Pourquoi Papa crie ?

Holà là ce qu’il crie ! Ce qu’il fait peur quand il crie ! Il fait trembler tout le village. Notre chat court se cacher derrière le poêle. Les enfants en ont peur, et n’osent pas lorgner par la fenêtre. Le chien du boucher en a peur, et le gardien, et le facteur. Même Léa la voisine, qui sait crier elle aussi — son mari s’est sauvé en Australie à cause de ses cris —, même elle a peur de mon père.

Pendant les fêtes des Cabanes, alors que la pluie ne cessait de tomber, papa a donné un coup de poing sur la table et a crié :

— Cette pluie ne finira donc jamais ? Qu’est-ce que ça veut dire ?

Aussitôt les nuages se sont cachés et le soleil s’est mis à briller. C’est la vérité. Maman me l’a raconté. C’était il y a longtemps.

Quand papa était jeune garçon, tous les copains de l’école lui obéissaient, pendant les jeux, dans la cour, partout.

Plus tard, quand la guerre a éclaté, papa s’est engagé dans l’armée et à la fin, le service militaire le dégoûtait. Alors il a poussé un rugissement, beuglé qu’il n’en voulait plus, et qu’il n’en pouvait plus, — gauche, droite, ça lui était bien égal, pourvu que ça cesse. Qu’est-ce que vous dites de ça ? On a cessé de tirer, la guerre a pris fin. C’est la vérité. C’est grand-père qui l’a raconté. Ça s’est passé il y a longtemps.

Une fois, papa est parti en Amérique. Sur le bateau, un employé a fait quelque chose qui lui a déplu, alors il s’est mis à crier. Que dites-vous de ça ? L’ Amérique a eu peur et ne l’a pas laissé entrer ; il est revenu par le même bateau et a dit :

— Tu parles d’une affaire. Faire carrière ! Comme si j’avais besoin de l’Amérique pour ça… Partout on peut trouver du travail, quand on a un métier en main.

Papa est horloger. Maman dit :

— Tu verras, tu feras fuir tout le monde. Tu leur cries tout le temps dessus. On n’a jamais vu ça, comment est-ce possible ?

Ce n’est pas possible. Et pourtant les gens tremblent mais ils viennent. Et papa continue à crier.

— Vous appelez ça une montre ? Ce tas de ferraille ! Cette carcasse ! Je ne suis pas magicien, une roue de voiture lui est passée dessus. Ce n’est qu’une vieille patraque !

Mais il la répare. La montre marche. Elle n’avance pas. Elle ne retarde pas. Et papa crie :

— C’est la dernière fois ! Quand on ne sait pas remonter sa montre…

Le « on » en question n’est autre qu’un des richards du coin en personne, le propriétaire du moulin et de deux maisons au centre du marché.

Est-ce qu’il arrive à mon père de parler ? Calmement ? Doucement ? Comme tout un chacun ?

Jamais.

Toute la journée il est assis près de la fenêtre, sa loupe vissée dans l’œil. Il ronchonne des choses, est-ce qu’il prie, est-ce qu’il fredonne ou tictaque comme une montre ? Je n’en sais rien. Parfois il s’emporte contre les montres, elles aussi ont peur de lui.

Il arrive à papa de se vexer. Dans ce cas, il ne bronche pas, ne crie pas, mais il dit :

— Vous me devrez trois zlotys pour la réparation, Monsieur.

Le monsieur (s’il ne connaît pas mon père) :

— J’en donnerai deux.

Alors mon père lui rend la montre, retourne s’asseoir près de la fenêtre, remet sa loupe à l’œil. Tic tac, tic tac. Un point, c’est tout.

Papa dit :

— Elle sera réparée dans une semaine.

— Ce n’est pas possible dans quatre jours ? (Ce type-là ne connaît pas encore mon père.)

Papa lui rend la montre. Retourne s’asseoir près de la fenêtre. Remet sa loupe. Tic tac, tic tac. Un point, c’est tout.

Peut-être les gens voudraient-ils marchander, demander si la montre sera réparée comme il faut, ou tout simplement bavarder. Mais ils prennent peur.

Au début, moi aussi j’avais peur. Puis quand j’ai eu cinq ans, je me suis mis à l’observer et j’ai remarqué qu’il ne vous repousse pas, ne tape pas, ne houspille pas. Alors j’ai aussitôt cessé de le craindre.

— Papa, donne-moi deux groszy.

Papa crie :

— Je t’en donnerai ! je t’en donnerai d’une façon que tu t’en souviendras longtemps ! « C’est pour les bonbons ». Sois content d’avoir une tranche de pain, petit bon à rien ! Je n’ai pas de sous ! Pourquoi restes-tu planté là ? Qu’est-ce que tu attends ? Allez, file !

Quant à maman, elle a toujours le sourire et aime bien parler. Elle sourit même quand papa crie. Néanmoins, même si maman est bonne et qu’il y a moyen de s’arranger avec elle, cela ne l’empêche pas parfois de vous secouer, de vous taper, de vous attraper par le col et vous flanquer dehors. Aussi, pourquoi aurais-je peur de papa, lui qui se contente de crier ?

— Ah ! te revoilà ? Ouste, débarrasse-moi le plancher ! Cela ne peut plus durer. Je te préviens que ça va mal finir ! Tu t’en souviendras jusqu’à la fin de tes jours !

Moi je reste là, j’écoute, regarde, attends, jusqu’à ce que maman me donne des tapes et me flanque à la porte. Cela ne fait pas mal, mais je pleure quand même parce que je sais que de papa j’obtiendrai deux sous pour les bonbons.

Je n’ai pas peur de papa mais de son frère, qui habite loin d’ici, dans un autre village. Je ne l’ai jamais vu de ma vie, j’en ai seulement entendu parler, et c’est pourquoi j’ai peur de lui.

Le frère de papa a beaucoup d’enfants, et il est très, très pauvre. Ses enfants ont toujours faim et sont vêtus de loques. Même l’hiver ils n’ont pas de chaussures aux pieds ni de chemise sur le dos. Sa femme est perpétuellement malade et ses enfants souffrent de la faim.

Avant chaque fête, le frère de papa nous envoie une lettre. À cette occasion, papa pousse des cris affreux. Il n’a pas décacheté l’enveloppe, il n’a pas encore lu la lettre que déjà il crie :

— Et voilà de bonnes nouvelles ! Tout va très bien. Il me prie encore de lui envoyer de l’argent ! Qu’est-ce qu’il s’imagine ? Que je suis millionnaire ? Que je ramasse l’argent dans la rue ? C’est lui, le pauvre qui n’a pas de sous pour les fêtes ? Oy ! Sur la tête de ses malheureux enfants ! Lui ne sait que procréer, affamer et faire mourir à petit feu. C’est un bandit. Oui. Même si c’est mon propre frère.

Le chat s’est déjà réfugié derrière le poêle. Le facteur referme en vitesse la porte derrière lui. Léa appelle maman chez elle, l’agent de police qui passait près de là enfouit sa tête dans le col de son manteau. Le chien du boucher lève la patte et fait ce que font tous les chiens sous le lampadaire. Les nuages roulent dans le ciel comme s’ils étaient devenus fous. Maman sourit et dit :

— Qu’en sais-tu ? Peut-être qu’il ne demande pas du tout d’argent ? Peut-être qu’il nous envoie simplement ses vœux ? Tu n’as même pas lu sa lettre.

Papa crie qu’il n’a pas besoin de la lire pour savoir ce qui y est écrit. Il ne donnera pas un sou. Un point, c’est tout.

Moi, je pense à mes pauvres cousins que je n’ai jamais vus, qui vont vêtus de loques et pieds nus, alors que lui, ce bandit (bien que le propre frère de mon père), les torture à petit feu. Comme j’ai de la peine pour ces enfants!

Au cours du dîner, maman dit :

— Il faudrait peut-être lui envoyer quelques zlotys. Après tout, c’est le temps des fêtes. Et le bon Dieu nous garde dans sa miséricorde. Quelle faute, quel péché ont commis ces enfants ?

Tandis que maman parle, je m’approche de papa en souriant comme elle et lui dis :

— Papa, envoie quelques zlotys, pour qu’ils n’aient pas faim pendant les fêtes.

Papa ne dit rien, boit son thé, ronchonne quelque chose, tictaque comme une montre.

Nous connaissons bien ce ronchonnement et savons ce qu’il veut dire.

Le lendemain, papa va à la poste. À son retour, il annonce :

— C’est la dernière fois. Terminé. C’est le Nouvel An, vous comprenez ? Mais je vous le dis, c’est terminé !

Mais je sais déjà que cela se passera exactement de la même façon pour Hanoukka, Pourim et Pessah, et, si Dieu le veut, pour le prochain Nouvel An.
Avant Hanoukka, l’oncle écrira que sa femme est retombée malade. Avant Pourim, qu’on le chasse de son logis. Avant Pessah, papa lira dans le journal que la situation est mauvaise. Il criera :

— Ici aussi, ça va mal ! Chez nous aussi, il y a des pauvres et des affamés ! Comment ça va tourner avec ce monde ? Ce n’est que : donne, et donne ! Tout le monde mendie. Mais moi, si je n’ai rien, qui m’enverra ? Qui me donnera ? Je vous le demande, qui ?

Papa, (maman le sait, je le sais et grand-père aussi) va aller s’asseoir près de la fenêtre, il ronchonnera quelque chose, toutes les montres dans la vitrine se mettront à tictaquer et le chat ronflera sur le poêle.

Maman sourit et grand-père demande en riant :

— Pourquoi cries-tu comme ça ? Ce n’est pas bon pour ta gorge. Pourquoi cries-tu comme ça ? Puisque, de toute manière, tu lui enverras.

— Et qu’est-ce qu’il faut que je fasse?

— Ne pas crier.

Papa range la petite brosse avec laquelle il nettoie la montre, range la montre, se retourne sur sa chaise et dit:

— Je suis bien obligé de crier. Si je ne criais pas, tout le monde me grimperait sur la tête. Je suis bien obligé de me défendre.

Papa a parlé calmement, doucement, comme tout un chacun.

Traduit par Malinka Zanger, Yvette Métral

Och, jak on krzyczy, jaki straszny w tym krzyku! Boją się go w całym mieście. Nasz kot zaraz się chowa pod piecem. Boją się go dzieci, nie odważą się zajrzeć w okno. Boi się go pies rzeźnika i dozorca, i listonosz. Nawet sąsiadka Lea, która też umie krzyczeć – jej mąż uciekł przed tymi krzykami do Australii – nawet ona boi się ojca.

Podczas swięta Kuczek, gdy bez przerwy padał deszcz, ojciec walnął pięścią w stół i krzyknął:

− Czy ten deszcz nigdy się nie skończy? Co to jest?

I od razu chmury się pochowały i zaświeciło słońce. To prawda. Mama mi opowiadała. To było dawno temu.

Gdy tata był chłopcem, wszyscy szkolni koledzy go słuchali, i podczas zabaw, i na podwórku, i wszędzie.

Była wojna, tata służył w wojsku i w końcu ta służba mu zbrzydła. Wtedy tata ryknął – zaryczał, że już nie chce i nie może – albo w prawo, albo w lewo, wszystko jedno – byle się skończyło. I co powiecie? Przestali strzelać, wojna się skończyła. To prawda. Dziadek o tym opowiadał. Dawno temu.

Pewnego razu ojciec pojechał do Ameryki i jeden urzędnik na statku zrobił coś, co ojcu się nie spodobało, więc zaczął krzyczeć. I co wy na to? Ameryka się wystraszyła i nie wpuściła go do siebie. Wrócił tym samym statkiem i powiedział:

− Też mi interes. Pchać się do kariery. Akurat Ameryka mi potrzebna. Wszędzie można pracować, jak się ma fach w ręku.

Mój ojciec jest zegarmistrzem. Mama mówi:

− Zobaczysz, wszyscy przed tobą uciekną. Ciągle na ludzi krzyczysz. Widział to kto, jakże tak można.

Nie można. Boją się, ale przychodzą. A tata krzyczy.

− To ma być zegarek? To kupa złomu. Toż to gruchot. Nie jestem czarodziejem. Koło samochodu po nim przejechało. To rupieć.

I naprawia. Zegarek chodzi. Nie spieszy się. Nie spóźnia. A tata krzyczy:

− Ostatni raz. Jak k t o ś nie umie nakręcać zegarka...

A ten „ktoś” to nikt inny, jak jeden z miejskich bogaczy we własnej osobie, właściciel tartaku i dwóch kamienic w środku rynku.

Czy mój ojciec czasami mówi? Spokojnie? Cicho? Jak inni ludzie?

Nie.

Cały dzień siedzi pod oknem z lupą w oku. Mruczy coś, może się modli, może nuci, a może tyka jak zegar? Nie wiem. Czasami krzyczy także na zegary. I one też się go boją.

Bywa tak, że mój tata się obraża. Wtedy się nie odzywa i nie krzyczy. Mówi:

− Będzie pan musiał zapłacić za naprawę trzy złote.

A ten pan:

− Dam dwa.

Wtedy ojciec oddaje mu zegarek. Odwraca się, siada pod oknem.
Wkłada szkiełko w oko. Tykanie, Koniec.

Tata mówi:

− Będzie naprawiony za tydzień.

− A czy nie można by za cztery dni? (Ten człowiek nie zna jeszcze mojego ojca.)

Ojciec oddaje zegarek. Odwraca się, siada pod oknem. Wkłada lupę w oko. Tykanie. Koniec.

Może chcieli tylko się potargować, zapytać, czy zegarek będzie naprawiony jak należy, a może po prostu tylko porozmawiać. Ale i oni się go bali.

Ja też na początku bałem się ojca. Ale gdy skończyłem pięć lat i zacząłem mu się przyglądać, zobaczyłem, że nie odpycha, nie bije, nie szarpie – więc od razu przestałem się go bać.

− Tato, daj dwa grosze.

Ojciec krzyczy:

− Ja cie dam. Jak ja ci dam, to długo popamiętasz. Na cukierki potrzebuje. Ciesz się, że masz kromkę chleba, ty nicponiu jeden. Nie mam. Czego stoisz? Na co czekasz? Idźże sobie.

A moja mama ma zawsze uśmiech na twarzy i dużo mówi. Mama uśmiecha się nawet wtedy, gdy ojciec krzyczy. Jeśli więc mama jest dobra i da się z nią wytrzymać, choć czasem popchnie, uderzy, złapie za kołnierz i wyrzuci za drzwi, to dlaczego miałbym bać się taty, który tylko krzyczy?

− Znowu tu jesteś? Poczekaj, już ja zrobię z tobą porządek. Tak dalej być nie może. Ostrzegam cię, to się źle skończy. Popamiętasz do końca życia.

Stoję, słucham, patrzę i czekam, dopóki mama nie da po łapach i nie wyrzuci za drzwi. Nie boli, ale płaczę, bo wiem, że od ojca dostanę dwa grosze na cukierki.

Nie boję się taty, za to boje się jego brata. Brat taty mieszka daleko stąd, w innym mieście. Nie widziałem go na oczy, tylko o nim słyszałem i dlatego się go boję.

Brat taty ma dużo dzieci i jest strasznie biedny. Jego dz.ieci chodzą głodne i obdarte. Nawet zimą nie mają butów na nogi i koszuli na grzbiet. Jego żona jest wiecznie chora, a dzieci przymieraja głodem.

Przed każdymi świętami brat taty przysyła nam list. Wtedy tata okropnie krzyczy. Zanim jeszcze otworzy kopertę, zanim jeszcze przeczyta list, już krzyczy:

− A to ci nowina! Wszystkiego dobrego! On znów prosi, żebym mu przysłał pieniądze! Co on sobie myśli? Czy ja jestem milioner? Czy ja znajduję pieniądze na ulicy? On jest ten biedny i nie ma na święta? Oj! Na głowy jego nieszczęśliwych dzieci! On nic, tylko płodzi, głodzi i zadręcza. To zbój. Tak. Mimo że jest moim bratem.

Kot natychmiast chowa się za piecem. Listonosz pospiesznie wychodzi z domu i zamyka za sobą drzwi. Lea woła mamę do domu. Przechodzący koło naszego domu policjant wciąga głowę w kołnierz płaszcza. Pies rzeźnika podnosi noge i robi to, co wszystkie psy robią pod latarnią. Chmury przewalają się po niebie jak oszalałe. A mama uśmiecha się i mówi:

− Skąd wiesz? Może wcale nie prosi o pieniądze? Może przesyła tylko życzenia? Przecież nawet nie przeczytałeś listu.

Tata krzyczy, że nie potrzebuje czytać, bo bez czytania wie. Nie da ani grosza. Koniec.

A ja myślę o moich biednych kuzynach, których nigdy nie widziałem, a którzy chodzą nadzy i bosi, a ten zbój (mimo ze to brat mojego ojca) ich tam dręczy. Bardzo, bardzo mi żal tych dzieci.

Podczas kolacji mama mówi:

− Może jednak posłać mu parę złotych. Przecież jest święto. Przecież Bóg Najwyższy otacza nas miłosierdziem, Jakież winy i grzechy popełniły jego dzieci?

Gdy mama tak mówi, ja podchodzę do ojca, uśmiecham się tak jak mama i mówię:

− Tato, poślij im kilka złotych, żeby w święta nie były głodne.

Tata nic nie mówi, tylko popija herbatę, coś tam mruczy i tyka jak zegar.

Znamy to jego mruczenie i wiemy, co oznacza.

Już nazajutrz tata idzie na pocztę. Wracając stamtąd mówi:

− To już ostatni raz. Koniec. Nowy Rok, rozumiecie? Mówię wam, koniec.

A ja już wiem, że tak będzie też przed Chanuką i przed Purym i Pesach, tak samo też, jeśli Bóg pozwoli, na przyszły Nowy Rok. Przed Chanuką stryj napisze do nas, że jego żona się rozchorowała. Przed Purym, że wyrzucą go z mieszkania. Przed Pesach tata przeczyta w gazecie o trudnej sytuacji. Będzie krzyczał:

− Tu też jest źle. U nas też są biedni i głodni. Co to będzie z tym światem? Tylko daj i daj. Kazdy człowiek to żebrak. A jak ja nie będę miał, to kto mi przyśle? Kto mi da? Pytam się, kto mnie da?

I tata (mama to wie, ja wiem i dziadek wie) Siądzie sobie pod oknem i będzie coś mruczał, wszystkie zegarki z wystawy będą tykać, a kot na piecu będzie chrapał.

Mama się śmieje, a dziadek śmiejąc się pyta:

− Co ty tam krzyczysz? Szkoda gardła. Czego tak krzyczysz? Przecież i tak mu poślesz!

− A co mam robić?

− Nie krzyczeć.

Tata odkłada szczoteczkę, którą czyścił zegarek, odkłada zegarek, odwraca się na krześle i mówi:

− Muszę krzyczeć. Gdybym nie krzyczał, to wszyscy weszliby mi na głowę. Muszę się bronić.

Ojciec powiedział to spokojnie i cicho, tak jak mówią inni ludzie.

Par Janusz Korczak

Plus connu sous le nom de Janusz Korczak, Henryk Goldszmit est né à Varsovie le 22 juillet 1878 ou 1879. Sa carrière de médecin autant que sa carrière d’auteur sont entièrement consacrées à l’enfant, et plus spécialement l’enfant pauvre. En 1912, il fonde la Maison de l’orphelin de Varsovie (pour les enfants juifs) selon un système pédagogique qui en fait une véritable République des enfants. En 1919, il crée aussi Naszy Dom (Notre maison) pour les enfants d’ouvriers polonais. Korczak effectue deux voyages en Palestine, en 1934 et 1936, pour visiter d’anciens pupilles et collaborateurs qui y ont émigré. Il envisage alors de s’installer là-bas, mais les circonstances de plus en plus menaçantes et la survie précaire de la Maison de l’orphelin ne lui permettront pas de réaliser ce projet. En octobre 1940, l’orphelinat est transféré dans le ghetto de Varsovie.
Le 4 août 1942, Korczak et les éducateurs Stefa Wilczynska, Broniatowska et Szternfeld accompagnèrent les deux cents enfants au camp d’extermination de Treblinka.

Pourquoi papa crie ? a été traduit en hébreu par Berl Pomeranc, puis publié dans le n°3 du He-Chalouts Hatzaïr (Dawar Li-Yeladim) à Tel-Aviv en 1938. Jamais publié en polonais avant la guerre.

Les éditions polonaises de Janusz Korczak ont dû faire retraduire de l’hébreu en polonais les textes dont l’original polonais a disparu. Elles ont rassemblé ces textes sous un même titre : Récits palestiniens. Korczak ne les ayant jamais publiés en un seul volume, Yvette Métral et Malinka Zanger ont choisi de les présenter sous le titre de ‟ Herschele et autres contes ˮ.

Traduction du polonais :

Yvette Métral

Professeur de lettres, elle a collaboré aux nombreux projets de l’illustrateur Devis Grebu (dont les textes de la monographie Rizzoli). Elle a aussi traduit de nombreux livres de l’italien et de l’anglais (notamment Le Livre des Lumières de Chaïm Potok). Korczakienne convaincue, elle travaille avec Malinka Zanger à la traduction du polonais des oeuvres de Korczak encore inédites en français.
Elle collabore également à la revue Parole du Cercle Bernard Lazare

Malinka Zanger

Née à Varsovie, Malinka Zanger a été élevée par sa mère dans l’amour de Janusz Korczak dont elle lisait La Petite Revue écrite par et pour les enfants, et dont elle écoutait les émissions radiophoniques. Adolescente, elle a croisé le "vieux docteur” dans une pharmacie du ghetto de Varsovie où il s’approvisionnait sans doute pour les enfants de son orphelinat. Passionnée de Korczak, Malina Zanger consacre désormais son temps à traduire et faire connaître l’œuvre de celui qu’elle considère comme l’un des plus grands penseurs du XXè siècle.

Illustrations :

Devis Grebu

Né en 1933 à Constanza (Roumanie), cet artiste a vécu et travaillé en Israël, en France et aux Etats-Unis avant de retourner à Bucarest où il demeure actuellement. Peintre et illustrateur, il a exposé dans de nombreux pays (France, Allemagne, Suisse, Israël, Japon et Etats-Unis) et ses œuvres ont paru dans la grande presse internationale. Il a également illustré de nombreux livres, pour adultes et pour enfants, dont certains ont reçu des prix prestigieux. Sa monographie, Through an artist’s eye, a été publiée à new-York en 1988 par les Éditions Rizzoli.