Le Secret d’Esther

Esther a encore disparu. Où est-elle ? Où peut-elle bien être ? Inutile de poser la question ni de la chercher longtemps. Maman le sait. Maman le sait très bien : Esther est encore allée chez son grand-père.

Pourquoi court-elle tout le temps là-bas ? Que fait-elle là-bas ? Rien : elle joue avec les enfants dans la cour, ou reste dans la pièce, assise sur un tabouret bancal, à regarder.

Et que voit-elle, là-bas ? Ces chaussures trouées que grand-père répare et rapièce, qu’ont-elles de si intéressant et si joli à regarder ?

Pourquoi se plaît-elle autant là-bas ? Est-ce donc que dans la cour, là-bas, les enfants sont tellement différents qu’elle ne peut pas jouer avec ceux d’ici ? Est-ce que chez le grand-père ce n’est pas encore plus sombre et plus sale qu’à la maison ?

Est-ce que le grand-père lui donne des bonbons, des petits pains beurrés, de la limonade ? S’il en avait, il lui en aurait donné ; mais il n’en a pas. Donne-t-il de l’argent pour l’école, pour acheter un cahier ou un crayon ? Non plus.

Il la cajole ? Non. Une fois, il lui a caressé la joue : les mains du grand-père sont noires et rudes. Une fois, il l’a embrassée : sa barbe est rude et blanche.

Grand-père conte-t-il de belles histoires à Esther? Grand-père n’aime pas beaucoup parler. Lui demande-t-il de venir souvent le voir, car il est triste d’être tout seul ? Non plus. A peine Esther est-elle assise un moment que grand-père dit aussitôt:

— Va jouer avec les enfants. L’air n’est pas bon ici.

Et voilà. C’est tout.

Et dans la cour ce sont les mêmes jeux de toujours, les garçons embêtent les filles de la même façon, et les filles se disputent tout pareil. C’est comme ça, voilà tout.

Un jour, on a joué à l’école, Hanna la prétentieuse était la maîtresse. Esther a voulu à son tour être la maîtresse et Hanna s’est mise à rire.

— Hein ? Toi, la maîtresse ? Avec cette robe sale et déchirée, et ces pantoufles trouées ? Tu seras une mendiante, pas la maîtresse.

Offensée, Esther a couru chez le grand-père, s’est assise sur le tabouret bancal. Grand-père ne l’a même pas regardée. Il fait son travail. Et au bout d’un moment :

— Va jouer dehors. Ici c’est plein de poussière.

Esther explique pourquoi elle ne veut pas aller dans la cour. Le grand-père poursuit sa besogne. C’est toujours pareil avec lui, d’abord il réfléchit longuement, puis se met à parler tout bas dans sa barbe, ce n’est pas à Esther qu’il s’adresse, seulement à lui-même:

— Nul ne sait ce qui lui arrivera : s’il sera riche, s’il sera pauvre. On ne peut pas savoir. Un tel a tout aujourd’hui, et demain n’a plus rien. Tel autre n’a rien aujourd’hui et demain il a tout, et même bien plus qu’il n’a besoin.

Une fois, les filles ont fait un jardin près de la clôture. Il était si joli. Elles s’étaient tellement appliquées. Joseph est arrivé, il a tout abîmé et en plus il trouvait ça drôle.

Le grand-père aussi a ri, quand elle le lui a raconté. Rien. Il continue son travail sans rien dire. Puis au bout d’un moment :

— Les gens font beaucoup de dégâts et nuisent souvent aux autres. Joseph voit ce qu’ils font et croit donc que c’est bien.

Un jour qu’Esther rentrait de l’école, on l’a poussée, fait tomber dans la boue, battue. Elle n’a rien dit à sa mère, seulement à grand-père. Et celui-ci lui a donné ce conseil :

— Quand tu vas à l’école, compte combien d’enfants passent tranquillement à côté de toi sans t’attaquer. Tu verras, tu te rendras compte qu’il y en a davantage de braves que de voyous.

Un premier garçon est passé près d’elle sans l’attaquer. Et un deuxième. Et un troisième, un quatrième, un cinquième. En tout, neufs garçons sont passés près d’elle tranquillement. Et puis le dixième, un garçon polonais, l’a traitée de « Juive » en la menaçant, mais il ne l’a pas frappée.

Esther a tout raconté au grand-père et grand-père lui a dit :

— Bien sûr. Un voyou trouvera toujours quelque chose à redire. L’une, il l’attaque parce qu’elle est juive, telle autre parce que c’est une fille, la troisième parce qu’elle porte une robe de pauvre. Il croit qu’il faut se conduire ainsi. Chez les Juifs non plus, il ne manque pas de voyous.

Grand-père dit toujours la vérité et ne se fâche jamais.

Une fois, un ivrogne est venu reprendre sa botte. Il l’examine, se met à crier que la pièce est mal recousue, que c’est du travail torché à la juive, et il est parti sans payer.

Esther demande :

— C’est vrai, grand-père, que tu as mal cousu?

— J’ai fait comme je sais faire.

— Mais tu as perdu de l’argent? dit Esther.

— Chacun tantôt gagne et tantôt perd. C’est comme ça.

Lorsque Esther s’est plainte de ne pas pouvoir étudier parce qu’elle n’a pas de livre, ni de lumière, ni de place sur la table, grand-père a répondu :

— Pour les pauvres, partout, toujours c’est difficile. C’est ainsi, voilà tout.

Quand elle s’est plainte que maman l’avait battue, grand-père a répondu :

— Celui qui a beaucoup de soucis et peu d’argent se met fréquemment en colère et ne sait pas lui-même ce qu’il fait.

— Grand-père aussi est en colère de ne pas avoir d’argent ?

— Moi, je n’en ai pas besoin, répond-il en toussant.

— Mais si, réplique Esther. Grand-père est malade et travaille, et il ne peut pas payer le médecin.

Alors le grand-père dit :

— Qui peut avoir un médecin en veut deux. Qui en a deux veut consulter un grand professeur, et partir en cure à l’étranger. Va jouer. Ici l’air est mauvais. Va dans la cour.

Maman se fâche souvent : à présent Esther sait pourquoi ; c’est parce qu’elle a beaucoup de soucis. C’est ainsi, voilà tout.

À plusieurs reprises, Esther a essayé de parler avec maman, mais cela a mal tourné. Elle se plaignait d’une fille de la cour, et maman a dit:

— Tu as bien besoin de jouer avec elle ! Elle est comme ses chers père et mère. Qu’ils se brisent tous les jambes ! Qu’ils aient une année noire ! Si je te vois encore lui parler, tu ne sortiras pas vivante de mes bras.

Elle s’est plainte d’une fille de l’école. Maman :

— Que cette école brûle une fois pour toutes et j’aurai enfin la paix ! Au lieu d’aider à la maison, il faut qu’elle aille chanter et gambader à l’école. Votre maîtresse gagne sa vie d’une jolie façon, elle n’a qu’à gambader et chanter elle-même!

Maman parle mal de la maîtresse, puis de nouveau :

— Je suis malade, je souffre du cœur, je n’ai plus de force, je vais mourir, vous serez à la rue. Tu verras qui te donnera des sous pour un cahier, qui te lavera ta chemise, qui vous donnera du pain. Sûrement pas ton débrouillard de père, ni ton fou de grand-père.

Maman pleure, Esther aussi.

— Ne pleure pas, maman, supplie Esther. Un tel a tout aujourd’hui et demain n’a plus rien, tel autre n’a rien aujourd’hui, et demain il a tout et même plus qu’il n’a besoin.

Maman a tout de suite deviné :

— C’est ton grand-père qui t’a enseigné cette sagesse ? Tout lui est égal ! On peut lui casser les vitres et lui prendre sa dernière chemise, il dira : « C’est ainsi, voilà tout, je ne leur en veux pas, pourquoi m’en veulent-ils ? S’ils étaient raisonnables, ils n’agiraient pas ainsi. » Et ton père est tout pareil. Si tu retournes encore chez ton grand-père, je te brise les os!

Et Esther pleure de plus belle, de ne pas savoir consoler sa mère.

Et s’il lui arrive de rire, maman dit aussitôt :

— Ris bien, ris. Tu ne riras pas longtemps. Tu ris parce que tu es contente en ce moment. Mais quand je mourrai, alors tu verras.

Maman n’a encore jamais dit : « Va jouer. »

Même si Esther aime sa mère et la craint et voudrait être obéissante, de nouveau elle se sauve et retourne chez son grand-père.

Car Esther a un secret. Un secret qu’elle n’a dit ni à sa mère, ni au grand-père à qui pourtant elle confie tout, ni même à elle-même.

Esther veut être un enfant. C’est cela son secret. C’est pourquoi elle aime l’école et la cour. Esther veut jouer comme jouent les enfants ; elle veut même avoir ses chagrins d’enfant et se disputer avec ses camarades, et même pleurer, si on ne peut pas autrement. C’est ainsi, voilà tout : tantôt ça va, tantôt ça ne va pas, comme dit grand-père, tantôt on est gai, tantôt on est triste. Mais Esther veut dans ce cas-là aussi pleurer des larmes d’enfant. Car, dit grand-père, une fois l’homme souffre parce qu’il est coupable, une autre fois il souffre bien qu’il n’ait rien fait de mal. Après tout, est-ce sa faute à elle, Esther, si elle n’est pas encore une grande personne ?

Traduit par Malinka Zanger, Yvette Métral

Znów nie ma Esterki. Gdzie ona jest? Gdzie ona może być? Nie trzeba dużo się pytać. Nie trzeba wiele jej szukać. Mama wie. Mama dobrze wie: Esterka znów poleciała do dziadka.

Po co ona tam ciągle leci? Co ona tam robi? Nic: bawi się z dziećmi na podwórzu albo siedzi w izbie na kulawym stołku i patrzy.

Co ona tam widzi? Czy te dziurawe buty, które dziadek łata i ceruje, czy to jest takie ciekawem takie piękne?

Co jej tak tam dobrze? Czy na tamtym podwórzu są inne dzieci, że tu nie może się bawić? Czy w izbie dziadka nie jest jeszcze ciemniej i brudniej niż w domu?

Czy dziadek daje jej cukierki albo bułkę z masłem, albo sodową wodę? Gdyby miał, toby dał; ale nie ma. Czy daje pieniądze na szkołę, na zeszyt, na ołówek? Też nie.

Pieści ją? Nie. Raz pogłaskał ją po twarzy: dziadek ma ręce czarne i twarde. Raz pocałował ją: ma brodę twardą i białą.

Czy dziadek opowida Esterce ciekawe bajki? Dziadek nie lubi dużo mówić. Czy mówi, żeby Esterka do niego przychodziła, bo mu smutno samemu? Też nie. Esterka tylko posiedzi w izbie parę minut, to dziadek zaraz mówi:

− Idź bawić się z dziećmi. Tu niedobre powietrze.

I koniec. I już.

A na podwórzu są wszędzie takie same zabawy i tak samo chłopcy przeszkadzają, a dziewczynki kłócą się. Już tak jest.

Bawiła się raz w szkołę. Zarozumiała Chana była nauczycielką. Esterka też chciała być nauczycielką. A Chana zaczęła się śmiać.

− Co? Ty nauczycielka? W takiej podartej i brudnej sukni, w takich połatanych pantoflach? Ty będziesz żebraczką, a nie nauczycielką.

Esterka obraziła się, zaraz weszła do izby dziadka i usiadła na kulawym stołku. Dziadek nie spojrzał nawet na nią. Robi swoją robotę. I też potem dopiero:

− Idź się bawić. Tu kurz.

Esterka powiedziała, dlaczego nie chce iść na podwórko. Dziadek dalej robi swoją robotę. On tak zawsze: naprzód długo myśli, dopiero potem cicho do siebie; nawet nie do Esterki mówi, tylko do siebie:

− Nikt nie wie, co będzie: czy będzie bogaty, czy biedny. Nic nie wiadomo. Jeden dziś ma wszystko, a jutro nie ma nic. Drugi dziś nic nie ma, a jutro będzie miał wszystko, będzie miał nawet więcej niż potrzebuje.

Raz dziewczynki zrobiły koło parkanu ogródek. Takie było ładne. Tak się napracowały. Przyszedł Josekm popsuł wszystko i jeszcze się śmiał.

Dziadek tak samo, kiedy mu powiedziała. Nic. Robi swoją robotę i nic. A potem:

− Ludzie dużo psują i często sobie przeszkadzają. Josek widzi, co robią inni, więc myśli, że tak dobrze.

Raz Esterkę, kidey wracała ze szkoły, popchnęli w błoto, przewrócili i pobili. Nie powiedziała mamie, tylko dziadkowi. A on dał taką radę:

− Kiedy idziesz do szkoły, ty liczm ile dzieci spokojnie koło ciebie przechodzi i nie zaczepił. Zobaczysz, przekonasz się, że więcej jest porządnych niż łobuzów.

Jeden przeszedł i nie zaczepił. Drugi przeszedł. I trzeci, i czwarty, i piąty. Dziewięciu chłopców przeszło obok spokojnie, a dopiero dziesiąty polski chłopiec powiedział: „Żydówka” i pogroził, ale też nie uderzył.

Esterka opowiedziała, a dziadek:

− No tak. Łobuz zawsze coś znajdzie. Jedną zaczepi, bo jest Żydówką, drugą, bo jest dziewczynką, trzecią, bo ma biedną sukienkę. Myśli, że tak trzeba. I między żydowskimi nie brak łobuzów.

Dziadek zawsze prawdę mówi i nigdy nie gniewa się.

Raz przyszedł pijany po robotę i wziął but, krzyczał, że łata krzywo przyszyta i że to żydowska fuszerka, i nie zapłacił, i poszedł.

Esterka pyta się:

− Czy dziadek naprawdę źle przyszył?

− Zrobiłem tak, jak umiałem.

− Ale przecież straciłeś – mówi Esterka.

− Każdy człowiek raz zarobi, raz straci. Tak już jest.

Kiedy Esterka skarzyła się, że nie może uczyć się, bo nie ma książki i nie ma światła, i nie ma miejsca na stole, dziadek powiedział:

− Biednemu człowiekowi wszędzie trudno, zawsze trudno. Tak już jest.

Kiedy poskarżyła się, że mama ją biła, dziadek powiedział:

− Jak człowiek ma dużo zmartwień i nie ma pieniędzy, to często jest zły i sam nie wie, co robi.

− A dziadek też jest zły, że nie ma pieniędzy?

− Mnie pieniądze niepotrzebne – powiedział dziadek i zakasłał.

− Potrzebne – mówi Esterka – Dziadek jest chory i pracuje, i nie ma na doktora.

A dziadek:

− Kto może mieć jednego doktora, ten chce mieć dwóch doktorów. Kto ma dwóch, ten chce jechać do wielkiego profesora, a potem do kąpieli i za granicę. Idź się bawić. Tu niedobre powietrze. Idź na podwórko.

Mama często gniewa się: teraz Esterka wie już dlaczego: ma dużo zmartwień. Tak już jest.

Esterka próbowała róznież z mamą rozmawiać, ale nie było dobrze. Poskarżyła się na koleżankę ze swojego podwóka, a mama mówi:

− Bardzo potrzebujesz bawić się z nią: ona jest taka sama, jak jej matka i ojciec kochany. Niech oni nogi wszyscy połamią. Niech maja czarny rok.
Jeżeli jeszcze raz zobaczę, że ty z nią rozmawiasz, to żywa nie wyjdziesz z moich rąk.

Poskarżyła się na koleżankę ze szkoły, a mama:

− Niech się ta szkoła raz już spali, to będę miała spokój. Zamiast w domu coś pomóc, ona musi chodzić śpiewać i skakać w szkole. Ładne pieniądze zarabia ta wasza paniusia: niech ona skacze i śpiewa.

Mama brzydko mówi o nauczycielce, a potem znów:

− Jestem chora, serce mnie boli, nie mam sił, umrę, pójdziecie na ulicę. Zobaczysz, kto ci da na zeszyt, kto ci upierze koszulę, kto wam da chleb; bo nie twój zgrabny tata i ten wariat dziadek.

Mama płacze i Esterka płacze.

− Nie płacz, mamo – prosi Esterka. - Jeden dziś ma wszystko, a jutro nie ma nic, a drugi dziś nie ma, a jutro będzie mial więcej nawet, niż potrzebuje.

Mama zaraz domyśliła się:

− Tę mądrość dziadek ci powiedział? Co jego wszystko obchodzi? Mogą mu wytłuc szyby i zabrać ostatnią poduszkę, on powie: „Już tak jest, co ja mam do nich, co oni mają do mnie: żeby mieli rozum, toby tak nie robili”. Twój ojciec taki sam. Jeżeli jeszcze raz pójdziesz do dziadka, to ci kości połamię.

I Esterka jeszcze więcej płacze, że nie umie mamy pocieszyć.

Kiedy czasem Esterka roześmieje się, mama mówi zaraz:

− Śmiej się, śmiej. Niedługo będzie twojego śmiechu. Teraz ci dobrze, to się śmiejesz. Ale jak ja umrę, to dopiero zobaczysz.

Mama nigdy jeszcze nie powiedziała: „Idź się bawić”.

I chociaż Esterka kocha mamę i boi się mamy, i chce być posłuszna, ona biegnie i znów do dziadka.

Bo Esterka ma tajemnicę. Ona tej tajemnicy nie powiedziała ani mamie, ani dziadkowi, chociaż mu wszystko mówi, ani nawet sobie.

Esterka chce być dzieckiem. To jest jej tajemnica. Dlatego lubi szkołę i podwórko. Esterka chce bawić się, jak bawią się dzieci, nawet chce mieć swoje zmartwienia dziecinne, i nawet pokłócić się z koleżankami, i nawet zapłakać, jeżeli inaczej nie można – tak już jest, że czlowiekowi raz dobrze, raz źle, jak mówi dziadek, raz wesoło, raz smutno; ale Esterka chce płakać też wtedy dziecinnymi łzami. Bo, mówi dziadek, raz człowiek cierpi, bo sam jest winien, a raz cierpi, chociaż nie zawinił. Esterka nie winna przecież, że nie jest jeszcze duża.

Par Janusz Korczak

Plus connu sous le nom de Janusz Korczak, Henryk Goldszmit est né à Varsovie le 22 juillet 1878 ou 1879. Sa carrière de médecin autant que sa carrière d’auteur sont entièrement consacrées à l’enfant, et plus spécialement l’enfant pauvre. En 1912, il fonde la Maison de l’orphelin de Varsovie (pour les enfants juifs) selon un système pédagogique qui en fait une véritable République des enfants. En 1919, il crée aussi Naszy Dom (Notre maison) pour les enfants d’ouvriers polonais. Korczak effectue deux voyages en Palestine, en 1934 et 1936, pour visiter d’anciens pupilles et collaborateurs qui y ont émigré. Il envisage alors de s’installer là-bas, mais les circonstances de plus en plus menaçantes et la survie précaire de la Maison de l’orphelin ne lui permettront pas de réaliser ce projet. En octobre 1940, l’orphelinat est transféré dans le ghetto de Varsovie.
Le 4 août 1942, Korczak et les éducateurs Stefa Wilczynska, Broniatowska et Szternfeld accompagnèrent les deux cents enfants au camp d’extermination de Treblinka.

Le Secret d’Esther a été publié en 1938 à Tel-Aviv par le mensuel He-Chalouts Hatzaïr, dans la traduction en hébreu d’Itzak Perlis, ainsi qu’à Varsovie dans la version polonaise de ce mensuel qui paraissait également en yiddish.

Traduction :

Yvette Métral

Professeur de lettres, elle a collaboré aux nombreux projets de l’illustrateur Devis Grebu (dont les textes de la monographie Rizzoli). Elle a aussi traduit de nombreux livres de l’italien et de l’anglais (notamment Le Livre des Lumières de Chaïm Potok). Korczakienne convaincue, elle travaille avec Malinka Zanger à la traduction du polonais des oeuvres de Korczak encore inédites en français.
Elle collabore également à la revue Parole du Cercle Bernard Lazare

Malinka Zanger

Née à Varsovie, Malinka Zanger a été élevée par sa mère dans l’amour de Janusz Korczak dont elle lisait La Petite Revue écrite par et pour les enfants, et dont elle écoutait les émissions radiophoniques. Adolescente, elle a croisé le "vieux docteur” dans une pharmacie du ghetto de Varsovie où il s’approvisionnait sans doute pour les enfants de son orphelinat. Passionnée de Korczak, Malina Zanger consacre désormais son temps à traduire et faire connaître l’œuvre de celui qu’elle considère comme l’un des plus grands penseurs du XXè siècle.

Illustrations :

Devis Grebu

Né en 1933 à Constanza (Roumanie), cet artiste a vécu et travaillé en Israël, en France et aux Etats-Unis avant de retourner à Bucarest où il demeure actuellement. Peintre et illustrateur, il a exposé dans de nombreux pays (France, Allemagne, Suisse, Israël, Japon et Etats-Unis) et ses œuvres ont paru dans la grande presse internationale. Il a également illustré de nombreux livres, pour adultes et pour enfants, dont certains ont reçu des prix prestigieux. Sa monographie, Through an artist’s eye, a été publiée à new-York en 1988 par les Éditions Rizzoli.