Panorama d’un mélancolique

Δ
dèlta

Lundi 9 juillet 2012. Athènes.

La ville se prépare à subir cet été le premier et sauvage assaut du vent qui vient de la Libye. L’air brûlant fait fumer le béton ; les balcons restent ouverts le jour et toute la nuit. L’une de mes joies presque quotidiennes, dans cette chaleur, c’est d’arroser les fleurs que j’ai plantées de mes mains sur la véranda, dans des pots en terre choisis un par un. Un plaisir enfantin me prend à voir l’air s’échapper de la terre desséchée au fur et à mesure qu’elle déborde de l’eau claire acheminée par le tuyau d’arrosage vert de la véranda dans le petit écosystème qui accueille l’olivier, le camélia et l’hibiscus. J’arrose d’eau fraîche les cactus et les plantes grasses, en ces jours où la chaleur crée des mirages en plein centre d’Athènes. Mais je ne suis pas sûr que les cactus et les plantes grasses aient vraiment besoin des quantités d’eau que je leur déverse par mon cher tuyau d’arrosage en plastique. Peut-être répugnent-ils à tout ce qui contredit la mémoire, stockée dans leurs cellules, d’une antique indolence propre au désert, leur probable origine. Moi, par bonheur, je n’ai pas d’aussi vieux souvenirs. Je me développe à l’aise dans le biotope que m’offre la climatisation artificielle. À la fin elle arrive à transformer cette heure de midi, instant où culminent les émanations des voitures et des trottoirs, en un agréable refuge pour mes habitudes. Mieux vaudrait pourtant, peut-être, que je sois moi aussi une plante grasse, un cactus aux piquants acérés, sans écrire, et n’aspirant qu’à la brûlure des déserts. Fée Morgane de l’été. Mon esprit s’échappe vers des climats plus frais.

Londres. Je visite la Tate Modern. C’est par un jour ensoleillé d’automne, le 25 octobre 2011. Je parcours les salles de l’exposition Panorama, une rétrospective en l’honneur du peintre Gerhard Richter. Je vois Tigre accroché dans la même salle que Ferrari, juste à côté. Les deux tableaux dialoguent : le tigre se dirige vers la droite, les yeux braqués sur la malheureuse proie qui, sans méfiance, quelque part hors du cadre, se penche pour boire l’eau du petit lac voisin, lieu de ralliement de tous les fauves qui, assoiffés, se retrouvent au cœur du midi étouffant de la savane africaine. Sur l’autre tableau, Ferrari, la voiture roule à grande vitesse vers la gauche : ses contours exacts se brouillent grâce à la célèbre technique de Richter, donnant l’impression que le véhicule est en mouvement. Le tigre et la Ferrari vont entrer en collision. Embuscade dans les tropiques. Les vapeurs brûlantes de l’été et la vitesse avec laquelle les tableaux reviennent à la mémoire engendrent un mirage de midi : fourrure et tôle, muscles en éveil maximal et moteur lancé à fond, légèreté d’allure et grondement, herbes sèches et hauts bouleaux tachetés, tigre et Ferrari, des taches noires et blanches de peinture sur la toile, trajectoires de découverte mutuelle par la violence. Et moi, dans Athènes, je m’échine à chercher quelle peut bien être la victime, le tigre, la Ferrari ou bien peut-être moi et mes plantes grasses. Je dessèche le lac parce que j’ai peur de la réponse. Mort, le tigre. Le moteur de la Ferrari fume.

I
iòta

Certains fanatiques affirment que la photographie est une activité impie parce qu’elle ose vouloir représenter Dieu lui-même. Le 7 avril 2013, à Amsterdam, au petit jour, émergeant d’une mer de noirceur, j’inspire profondément. Je n’ai jamais été iconoclaste : avec précaution, je replonge dans la photographie de celui qui a tout pouvoir sur moi. Je m’agenouille devant cette présence divine. Mais comment se fait-il que je sois consumé d’un tel amour sacré ? Décidément, je suis croyant, rien n’a changé depuis ma petite enfance, un abandon pareil à la passion religieuse, à la fin, dépasse les bornes. Je suis paralysé. Inapte à toute concentration, je ne travaille plus, je ne me fie plus à ma langue, je penche à l’envers, maladroit je reviens au début de mon adolescence. Voyage de retour à l’ancienne jeunesse, phénomène mystique de catalepsie. Je suis dans une situation d’attente continuelle et ne peux dire à coup sûr si j’ai le cœur à rire ou à pleurer, ou, plus précisément, je ne trouve pas moyen de pleurer. Quel supplice ! Je brûle de me concentrer tout entier dans les deux mots tout-puissants.

Plus tôt, ce matin, j’ai fait tout mon possible pour arriver à voir Filippo, mais il n’a pas voulu. Ma déception était si forte que, deux heures durant, le désir amoureux a paru s’être volatilisé, telle une brume matinale aux premiers feux du soleil Vérité. Mais à ce qu’il paraît, le printemps est partout en moi et avec lui, ses variations climatiques. La nuée noire de mon désir a précipité dans ma bile un nouvel orage. Le vent se déchaîne encore. Mes fenêtres sont mouillées du dehors par une eau sombre tombant d’un ciel créé au temps mythologique qui donna naissance à l’Italien. Je le regarde sur l’une de ses nombreuses photographies, visage tendrement pensif qui souvent glisse dans des expressions de félicité parfaite. Pourquoi, mon Dieu, pareille envie ? Je meurs chaque jour, parce que chaque jour je le perds. Le mal le plus mortel, c’est le désir d’amour inaccompli, non payé de retour. Que la Baleine blanche m’avale, m’engloutisse ! Que je sois là, au fond de ses entrailles, à mesurer le temps, en suivant l’allure mélancolique des jaillissements de son jet. À ce qu’il paraît, je mesure bien, ce qui veut dire que je n’ai plus aucun espoir. Ce talent pourvoyeur de désespoir me vaut l’injonction sans appel à rester éveillé, mesurant le passage sisyphéen du temps.

X
khi

7 mars 2015. Début de soirée.

Je sors du Stedelijk Museum, laissant derrière moi la section consacrée à Ed Atkins. Je me mets à marcher dans les rues bruyantes d’Amsterdam. Mes yeux sont encore humides. Quelque chose de spécial s’est passé là-bas, dans la salle aux trois écrans. Je l’éprouve sans pouvoir le nommer. Je ne suis pas pressé. Je respire l’air du soir. Peu à peu mon cœur se détache de la fièvre. Pas après pas grandit en moi la sensation que je commence tout juste à m’éveiller du plus terrible des cauchemars.

Ψ
psi

Tout au bout de la nuit précédant la première de mon texte Nature morte. À la gloire de la ville au Festival d’Avignon, le 9 juillet 2014, alors que je me trouvais déjà depuis quelques jours dans cette ville du Sud de la France, logé dans un appartement proche des remparts Nord, j’ai fait un rêve étrange. Je me souviens de cette image : un homme âgé est assis près de la mer. Du temps se passe sans qu’il n’arrive rien de remarquable. À un moment l’homme se retourne vers moi et, me regardant calmement, me dit : « Aucun feu ne saurait le vaincre. Tu vois, l’océan ne s’évapore pas. » Je m’éveille. J’émerge des profondeurs des plaques tectoniques. À côté de moi, le corps tiède de Jason, mon ami australien. Ses jambes mêlées aux miennes, il me tient tendrement embrassé dans son sommeil, me rappelant comme il est beau de ne pas dormir seul.

Traduit par Myrto Gondicas

Δέλτα

Δευτέρα 9 Ιουλίου 2012. Αθήνα.

Η πόλη ανασκουμπώνεται για την επικείμενη πρώτη άγρια επέλαση του λίβα αυτό το καλοκαίρι.Τα τσιμέντα αχνίζουν απ’ τον καύσωνα και τα μπαλκόνια παραμένουν ανοιχτά καθ’ όλη τη νύχτα και τη μέρα. Μια από τις σχεδόν καθημερινές χαρές μου μέσα σε τέτοια ζέστη είναι το πότισμα των λουλουδιών που με τα χέρια μου έχω φυτέψει σε πήλινες γλάστρες διαλεγμένες μία προς μία στη βεράντα. Με πιάνει παιδική ευχαρίστηση να βλέπω το πώς ο αέρας δραπετεύει από το ξεραμένο χώμα καθώς αυτό ξεχιλίζει με γάργαρο νερό φερμένο με το πράσινο λάστιχο της βεράντας στο μικρό της οικοσύστημα που φιλοξενεί την ελιά, την καμέλια και τον ιβίσκο. Ποτίζω δροσερό νερό τους κάκτους και τα παχύφυτα, αυτές τις μέρες που η ζέστη δημιουργεί αντικατοπτρισμούς στο κέντρο της Αθήνας. Όμως δεν είμαι σίγουρος αν οι κάκτοι και τα παχύφυτα ζητούν πραγματικά την αφθονία του νερού που τους παρέχω με το αγαπημένο μου πλαστικό λάστιχο. Μπορεί να αντιπαθούν οτιδήποτε αντιβαίνει στην κυτταρική μνήμη μιας παλαιάς ερημικής ραστώνης, απ’ όπου ίσως προέρχονται. Εγώ, ευτυχώς, δεν έχω τέτοια αρχαία ανάμνηση. Εύκολα αναπτύσσομαι μέσα στο δροσερό ενδιαίτημα που μου παρέχει ο τεχνητός κλιματισμός. Κατορθώνει τελικά να μετατρέψει αυτό το μεσημέρι, τη στιγμή που οι αναθυμιάσεις των πεζοδρομίων και των αυτοκινήτων κορυφώνονται, σε φιλικό καταφύγιο γιά τις έξεις μου. Ίσως ωστόσο να ήτανε καλύτερα να ήμουν κι εγώ ένα παχύφυτο, κάκτος με μυτερά αγκάθια, να μην έγραφα, να αποζητώ μονάχα την κάψα των ερήμων. Φάτα Μοργκάνα του καλοκαιριού. Ο νους μου διαφεύγει σε πιο δροσερά κλίματα.

Λονδίνο. Επισκέπτομαι την Τέιτ Μόντερν. Είναι μια φθινοπωρινή ηιόλουστη μέρα η 25η Οκτωβρίου του 2011. Περιφέρομαι στις αίθουσες της έκθεσης Πανόραμα, ρετροσπεκτίβα προς τιμή του ζωγράφου Γκέρχαρντ Ρίχτερ. Βλέπω τον πίνακα Τίγρη κρεμασμένο στην ίδια αίθουσα δίπλα απο τον πίνακα Ferrari. Οι δυό πίνακες συνομιλούν : η τίγρη κατευθύνεται προς τα δεξιά, με το βλέμμα της σφιχτά δεμένο στο κακότυχο θήραμά της. Ανυποψίαστο, κάπου έξω από τον πίνακα, σκύβει να πιεί νερό από την κοντινή λιμνούλα, σημείο αναγκαστικής συνάντησης όλων των θηρίων που διψασμένα καταφθάνουν στην καρδιά του φλεγόμενου μεσημεριού της αφρικανικής σαβάνας. Στον άλλο πίνακα με την Ferrari, το αυτοκίνητο τρέχει με υψηλή ταχύτητα προς τα αριστερά : το ακριβές περίγραμμά του χάνεται χάρη στη φημισμένη τεχνική του Ρίχτερ και δίνει έτσι την εντύπωση πως το όχημα βρίσκεται εν κινήσει. Τίγρη και Ferrari πρόκειται να συγκρουστούν. Ενέδρα στους Τροπικούς. Οι καυτοί ατμοί του καλοκαιριού και η υψηλή ταχύτητα με την οποία επιστρέφουν οι πίνακες στη μνήμη γεννούν μεσημεριανή οφθαλμαπάτη : γούνα και λαμαρίνα, μύες σε άκρα εγρήγορση και μηχανή σε πλήρη έξαρση, ελαφροπάτημα και μουγκρητό, ξερά χόρτα και ψηλές πιτσιλωτές σημύδες, Τίγρη και Ferrari, ασπρόμαυρες κινούμενες λαδομπογιές πάνω σε καμβάδες σε τροχιά βίαιης αμοιβαίας ανακάλυψης. Κι εγώ στην Αθήνα αγωνιώ ποιο να’ναι άραγε το θήραμα, η τίγρη, η Ferrari η μήπως εγώ και τα παχύφυτά μου. Ξεραίνω τη λίμνη γιατί φοβάμαι την απάντηση. Νεκρή η τίγρη. Ατμοί στη μηχανή της Ferrari.

Ιώτα

Ορισμένοι φανατικοί υποστηρίζουν ότι η φωτογραφία είναι ασχολία ιερόσυλη επειδή τολμά να διεκδικεί το απείκασμα του ίδιου του Θεού. Χαράματα της 7ης Απριλίου 2013, στο Άμστερνταμ, αναδύομαι στην επιφάνεια μαύρης θάλασσας και παίρνω βαθειά εισπνοή. Ουδέποτε υπήρξα εικονοκλάστης, οπότε με ευλάβεια ξαναβυθίζομαι στη φωτογραφία εκείνου που με εξουσιάζει. Προσκυνώ τον δαίμονα. Μα πώς είναι δυνατό να είμαι κεκαυμένος από τέτοιον θείο έρωτα ; Είμαι άνθρωπος θρησκευτικός λοιπόν, τίποτε δεν έχει αλλάξει από μικρό παιδί, τέτοια αφοσίωση στο ιερό πάθος εντέλει ξεπερνά το μέτρο. Έχω παραλύσει. Αδυνατώ να συγκεντρωθώ, έχω σταματήσει να εργάζομαι, δεν εμπιστεύομαι τη γλώσσα μου, γερνώ αντίστροφα, επιστρέφω άτσαλα στην πρώτη μου εφηβεία. Ταξίδι επιστροφής στην παλαιά νεότητα, μυστικό φαινόμενο καταληψίας. Βρίσκομαι σε διαρκή κατάσταση αναμονής, δεν μπορώ να πώ με σιγουριά αν θέλω να κλάψω ή να γελάσω ή, πιό σωστά, δεν μπορώ να βρώ τρόπο να κλάψω. Τι μαρτύριο περνώ ! Φλέγομαι να συμπυκνωθώ στις δύο παντοδύναμες λέξεις.

Νωρίτερα σήμερα έκανα ό, τι μπορούσα προκειμένου να δώ τον Φίλιπο, μα εκείνος αρνήθηκε. Η απογοήτευση μου ήταν τόσο μεγάλη που για δυό ώρες έμοιασε ο έρωτας να έχει εξατμιστεί, πρωινή ομίχλη στο πρώτο φως του ήλιου της αλήθειας. Όμως, απ’ ό, τι φαίνεται, η άνοιξη είναι παντού μέσα μου και μαζί μ’ αυτήν κι ο άστατος καιρός της. Σύντομα η αντάρα του έρωτά μου ξέσπασε στη χολή μου νέα καταιγίδα. Ακόμη ο άνεμος λυσσομανά. Τα παράθυρά μου βρέχονται εξωτερικά από το μαύρο νερό που κατεβαίνει από τον ουρανό που δημιουργήθηκε κατά την εποχή της μυθολογίας που γέννησε τον Ιταλό. Τον κοιτάζω σε μία από τις πολλές φωτογραφίες του μ’ εκείνο το γλυκά στοχαστικό του πρόσωπο που γλιστρά συχνά σε εκφράσεις τέλειας ευδαιμονίας. Γιατί, Θεέ μου, τέτοιος πόθος ; Πεθαίνω καθημερινά γιατί καθημερινά τον χάνω. Το μέγιστο θανατικό είναι ο μη εκπληρωμένος, μη ανταποδωμένος έρωτας. Ας με καταπιεί η ΄Ασπρη Φάλαινα, ας με καταπιεί. Ας είμαι εκεί, στα βαθιά της σπλάχνα, να μετρώ τον χρόνο, στο τέμπο των μελαγχολικών εκτοξεύσεων του πίδακά της. Φαίνεται είμαι καλός στο μέτρημα, πράγμα που σημαίνει πως δεν έχω πια καμιά ελπίδα. Γι’ αυτό το τάλαντο που φέρνει απελπισία είναι που καλούμαι τόσο απόλυτα να μετρώ άγρυπνος το σισύφειο πέρασμα του χρόνου.

Χί

7 Μαρτίου 2015. Νωρίς το βράδυ.

Βγαίνω απ’ το Μουσείο Στέιντελικ, αφήνω πίσω μου το σύμπαν του Εντ Άτκινς. Ξεκινώ να περπατώ στους πολύβουους δρόμους του Άμστερνταμ. Τα μάτια μου είναι ακόμα υγρά. Κάτι ιδιαίτερο συνέβη εκεί μέσα στην αίθουσα με τις τρείς οθόνες. Το νιώθω, μα δεν μπορώ να το ονομάσω. Δεν βιάζομαι. Αναπνέω τον βραδινό αέρα. Σιγά σιγά η καρδιά μου απομακρύνεται από τον πυρετό. Βήμα το βήμα δυναμώνει μέσα μου η αίσθηση ότι μόλις αρχήζω να ξυπνώ από τον πιο τρομαχτικό εφιάλτη.

Ψί

Τα ξημερώματα της νύχτας πριν από την πρεμιέρα του κειμένου μου Νεκρή φύση. Προς δόξα της πόλης στο Φεστιβάλ της Αβινιόν, στις 9 Ιουλίου 2014, όντας ήδη πριν από μερικές μέρες στην ομώνυμη πόλη του Γαλλικού Νότου και διαμένοντας σ’ένα διαμέρισμα κοντά στα βορινά της τείχη, ονειρεύτηκα κάτι παράξενο. Θυμάμαι αυτή την εικόνα : Ένας άντρας μεγάλης ηλικίας κάθεται δίπλα στην θάλασσα. Περνά ώρα δίχως τίποτε σημαντικό να συμβεί. Κάποια στιγμή ο άντρας γυρίζει προς το μέρος μου και με κοιτάζει ήρεμος. Μου λέει : « Καμία φωτιά δεν τον νικά. Βλέπεις, ο ωκεανός δεν εξατμίζεται. » Ξυπνώ. Ανέρχομαι απο βαθιά μέσα στις τεκτονικές πλάκες. Δίπλα μου, το ζεστό σώμα του Τζέισον, του Αυστραλού φίλου μου. Τα πόδια του μπλεγμένα στα δικά μου, με αγκαλιάζει τρυφερά στον ύπνο του και μου θυμίζει την ομορφιά τού να μην κοιμάσαι μόνος.

Par Manòlis Tsìpos

Manòlis Tsìpos est né en 1979 à Athènes. Il écrit de la poésie et des textes dramatiques, dans un dialogue ouvert avec les formes contemporaines de la représentation, théâtrales et autres. Le Panorama d’un mélancolique est sa première fiction d’une certaine étendue ; il a publié d’autres textes chez des éditeurs grecs ainsi qu’en revues (en Grèce, en France, aux Etats-Unis). Il a reçu en Grèce plusieurs prix (premier prix du scénario de court et long métrage, décerné par le Centre national du livre en 2005 et en 2006 ; Premier prix du concours des jeunes écrivains de théâtre organisé par le Théâtre national). En France, sa pièce Nature morte. À la gloire de la ville a été créée en 2014 à Caen (au Panta théâtre) puis au Festival d’Avignon (mise en scène Michel Raskine) ; on peut en lire un extrait dans le recueil Auteurs dramatiques grecs d’aujourd’hui. Miroirs tragiques, fables modernes (2014, co-édition Théâtrales / Maison Antoine Vitez).
C’est un artiste de la performance, et aussi un pédagogue confirmé, qui a enseigné son art dans de nombreux pays d’Europe.

Nous vous proposons de découvrir ici les extraits de Panorama d’un mélancolique, (éditions Gavriïlìdis, Athènes, 2018).

Myrto Gondicas est traductrice du grec (ancien et moderne) et travaille essentiellement pour le théâtre. Ses traductions, théâtre, prose ou poésie, sont souvent accueillies en revue (Phoenix, Fario, La Revue des Belles Lettres, Sarrazine…). Membre du Comité grec de la Maison Antoine Vitez (Centre international de traduction théâtrale), elle a récemment coordonné deux anthologies du théâtre grec moderne et contemporain. Dernière traduction parue : Le Renard dans l’escalier (recueil de nouvelles) d’Ilìas Papamòskhos, avec Michel Volkovitch (éd. Le Miel des anges).