, il y avait beaucoup moins de sons. Plusieurs fois par jour, au loin, passait un autobus. On pouvait entrevoir sa silhouette sur la chaussée lointaine, bordée d’arbres. Quelque part meuglait une vache. Quelque part aboyait un chien. Tous les sons étaient clairs et distincts. Entre eux régnait un silence absolu. Comme si la réalité de temps en temps retenait la respiration et abaissait les paupières. On entendait dans la ferme éloignée de plusieurs centaines de mètres la manivelle du puits tourner, la chaîne se dérouler, le seau tomber dans la profondeur de la cavité. Parfois les sons provenaient de très loin. De quelque part au-delà de l’horizon, de la profondeur du ciel, d’on ne sait où. Dans le silence de l’après-midi figée par la canicule parvenaient tout à coup des bribes de conversation. L’air vibrant, telle une plaque résonante ou une corde, transportait les voix humaines, le fracas des outils, le grincement d’un chariot. Mais autour, à portée de vue, rien ne se passait, tout restait immobile.

Durant ces jours solitaires de canicule, quand grand-mère et grand-père travaillaient aux champs, j’avais l’impression de faire partie du rêve de quelqu’un.

J’entrais dans la grange et je refermais doucement derrière moi la petite porte en bois non équarri. À l’intérieur, la pénombre régnait. La grange avait le toit couvert de chaume et même les jours les plus torrides, il y faisait frais. Par les fentes du boisage passaient les rais obliques de lumière. La poussière dorée y virevoltait. En pénétrant la profondeur de l’espace ombragé, j’effritais, l’une après l’autre, les surfaces frémissantes, qui tout de suite après mon passage se reconstituaient. Ça sentait le blé et le foin. Des poules, à la recherche de grains, picoraient les brins épars. Un chat guettait une souris. Sur les poutres au-dessous du toit, des moineaux s’asseyaient, attendant, afin de pouvoir rejoindre les poules, que le chat se perde quelque part.

Le manche de la fourche à deux dents qui servait à ramasser les faisceaux de blé était lisse, doux et froid. J’essayais d’imaginer combien de fois la main de grand-père et de grand-mère avait dû le toucher, pour que le bois de noisetier devienne aussi lisse. Cent mille touchers ? Un million ? La surface du bois, délicate, renvoyait des reflets mats. Au fond, elle faisait penser à la surface du corps humain. Cela semblait tout à fait naturel car, au fil du temps, elle était de moins en moins bois, et de plus en plus homme. La même chose était arrivée au râteau en bois. Si on le traitait bien, il devenait pratiquement inusable. De temps à autre, une dent se brisait, mais on pouvait facilement la remplacer, en raboter une neuve et la mettre à la place de l’ancienne. Quelle qu’en soit la raison, les choses servaient alors beaucoup plus longtemps. On peut dire qu’elles restaient en service jusqu’à la mort, jusqu’à la mort de vieillesse. On pouvait sans peine imaginer un outil qui, au contact de la matière, à l’usage, se réduisait graduellement au néant.

D’ailleurs, on n’avait pas besoin d’imaginer. Je me souviens d’un long couteau à poignée en ébonite. La lame avait plus de vingt centimètres de longueur. Autrefois, elle était large de trois centimètres à peu près, mais maintenant il ne reste qu’une étroite lamelle d’acier, large d’un centimètre et demi. La pierre, l’aiguisoir, la lime et l’usure naturelle avaient dévoré, ébréché, émoulu le métal et maintenant ce couteau malléable de campagne ressemblait à un poignard d’assassin ou à une miséricorde. Il se prêtait mieux à porter des coups mortels qu’à tout autre usage. Pourtant le grand-père l’aiguisait avec entêtement, car il considérait que l’acier du couteau était d’une qualité particulière « et qu’aujourd’hui, on n’en fait plus des comme ça ». Je ne savais pas quel âge avait le couteau. Je ne l’ai jamais demandé. Il n’est pas exclu qu’il datait encore du temps immémorial, de l’époque légendaire « d’avant la guerre » où les choses étaient plus solides et avaient pour but de survivre à l’homme plutôt que de le laisser orphelin. Et je ne serais pas étonné si le couteau de mon grand-père appartenait déjà à son père, donc à mon arrière-grand-père que je n’ai pas connu.

Le monde était composé de la réalité matérielle et d’une quantité illimitée de temps. Il n’y avait presque personne, les événements ne s’enchaînaient pas selon les lois de la dramaturgie. À l’ombre, durant les longues journées de juillet, dans le silence, tout arrivait simultanément. Les images se figeaient dans l’espace et pouvaient durer ainsi une éternité. Parfois, elles se craquelaient sous la pression de l’air mais, après un instant, elles cicatrisaient de nouveau. J’avais l’impression de pouvoir retourner sans problème à ce qui était arrivé une heure, voire un ou deux jours plus tôt. Et j’avais l’impression de le faire constamment. Peut-être est-ce moi-même que je voyais à des moments passés ?

Maintenant, il me semble qu’alors, j’éprouvais une sorte d’éternité. Tout simplement. J’avais obtenu une grâce.

Au crépuscule, la rosée tombait et les vaches revenaient du pâturage. Avec le temps, le grand-père m’avait permis de les ramener. Le verger finissait et au-delà, la prairie s’étendait. Le terrain s’inclinait légèrement, et ensuite s’élevait. Au milieu de la prairie, quelqu’un, un jour, avait creusé un puits. En guise de margelle, il y avait des planches moisies et vermoulues. Parfois, à midi, le bétail s’y abreuvait. Il n’y avait ni grue, ni tourniquet. Une longue barre avec un crac sur laquelle on descendait le seau suffisait. Au fond, ce puits ressemblait à un point d’eau naturel bordé négligemment de bois moisissant. Ses bords étaient couverts d’herbe. On aurait pu penser que la terre s’était ici entrouverte pour montrer la pupille froide et verte des eaux. J’avais un peu peur de ce puits. Sa présence dans le paysage constituait un défi. C’était le puits de personne. Il n’appartenait à aucune maison, à aucun domaine. Personne n’était son propriétaire. C’est pourquoi je regardais dans le fond avec crainte et je sentais combien frêle et provisoire était le bois qui le séparait du reste alentour. Son eau était un peu trouble, elle avait un goût étrange et métallique.

Je sortais de la terre les piquets en acier, et les vaches se mettaient en route, traînant les chaînes derrière elles. Alors, la maison, le verger et le domaine entier, vus de la prairie, paraissaient plus impressionnants. Le crépuscule tombait. Là-haut, les arbres et les bâtiments devenaient noirs et fondaient en une seule masse. Sur le fond du ciel de plus en plus sombre, le domaine ressemblait à l’entrée d’une gigantesque grotte. Je suivais les vaches. Les chaînes traînaient avec un bruissement délicat parmi les herbes froides et mouillées. Dans la lumière du jour qui déclinait, l’acier renvoyait des reflets bleu marine. La maison approchait et grandissait. L’obscurité allait nous absorber, nous allions, les bêtes et moi, entrer en elle et y trouver refuge pour le reste de la nuit. Les vaches connaissaient le chemin. Nous traversions l’anneau noir des arbres et nous nous arrêtions à l’intérieur du quadrilatère formé par les bâtiments. Je détachais les chaînes des vaches, je les enroulais et les accrochais aux murs de l’étable. Dans la cour, il faisait un peu plus clair et plus chaud. La terre nue et piétinée renvoyait la chaleur accumulée au cours de la journée. Des effluves de cochon s’exhalaient de la porcherie et se figeaient au-dessus de la cour comme des bandes de brouillard. Tout était si paisible que j’entendais, dans l’écurie, un frisson parcourir le cheval. Tout était vide. Les animaux se reposaient à leur place.

Je sentais que j’étais seul au monde et cela me procurait de la joie. Sous le ciel sombre de la nuit, dans l’odeur des bêtes, quelque part au bout du monde, je ressentais ma propre existence si fortement, comme jamais avant et jamais après.

Parfois, grand-mère m’envoyait chercher du pain à l’épicerie.

Du verger, je débouchais sur un espace ouvert. L’été m’aveuglait de clarté. Le blé mûrissait. Dans le ciel, l’alouette chantait sa chanson monotone et hypnotique. La chaleur, la clarté et le son monocorde dans le silence absolu. Tout était immobile. Vivant, mais immuable. Je serrais l’argent dans ma main, je marchais sur les sentiers des champs, et j’avais la certitude que jamais rien ne changerait, que ce que je voyais et ce que je ressentais, resterait inaltérable pour les siècles à venir. Que je pourrais revenir ici dans dix ans et prendre le même sentier. Et que, même après ma mort, ce paysage, le monde et l’ondulante ligne bleue claire de l’horizon m’attendraient.

Et ensuite, mon cœur cessait de battre, car le sentier menait à un bouquet de vieux arbres. Au siècle dernier, un cimetière cholérique s’y serait trouvé. Parmi les buissons épineux, il était difficile de voir quoi que ce soit, mais de toute façon, on savait qu’il s’agissait d’un ancien cimetière. Tout le monde le disait. Je retenais mon souffle et j’accélérais le pas. Il me semblait que parmi les buissons et les arbres, il faisait encore plus chaud et que tout était plus silencieux. Je marchais rapidement, mais rien au monde n’aurait pu me forcer à courir. Je sentais une présence dans mon dos, mais je ne voulais pas me l’avouer.

Ensuite, le sentier traversait des pâturages. Au loin, on apercevait les premières maisons.

Quand on entrait dans le village, tout devenait plus gris. Les cours étaient ensablées et ce sable rampait, coulait jusqu’au bord de la chaussée. Les maisons, posées les unes près des autres, en perdaient de l’expressivité. A cette époque, la plupart était en bois. Le bois était devenu marron suite au soleil et à la pluie. Aujourd’hui, je ne pourrais me souvenir de la forme d’aucune d’elles. Je me souviens plutôt de l’espace qui les séparait, de ces interruptions soudaines dans les constructions, de ces écarts, des golfes des cours, de tout ce qui était « entre », de tout ce qui n’était pas « le village en tant que tel », mais plutôt de l’espace vide, qui donnait du sens aux habitations humaines.

Ça sentait la fumée de bois. Le plus souvent du sapin. Mais on sentait aussi le tremble et le peuplier. En hiver, on utilisait du charbon. En été, le parfum de la résine se mêlait aux odeurs de la cuisine. Ces habitations humaines, pleines de vie, sentaient la fumée, l’huile chauffée, le lard, l’oignon frit, les patates cuites, parfois la viande grésillant sur la graisse. Tout cela se mêlait à l’odeur poussiéreuse de la route et à celle des animaux, provenant des portes entrouvertes des écuries et des porcheries. On ne pouvait nullement séparer l’humain de l’animal dans cet espace estival, brûlant. La chaleur immobile de juillet faisait fondre la réalité comme la cire. Le monde avait une consistance à moitié liquide, hallucinante. Dans cet air figé apparaissait parfois un tourbillon. Il soulevait la poussière et les ordures dans un nœud spiral, il passait par le milieu de la route et se diluait dans le néant aussi soudainement qu’il était apparu. Les vieilles femmes faisaient alors un signe de croix, car le Malin n’apparaissait pas uniquement à minuit. Il pouvait aussi bien apparaître à midi. Sur les clôtures, les casseroles, nettoyées et retournées, séchaient. J’avais dix ans et j’étais un garçon de la ville.

Je ne me souviens pas des visages des gens. Je ne me souviens ni du visage de grand-mère ni de celui de grand-père. Je me souviens de leur portrait fixé par d’anciennes photographies. Quand je tente de me les rappeler, je dois les imaginer. Je dois faire en sorte, par ma seule volonté, que les photographies sépia s’animent et parlent. Et pourtant, j’ai passé avec eux des heures, des jours et des semaines. Il me semble me souvenir de leurs gestes, de leurs mouvements. Je vois grand-mère s’assoir sur le bord du lit après une dure journée, serrer ses mains sur son giron : regardant quelque part dans le crépuscule, quelque part par la fenêtre, elle commence à parler, à raconter une histoire sans rapport apparent avec le présent. A cet instant précis, grand-père apparaît dans l’entrée. Il prend le petit tabouret posé près du poêle. Il monte dessus et comme d’habitude à cette heure-là de la journée, il allume la lampe à pétrole, suspendue au plafond. Alors, grand-mère interrompt son histoire un moment, elle se lève, va vers le buffet blanc, en sort les assiettes. Elle les dispose sur la table.

Quand grand-père est occupé à manger, elle revient à sa place sur le lit et revient à l’histoire interrompue. Grand-père se tait. Penché au-dessus de l’assiette, il mange lentement, avec recueillement, avec noblesse, il mange presque religieusement, car il appartient à une génération pour laquelle la faim est quelque chose d’ordinaire et d’évident.

J’avais dix ans. J’étais assis près du poêle et j’observais leur vie. J’étais un garçon de la ville et il me semblait que ce que je voyais durerait toujours. C’est peut-être pour cela qu’aujourd’hui ces images me hantent comme un rêve qui revient. Ou comme une éternité grâce à laquelle la mémoire retrouve ses forces et sa confiance.

Traduit par Monika Prochniewicz, Sarah Cillaire

W tamtych czasach we wsiach nie było śmietników. Nie było też śmieci... Kupowało się różne rzeczy, ale niewiele po nich zostawało. Po cukrze zostawały papierowe torebki, które można było spalić w piecu albo użyć kolejny raz. Butelki po occie, oleju i wódce można było sprzedać w sklepie z całkiem poważnym zyskiem. Można też było je użyć do przechowywania wiśniowych i malinowych soków wytwarzanych w domu. Patentowe butelki od oranżady i piwa, butelki ze sprężynowym zamknięciem z drutu i porcelany, wykorzystywało się do przechowywania gazowanych, orzeźwiających napojów produkowanych domowym sposobem z drożdży i cukru. Nie było właściwie plastiku, nie było folii, nie było kartonów powlekanych aluminium. Po jedzeniu nic nie zostawało.

Zabijało się zwierzę i zjadało. Kości dostawał pies. Skórę można było sprzedać. Skóra była wtedy droga. Tak samo zresztą jak wełna. Człowiek pozostawiał po sobie niewiele. Te resztki można było spalić albo oddać zwierzętom. Właśnie psom albo świniom, które zjadały wszystko. Nie było śmietników. Nie było śmieci. To pamiętam.

Pod koniec lat sześćdziesiątych, na początku siedemdziesiątych spędzałem w domu dziadków niemal każde wakacje. Autobus z Warszawy jechał około trzech godzin. Jechał na wschód. W środku pachniało wsią. To był zapach czystości sprzed epoki dezodorantów: mydło, świeżo wyprane ubrania, woń naftaliny i ludzki pot. Kobiety wracały z targowisk. Sprzedały swoje sery, śmietanę, kurczęta i teraz ich ciała pachniały tym wszystkim, pachniały krochmalem i wiejską odświętnością. Z przodu autobusu, z miejsca kierowcy snuł się zapach ciemnego tytoniu, ponieważ kierowcy w tamtych czasach mogli palić. Nikt im tego nie zabraniał. Nie mogli tylko rozmawiać. Tak było napisane czarnymi literami na białych tabliczkach: „Rozmowa z kierowcą zabroniona". Pod tymi tabliczkami co raz ktoś przysiadał, jakiś znajomek, kum, krewny, kolega, sąsiad i gadali jak najęci. Przysiadali na masce silnika przypominającej odwróconą wannę i też zaczynali palić. Palili i gadali. Miałem wtedy dziesięć albo dwanaście lat i marzyłem, żeby tam usiąść. To było najlepsze miejsce w całym autobusie: niewygodne, gorące, ciasne, z nogami na bok, zgiętym karkiem i trzeba się było cały czas trzymać jakiejś poręczy, uchwytu, żeby nie spaść.

Miałem dziesięć lat i byłem chłopcem z miasta.

Dom dziadków stał na uboczu. Do najbliższego sąsiada było kilkaset metrów. Do wsi ponad kilometr. Dziadkowie często zajęci byli pracą w polu. Długie godziny spędzałem w samotności. Dom stał w starym sadzie. Był mroczny. Wypełniały go nieznane zapachy. Drewniane podłogi skrzypiały. Chodziłem na palcach, ale ten skrzyp wędrował za mną z pokoju do pokoju. Byłem sam, ale ta samotność w pewien sposób mi towarzyszyła. Na ścianach wisiały święte obrazy i ślubna fotografia dziadków oprawione w solidne ramy. Świętość w ten sposób mieszała się z doczesnością. Dziadkowie stawali się trochę nieziemscy, a Matka Boska bardziej ludzka. Dom wydawał się wielki, chociaż składał się zaledwie z dwóch pokojów i kuchni. Po drugiej stronie mrocznej sieni znajdowało się pomieszczenie, gdzie dziadek przechowywał zboże. Złota pszenica i żółtoszare żyto wypełniały drewniane zagrody. Ziarna były chłodne i śliskie. Zanurzałem w nich ramiona po same łokcie. Przypominały mi się opowieści o ludziach, którzy utonęli w zbożu. Może akurat nie w życie czy pszenicy, ale nasionach lnu. Podobno było tak śliskie, że człowiek tonął w nim jak w wodzie. Po prostu opadał na dno.

No więc samotność. Całe dnie w ciszy i samotności. W półmroku starego sadu. W pogodne dni słońce przedostawało się przez gałęzie jabłoni i rozświetlało zielony cień. Złociste plamy tworzyły labirynt. Szło się i w trakcie powolnej przechadzki można było poczuć na skórze dotyk ciepła i chłodu. Krok-dwa i robiło się jaśniej i cieplej, i zaraz znowu półmrok i wilgoć rosy, która w niektórych miejscach nigdy chyba nie wysychała.

Z okna kuchni widać było podwórko. Stodoła, stajnia, chlew, letnia kuchnia zwana murowańcem i dom tworzyły czworobok. Tutaj też rosły drzewa. Kilka starych strzelistych topól rzucało cienie na podwórze. Wraz z upływem dnia cienie przesuwały się. Wydeptany przez bydło, rozgrzebany przez kury prostokąt ziemi stawał się czymś w rodzaju skomplikowanego zegara słonecznego. Czasami w świetlistej plamie pojawiał się kot, kogut albo stadko wróbli. Potem znikały gdzieś na skraju cienia. To było też coś w rodzaju nieregularnej szachownicy. Rzeczy i zwierzęta to się na niej pojawiały, to znikały, jakby brały udział w jakiejś skomplikowanej grze, w której stawką było istnienie. Siedziałem w oknie i godzinami patrzyłem na ten powolny, niemal nieruchomy spektakl. Na zegar słoneczny i szachy. W lipcu i w sierpniu. Niemal każdego roku w późnym dzieciństwie i wczesnej młodości.

Niektóre rzeczy jednak się wyrzucało. Na przykład dziurawe garnki. Nic się nie dało z nimi zrobić. Do niczego się nie nadawały. Niektóre po prostu pękały. W innych przepalały się dna. Nie używano jeszcze powszechnie aluminium. Garnki zrobione były z kruchego żeliwa albo z kiepskiej podatnej na korozję blachy powleczonej białoniebieską emalią.

Za letnią kuchnią było coś w rodzaju śmietnika. Nie jest to jednak dobre słowo na określenie tego miejsca. Powiedzmy, że wśród zarośli i pokrzyw znajdowało się coś w rodzaju cmentarzyska rzeczy. Chociaż nie, bo przecież przedmioty, które tam się znajdywały, nie były do końca martwe. Garnki, owszem, przestały być użyteczne, ale przecież nie utraciły swojej formy. Wciąż zawierały w sobie ukształtowaną przestrzeń, wciąż coś przechowywały, nawet jeśli było to jedynie obojętne powietrze, kurz albo białe pędy roślin kiełkujące w dziurawych i zacisznych wnętrzach skorup.

Los garnków dzieliły latarnie naftowe, tak zwane wozówki. Używało się ich do oświetlania furmanek podczas wieczornych powrotów do domu. Pomagały również poruszać się w ciemnościach stajni i stodoły. Nie dawały zbyt wiele światła, ale ich płomień nie gasł na największym wietrze i był stosunkowo bezpieczny. Bo w tamtych czasach i w tamtych stronach nie było jeszcze elektryczności.

Czasami wieczorem zaglądałem do obory, gdzie babka doiła krowy. Panowała tam prawie zupełna ciemność. Lampa ledwo rozświetlała swoje najbliższe otoczenie. Świeciła tylko dla siebie. Czułem ciepło i zapach zwierząt, słyszałem ich oddechy, ale nic nie widziałem. Babka coś pomrukiwała do zwierząt. Słyszałem strumyki mleka dźwięczące o wiadro. Ale nic nie było widać. Może tylko w miejscu, gdzie stała lampa, mrok stawał się o ton jaśniejszy, jakieś cienie się tam poruszały, jakiś chwilowy zarys pojawiał się w ciemności i zaraz się w nią zapadał. To było trochę straszne, trochę dziwne i bardzo piękne. Stałem w drzwiach, w obłoku bydlęcego ciepła, i wyobrażałem sobie, że noc nie ma granic, że nigdzie się nie kończy i będzie trwała wiecznie. To było łatwe.

Potem zostawiałem babkę samą. Nie lubiła towarzystwa podczas dojenia. Uważała, że krowy są wtedy niespokojne. Czekałem na nią w domu. Zjawiała się po pewnym czasie. Wychodziła ze skąpo oświetlonej sieni. Mleko w wiadrze było białe i nierzeczywiste. Ta biel nie pasowała do ciemności nocy, do czarnego prostokąta drzwi wiodących do obory. Ale potem, gdy babka już odcedziła mleko i dostawałem swój cowieczorny kubek, wszystko powracało na swoje miejsce. Ciepły, gęsty napój zawierał w sobie ciężką, senną zwierzęcość. Pochodził wprost stamtąd, z samego środka nocy wypełnionego bydlęcymi oddechami.

Latarnie tak jak garnki lądowały w zaroślach. Gdy je odnajdywałem, były już na wskroś przetrawione rdzą i kruche. Ogień i nafta widać przepalały je na wylot. Blacha załamywała się pod dotykiem jak papier. Po naftowym zapachu nie został nawet ślad.

Były jeszcze zegary. Zwyczajne mechaniczne budziki. Zdaje się, że dość tandetne, skoro dziadkowie wciąż musieli kupować nowe i wyrzucać stare. Może jeden budzik wystarczał na jeden rok? Może osiem tysięcy siedemset sześćdziesiąt godzin przeżerało ostatecznie prosty sprężynowy mechanizm? Nie wiem. Niewykluczone, że moja pamięć miesza się z wyobraźnią i powiększa liczbę porzuconych zegarów. Może było ich zaledwie kilka: dwa, najwyżej trzy?

Ktoś musiał je wcześniej rozebrać, jakby ciekawił go powód nagłego zamilknięcia i nieruchomości. Ich wnętrza wykonane były z jakichś nierdzewnych stopów, albo też zabezpieczone galwaniczną powłoką. W każdym razie dość dobrze znosiły deszcze i śniegi i jeszcze długo połyskiwały ni to żółtawo, ni to złociście. Te kruche i precyzyjne mechanizmy wyglądały smutno i dziwnie, porzucone wśród pokrzyw, kamieni i żeliwnych czerepów. Zwinięte w spiralę sprężyny z wysokogatunkowej stali w swojej geometrycznej precyzji były nieskończenie samotne wśród chaosu śmietniska. Nigdy nie spytałem dziadków o zegary. Zdaje się, że przyjmowałem ich obecność w chaszczach za letnią kuchnią jako coś zupełnie naturalnego. W tamtych czasach i w tamtym miejscu rzeczy i zdarzenia były jak najbardziej naturalne i zarazem ze wszech miar dziwne.

Dzisiaj wiem, że zegary, blaszane budziki, były najbardziej złożonymi mechanizmami w domu dziadków. Ale tak samo jak z garnkami nic się nie dało z nimi zrobić, gdy milkły. Stawały się kompletnie nieprzydatne. Mierzyły czas i w rezultacie same stawały się czymś w rodzaju trochę zmaterializowanej abstrakcji. W prawdziwym życiu nie miały nic do roboty. Leżały wśród pokrzyw i padał na nie deszcz.

No więc długie godziny w samotności i ciszy. W tamtych czasach było znacznie mniej dźwięków. Kilka razy dziennie w oddali przejeżdżał autobus. Można było dostrzec jego sylwetkę na odległej szosie biegnącej w szpalerze drzew. Gdzieś porykiwała krowa. Gdzieś szczekał pies. Wszystkie odgłosy były wyraziste i wyraźnie od siebie oddzielone. Pomiędzy nimi panowało absolutne milczenie. Jakby rzeczywistość od czasu do czasu wstrzymywała oddech i opuszczała powieki. Słychać było, jak w oddalonym o kilkaset metrów gospodarstwie obraca się kołowrót studni, odwija łańcuch i wiadro opada w głąb cembrowiny. Czasami dźwięki niosły się z bardzo daleka. Gdzieś spoza horyzontu, z głębi nieba, nie wiadomo skąd. Raptem w ciszy zastygłego, upalnego południa zjawiał się strzęp czyjejś rozmowy. Rozedrgane powietrze niczym płyta rezonansowa albo struna przenosiło odległe ludzkie głosy, stukot narzędzi, skrzyp konnego wozu. Ale wokół, w zasięgu wzroku, nie działo się zupełnie nic i wszystko pozostawało nieruchome.

W takie samotne upalne dni, gdy babka i dziadek pracowali w polu, miałem poczucie, że biorę udział w czyimś śnie.

Wchodziłem do stodoły i ostrożnie zamykałem za sobą drzwiczki z surowych desek. Wewnątrz panował półmrok. Stodoła miała dach kryty strzechą i nawet w najgorętsze dni było w niej chłodno. Przez szczeliny między deskami szalunku wpadały ukośne smugi światła. Wirował w nich złocisty kurz. Wchodząc w głąb cienistej przestrzeni raz po raz kruszyłem świetliste rozedrgane płaszczyzny, które zaraz po moim przejściu na powrót się scalały. Pachniało zbożem i sianem. Kury grzebały w rozrzuconych źdźbłach w poszukiwaniu ziaren. Kot czatował na mysz. Na belkach pod dachem przysiadały wróble i czekały, aż kot gdzieś przepadnie i wtedy będą mogły dołączyć do kur.

Styliska dwuzębnych wideł do podawania snopów zboża były gładkie, chłodne i śliskie. Próbowałem sobie wyobrazić, ile razy musiała je dotknąć dłoń dziadka i babki, by leszczynowe drewno osiągnęło taką gładkość. Sto tysięcy dotyków? Milion? Powierzchnia drewna była delikatna i miała matowy połysk. W gruncie rzeczy przypominała powierzchnię ludzkiego ciała. To wydawało się całkiem naturalne, bo z biegiem czasu coraz mniej była drewnem, a coraz bardziej upodobniała się do człowieka. Tak samo było z drewnianymi grabiami. Jeśli dobrze się z nimi obchodziło, stawały się praktycznie niezniszczalne. Od czasu do czasu łamał się w nich ząb, ale bez trudu można go było wymienić na nowy, wystrugany i wetknięty w miejsce starego. Z jakiegoś powodu rzeczy służyły wtedy znacznie dłużej. Można powiedzieć, że dosłużyły do śmierci, do śmierci ze starości. Bez trudu można było sobie wyobrazić narzędzie, które za sprawą dotyku materii, za sprawą własnej funkcji stopniowo zamieniło się nicość.

Zresztą nie trzeba był sobie niczego wyobrażać. Pamiętam długi nóż z ebonitową rękojeścią. Ostrze miało ponad dwadzieścia centymetrów długości. Kiedyś było szerokie na jakieś trzy centymetry, lecz teraz pozostał z niego wąski, półtoracentymetrowy pasek stali. Kamień, osełka, pilnik oraz naturalne zużycie wyjadły, wyszczerbiły, zeszlifowały metal i teraz ten poręczny wiejski nóż przypominał sztylet skrytobójcy albo mizerykordię. Bardziej nadawał się do zadawania śmiertelnych pchnięć niż do czegokolwiek innego. Jednak dziadek z uporem ostrzył go, ponieważ uważał, że stal noża jest wyjątkowej jakości „i dziś już takich nie robią". Nie wiedziałem, ile lat miał nóż. Nigdy o to nie spytałem. Niewykluczone, że pochodził z jakichś zamierzchłych, niemal legendarnych, „przedwojennych" czasów, z czasów, gdy rzeczy były solidniejsze i raczej miały człowieka przeżyć niż go osierocić. I wcale bym się nie zdziwił, gdyby ten nóż mojego dziadka należał jeszcze do jego ojca, czyli mojego pradziadka, którego nie znałem.

Świat składał się z nieograniczonej ilości czasu i z materialnej rzeczywistości. Prawie nie było w nim ludzi oraz zdarzeń ułożonych według praw dramaturgii. W cieniu, w długie lipcowe dni, w ciszy wszystko działo się równocześnie. Obrazy zawisały w przestrzeni i mogły trwać w nieskończoność. Czasami pękały pod naporem powietrza, ale zaraz zasklepiały się z powrotem. Wydawało mi się, że mogę bez kłopotu powrócić do tego, co było godzinę albo dzień, dwa wcześniej. I zdaje się, że bez przerwy to robiłem. Może nawet zastawałem samego siebie przy minionych czynnościach?

Teraz wydaje mi się, że doświadczałem wtedy czegoś w rodzaju wieczności. Po prostu. Dostąpiłem łaski.

O zmierzchu opadała rosa i krowy wracały z pastwiska. Z czasem dziadek pozwalał mi je przypędzać. Kończył się sad i dalej ciągnęła się łąka. Teren lekko opadał i potem się wznosił. Na środku łąki ktoś kiedyś wykopał studnię. Zamiast ostatniej, wystającej ponad ziemię cembrowiny było szalowanie z pozieleniałych, próchniejących desek. Czasami w południe poiło się tutaj bydło. Nie było żurawia ani kołowrotu. Wystarczał długi drąg z hakiem, na którym opuszczało się wiadro. Ta studnia w istocie przypominała naturalne oczko wodne od niechcenia ogrodzone butwiejącym drewnem. Jego brzegi porastała trawa. Wyglądało to tak, jakby ziemia dobrowolnie się tutaj rozstąpiła, by ukazać zimną, zielonkawą źrenicę wód. Trochę bałem się tej studni. Jej obecność w krajobrazie stanowiła wyzwanie. To była studnia niczyja. Nie należała do żadnego domu ani obejścia. Nikt nie był jej panem. Dlatego z obawą zaglądałem w głąb i czułem, jak kruche, jak tymczasowe jest drewno, które oddziela ją od reszty pejzażu. Jej woda była trochę mętna i miała obcy metaliczny smak.

Wyciągałem stalowe szpikulce z ziemi i krowy ruszały wlokąc za sobą łańcuchy. Teraz, od strony łąki, dom, sad i całe gospodarstwo wyglądały potężniej. Nadciągał mrok. Drzewa i budynki na wzniesieniu stawały się czarne i stapiały się w jeden kształt. Na tle ciemniejącego nieba obejście wyglądało jak wejście do gigantycznej pieczary. Szedłem za krowami. Łańcuchy z delikatnym szelestem sunęły wśród zimnych, mokrych traw. W gasnącym blasku dnia stal połyskiwała granatowo. Obejście zbliżało się i ogromniało. Ta ciemność miała nas pochłonąć, mieliśmy, ja i bydlęta, wejść w nią i znaleźć schronienie na resztę nocy. Krowy znały drogę. Przechodziliśmy wskroś czarnego pierścienia drzew i zatrzymywaliśmy się wewnątrz czworoboku zabudowań. Odpinałem krowom łańcuchy, zwijałem je i wieszałem na ścianie obory. Na podwórzu było trochę jaśniej i cieplej. Naga wydeptana ziemia oddawała ciepło nagromadzone w ciągu dnia. Z chlewa snuły się smugi świńskiej woni i zastygały nad podwórzem niczym pasma mgły. Było tak cicho, że słyszałem, jak konia w stajni przebiega dreszcz. Było pusto. Zwierzęta odpoczywały na swoich miejscach.

Czułem, że jestem sam na świecie, i sprawiało mi to radość. Pod ciemnym niebem nocy, wśród bydlęcej woni, gdzieś na końcu świata odczuwałem własne istnienie tak mocno, jak nigdy przedtem i nigdy potem.

Czasami babka wysyłała mnie do sklepu po chleb.

Wychodziłem z sadu na otwartą przestrzeń. Lato było oślepiająco jasne. Dojrzewało zboże. Skowronek w niebie śpiewał swoją, monotonną, hipnotyczną piosenkę. Upał, jasność i jednostajny dźwięk w absolutnej ciszy. Wszystko było znieruchomiałe. Żywe, ale niezmienne. Ściskałem w dłoni pieniądze, maszerowałem miedzami pól i miałem pewność, że nigdy się nic nie zmieni, że to, co widzę i odczuwam, pozostanie takie, jakie jest na wieki. Że będę mógł tu wrócić za dziesięć lat i wejść na tę samą ścieżkę. I nawet po mojej śmierci ten pejzaż, świat i błękitna falująca linia horyzontu miały na mnie czekać.

A potem zamierało mi serce, bo ścieżka prowadziła wskroś kępy starych drzew. Tam miał być cmentarz choleryczny z zeszłego wieku. Wśród kolczastych zarośli trudno było cokolwiek dostrzec, ale było wiadomo, że to dawny cmentarz. Wszyscy tak mówili. Wstrzymywałem oddech i przyspieszałem kroku. Wydawało mi się, że wśród zarośli i drzew jest jeszcze ciszej i jeszcze goręcej. Szedłem szybko, ale za nic w świecie nie zmusiłbym się do biegu. Za plecami czułem czyjąś obecność, ale nie chciałem się z tym zdradzić.

Potem ścieżka biegła przez pastwiska. W oddali było widać pierwsze domy.

Gdy wchodziło się do wsi, wszystko nieco szarzało. Podwórza były piaszczyste i ten piasek wypełzał, wylewał się na skraj szosy. Domy stały blisko siebie i traciły przez to na wyrazistości. W większości były wtedy drewniane. Drewno brązowiało od słońca i deszczów. Dzisiaj nie przypomniałbym sobie kształtu żadnego z nich. Pamiętam raczej przestrzeń, która je rozdzielała, te nagłe przerwy w zabudowie, uskoki, zatoczki podwórek, to wszystko „pomiędzy", to wszystko, co nie było „wsią jako taką", ale właśnie pustą przestrzenią, która nadawała ludzkim siedzibom sens.

Pachniało drzewnym dymem. Najczęściej sosnowym. Ale czuć też było osikę i topolę. Węgla używano w zimie. Latem żywiczny aromat mieszał się z kuchennymi woniami. Tak pachniały żywe ludzkie domostwa: dym, rozgrzany olej, smalec, smażona cebula, gotujące się ziemniaki, czasami skwierczące na tłuszczu mięso. To wszystko mieszało się z pylistym zapachem drogi i z bydlęcą wonią ciągnącą z obejść, z uchylonych stajennych wrót i z chlewików. W żaden sposób nie dało się w tej rozpalonej letniej przestrzeni rozdzielić ludzkiego i zwierzęcego. Nieruchomy upał lipca roztapiał rzeczywistość jak wosk. Świat miał półpłynną, halucynacyjną konsystencję. W takiej stojącej pogodzie czasami pojawiał się powietrzny wir. Unosił kurz i śmiecie w spiralnym splocie, ciągnął środkiem drogi i rozpływał się w nicości tak samo nagle, jak się z niej wynurzył. Stare kobiety robiły wtedy znak krzyża, ponieważ Złe zjawiało się nie tylko o północy. Równie dobrze mogło się zjawić w południe. Na płotach schły wyszorowane i odwrócone dnem do góry garnki. Miałem dziesięć lat i byłem chłopcem z miasta.

Nie pamiętam twarzy ludzi. Nie pamiętam twarzy babki ani dziadka. Pamiętam ich wizerunki utrwalone na staroświeckich fotografiach. Kiedy próbuję sobie ich przypomnieć, muszę sobie ich wyobrażać. Muszę siłą woli sprawić, by sepiowe fotografie nabrały życia, by przemówiły. A przecież spędzałem z nimi godziny, dni i tygodnie. Wydaje mi się, że pamiętam ich gesty, ich ruchy. Widzę babkę, jak siada po ciężkim dniu na skraju łóżka, splata dłonie na podołku i patrząc gdzieś w głąb zmierzchu, gdzieś za okno, zaczyna mówić, zaczyna opowiadać jakąś historię pozornie nie związaną z bieżącą chwilą. Wtedy w drzwiach zjawia się dziadek. Przysuwa sobie stojący obok pieca niewielki stołek. Wchodzi na niego i jak zwykle o tej porze zapala zwisającą z sufitu naftową lampę. Wtedy babka przerywa na chwilę swoją opowieść, wstaje, idzie do białego kredensu i wyjmuje talerze. Rozstawia je na stole.

Gdy dziadek zajęty jest już jedzeniem, ona powraca na swoje miejsce na łóżku i powraca do przerwanej opowieści. Dziadek nie odzywa się. Pochylony nad talerzem je powoli, z namaszczeniem, je z dostojeństwem, je niemal religijnie, ponieważ należy do pokolenia, dla którego głód był czymś zwyczajnym i oczywistym.

Miałem dziesięć lat. Siedziałem blisko pieca i przyglądałem się ich życiu. Byłem chłopcem z miasta i wydawało mi się, że to, co widzę, nigdy nie przeminie. Być może dlatego dzisiaj tamte obrazy nawiedzają mnie jak powracający sen. Albo jak wieczność, dzięki której pamięć odzyskuje siły i wiarę.

Par Andrzej Stasiuk

Écrivain polonais, Andrzej Stasiuk est né en 1960 à Varsovie. Ses romans, essais et récits de voyage ont pour toile de fond le paysage de l’Europe centrale, austère, souvent pluvieux, plein d’accessoires démodés du temps révolu du communisme soviétique et de la nouvelle époque du kitch capitaliste.
Ses personnages vivent à la frontière de deux mondes, à la limite de deux époques, sur les confins de l’Europe moderne et industrialisée, dans les villages perdus au fond de Roumanie ou dans les anciennes coopératives agriculteurs de la Pologne, devenus le siège de tous les malheurs de la transformation.
Le monde qu’il décrit est le monde passé qui s’entête à durer.
L’univers de la campagne polonaise des années 60 que nous trouvons dans le Calme a l’avantage de ne pas se savoir perdu d’avance. C’est encore le seul monde possible, le seul monde réel. Sa simplicité, absolue, promet le bonheur. Au moins dans le souvenir de l’auteur. Au moins dans le miroir de sa nostalgie. Au moins le temps de la lecture.

Site : Andrzej Stasiuk

Bibliographie

Textes originaux :
Mury Hebronu (1992)
Wiersze miłosne i nie (1994)
Biały kruk (1995) (prix Koscielski)
Opowieści galicyjskie (1995)
Przez rzekę (1996)
Dukla (1997)
Dwie sztuki (telewizyjne) o śmierci (1998)
Jak zostałem pisarzem (próba autobiografii intelektualnej) (1998)
Dziewięć (1999)
Moja Europa. Dwa Eseje o Europie Zwanej Środkową (avec Jurij Andruchowicz, 2000)
Tekturowy samolot (2000)
Opowieści wigilijne (avec Olga Tokarczuk et Jerzy Pilch, 2000)
Zima (2001)
Jadąc do Babadag(prix Nike, 2005)
Noc. Słowiańsko-germańska tragifarsa medyczna (2005)
Fado (2006) (prix Arkady Fiedler)
Ciemny las (2007)

Paru en français :
Par le fleuve traduit par Fédéric Laurent - Edition Le Passeur (2000)
Dukla traduit par Agnieszka Zuk et Laurent Alaux - Edition Christan Bourgois (2003)
Mon Europe avec Yuri Andrukhovich, traduit par Maryla Laurent, Malanchuk - Edition Noir sur Blanc (2004)
Contes de Galicie traduit par Agnieszka Zuk et Laurent Alaux - Edition Christian Bourgois (2004)
L’hiver traduit par Maryla Laurent - Edition Noir sur Blanc (2006)
Sur la route de Babadag traduit par Malgorzata Maliszewska - Edition Christian Bourgois (2007)
Le Corbeau Blanc traduit par Agnieszka Zuk et Laurent Alaux - Edition Noir sur Blanc (2007)

Photographies : Ewa Piotrowska