MUSIQUE CLASSIQUE

Mercredi je suis rentré de l’école à midi et demi. C’est en exprimant ma gratitude envers mon hypocondriaque de prof qui tombe malade à la moindre caresse de brise que j’ai franchi la porte de ma maison. Mais là-dedans, c’était le comble du bonheur puisque aucun des membres de ma famille n’était présent à cette heure-ci. Rien que de la solitude, de la solitude bénie. Je me baignais dedans, je lui faisais des câlins, j’admirais sa splendeur. À chaque fois que les gens me dégoûtaient, c’était elle, l’être exquis qui venait me caresser.

J’ai décidé de rendre exceptionnelles ces quelques heures de solitude qui m’attendaient. J’ai mis en branle l’air du salon aux sons de la sonate pour violon de Schubert. Je n’écoutais ces derniers temps pratiquement que de la musique classique. Je ne sais pas exactement ce qui m’avait amené à rejeter du jour au lendemain la musique de mes interprètes préférés de la seconde moitié du siècle dernier. Il ne se cachait pas derrière cela le besoin de me démarquer de la foule. Un archi-snob pût-il prendre cet argument pour totalement inacceptable, j’aimais tout simplement cette musique. J’ai sorti de la cave la plus chère des bouteilles de vin stockées là par mes parents. Je me suis raidi au moment d’en arracher le liège. C’est ma voix intérieure qui m’apostrophait en hurlant et en faisant des gesticulations obscènes :

– Révolte-toi ! Sois en désaccord ! Envoie chier toutes ces coutumes surannées ! Proteste avant de trop vieillir et de ne plus être capable de protester contre tes propres protestations ! Mais sors donc un peu de l’ordinaire, merde !

J’ai hoché la tête en signe d’accord avec cette voix. J’ai sorti de l’armoire une vieille chope d’un demi-litre et y ai déversé la moitié de mon bordeaux. Puis j’ai couru dans ma chambre où j’ai enlevé à la hâte tous mes vêtements. J’ai trié quelques pièces de mon habit de scène et j’ai commencé à composer avec satisfaction un accoutrement d’une grande originalité. J’ai mis sur la tête un chapeau noir, attaché une cravate autour de mon cou nu pour y superposer un nœud papillon. J’ai enfilé une chaussette de ski à mon mollet gauche puis un gant blanc à ma main droite.

Après avoir regagné le salon j’ai agrippé d’un geste barbare la chope remplie de vin, en ai avalé quelques grandes gorgées et me suis immobilisé en position de penseur. Je plongeais dans le chant des violons, accordant mon pouls à leur rythme. J’ai alors entamé une étrange danse décadente, zigzaguant à travers le salon, pivotant comme porté par l’extase, mon sexe se débattant contre ma cuisse.

– Ah, le monde ! Dégueule en regardant cet individu bizarre ! Plie le coin de tes lèvres de dégoût face à cet insecte humain ! Détourne la tête, bois d’une manière distinguée du thé dans une tasse en porcelaine, le petit doigt levé !

Le monde alentour s’est mis à tournoyer d’un enivrement naissant. J’ai arrêté ma valse biscornue et déversé le reste de mon cru 2000 dans mon récipient banal d’un millésime anodin.

Et puis : retour sur la piste de danse !

Les violonistes me frappaient à coups de leurs archets, me poussant ainsi à me produire avec toujours plus d’émotion. J’ondulais comme une vague auprès de la fenêtre lorsque j’aperçus une silhouette malvenue, celle d’un être humain. Après avoir réussi à rétablir mon équilibre j’ai regardé à travers la grande baie du salon. Debout sur le balcon de la maison d’à côté, il y avait la fille aînée de Monsieur Novotny, voisin grognon. Elle m’observait en riant. Ivre que j’étais, je l’ai rejointe dans son rire, j’ai baissé mon chapeau sur le front à la façon d’un dandy et rien que pour les étincelles imaginaires dans ses yeux, je lui ai fait un salut militaire. Elle a appuyé le coude contre la rambarde et a caché pour quelques secondes dans ses mains son visage mignon, orné de boucles noires. Puis elle m’a jaugé du regard, en s’arrêtant sur mon entrejambe. Quand j’ai compris, je me suis blotti avec une grimace affectée, feignant le timide. Elle a éclaté de rire et disparu à l’intérieur de sa maison.

Je l’ai regretté un peu. Oui, j’avais envie de jouer encore le fou. J’allais me détourner de la fenêtre lorsque la porte d’entrée de la maison voisine s’est ouverte. Elle – je crois que son prénom était Marketa, Marika ou quelque chose du genre - en sortait en courant, ses cheveux la suivaient dans le vent. Je ressentis un choc qui faillit me faire tomber, un choc propulsé par la joie.

— Prepare, young boy, she´s coming to you. To youuuuuuuuuuuu!

Une sonnerie tonitruante a retenti à l’intérieur de notre résidence que l’on pouvait facilement confondre avec une maison normale. C’était la sonnette même qui tintait joyeusement. J’ai ouvert la porte, cravate et autres machins se balançant sur mon corps nu.

— Mademoiselle, ai-je entonné, soyez la bienvenue dans notre réserve de fous ; tenez, ceci est votre billet d’entrée ! Je lui ai tendu le pot rempli d’un vin que je venais de sortir en catastrophe, en boîte cette fois-ci. Elle s’est esclaffée et a pris le récipient. Ne paraissant pas trop contrariée par un cru Euroshopper 2009, pas très réussi, elle l’a bu cul sec.

— Continuons comme ça, ai-je ajouté, plein d’admiration, je lui ai saisi la main et l’ai entraînée vers l’intérieur. Ici on satisfera chacune de vos lubies, alcooliques et j’en passe.

J’ai fermé la porte à clef, laissant cette dernière encastrée dans les tripes métalliques de la serrure. Je me suis retourné vers la visiteuse : elle était nue comme un doigt, sa simple robe rouge pliée à ses chevilles. Elle m’a arraché le chapeau de la tête pour couvrir avec lui la menue raie de ses poils pubiens. Elle a pris la pose d’une star des années 1970 lors d’une séance photo.

— Je me sens comme incomplète, maître, a-t-elle trillé, vous ne ressentez pas le désir d’y apporter quelques touches ?

— Ma chère, vous êtes parfaite comme ça, mais je me doute que je pourrais quand même quelque chose pour vous.

Je me suis éloigné un instant pour revenir vers elle avec des fruits dans les bras et du rouge à lèvres dans la main droite. Elle était toujours là, debout, sans avoir bougé d’un millimètre. J’ai fait tomber les fruits par terre et j’ai ouvert le tube de rouge à lèvres. Je me suis agenouillé devant elle et me suis mis à écrire des vers raffinés sur son petit ventre plat :

« Le docteur crie à l’attentat ; la victime se nomme placenta »
« J’ai vu un avorton, près du photomaton »
« Je suis un vaurien, j’ai baisé un chien »

Quand j’ai cessé d’écrire, je me suis relevé et je lui ai lu mes vers, l’un après l’autre. À chaque fois elle éclatait d’un rire qui faisait agiter ses petits seins de haut en bas. Le pauvre Monsieur Schubert, s’il avait assisté à cela, il aurait crié au scandale. Mais — qui sait ? — peut-être aurait-il pris part à ce jeu.

Je n’ai pas épargné les fruits : je les ai écrasés et les lui ai étalés sur le corps – bananes, oranges, raisins et kiwis.

— Et maintenant, je peux vous inviter à danser ? m’a-t-elle demandé avec gaieté.

— Mais bien sûr. Ce que j’apprécie le plus en vous, c’est votre façon de défier les convenances.

Ma muse nue enduite de fruits et moi, nous avons pris ensemble une position réglementaire de danse. À peine nous sommes nous mis en mouvement que j’ai commencé à déclamer les citations de la Bible, les bribes des Six premières trompettes ; c’était la seule partie que j’avais retenue des Saintes écritures. Nous nous démenions dans le tourbillon d’une danse folle, danse entre la vie et la mort, danse des étoiles qui tombent. Je crois qu’à ce moment nous incarnions à merveille l’une des fugues de Bach.

— …de la grêle et du feu mêlés de sang s’abattirent sur la terre !

Un deux trois. Un deux trois.

— …le nom de cette étoile est « Absinthe »…

Un deux trois.

— Et moi, je vis… je vis…

Je ne me rappelais plus ce que Jean avait bien pu voir. Nous avons basculé par terre, nos deux corps collés par le jus des fruits. Quand je l’embrassais sur le ventre, la pensée me vint que mes vers n’avaient jamais eu un goût aussi délicieux. Combien l’absence de la réalité était enivrante ! Je m’apprêtais à entrer dans la dimension supérieure mais la sonnerie de la porte m’en a empêché, d’un ton corrosif et empestant.

Dépité, je me suis décollé de ma partenaire prise de folie et je me suis dirigé vers la porte. Elle s’est accroupie, a attrapé mon pénis en érection et m’a suivi à quatre ou — plus exactement — à trois pattes. J’ai dû éclater de rire, malgré moi, tellement la scène était cocasse.

J’ai un peu bataillé avec la clef dans la serrure, enfin j’ai réussi à ouvrir. En face de moi il y avait ma sœur avec ma mère.

— Pourquoi tu fermes à… a commencé ma mère avant de s’interrompre.

Devant l’expression comique de son visage, nous avons pouffé avec ma connue-inconnue, sucre-souillés, vins-excités et saouls-confondus.

— Désolé, on ne veut pas de témoins de Jéhovah ici ! me suis-je écrié ensuite, j’ai claqué la porte et tourné la clef en la laissant dans la serrure.

Sans doute à cause du choc subi, les intruses n’ont plus tenté de s’immiscer dans notre acte d’animalité charnelle.

Un peu plus tard Schubert a perdu le souffle.

Nous deux, nous en avions encore pour quelque temps.

Traduit par Martin Daneš

Ve středu jsem se vrátil ze školy o půl jedné. Věnoval jsem za tuto možnost malé nevyřčené poděkování naší hypochondrické učitelce, již sklátí i jemný poryv větru, a vkročil do svého rodného domu. Největší blaho však bylo, že v ten čas doma nepobývá jediný člen mé rodiny. Samota, blahoslavená samota. Koupal jsem se v ní, mazlil se s ní, obdivoval její výjimečnost. Pokaždé když jsem znechucen lidmi, je ona tou úžasnou bytostí, která mě pohladí.

Rozhodl jsem se učinit několik následujících hodin své samoty výjimečnými a rozvlnil vzduch obýváku Schubertovým houslovým koncertem. Poslední dobou jsem poslouchal takřka výhradně vážnou hudbu. Ani nevím, co mě vedlo k tak náhlému zatracení hudby mých oblíbených interpretů převážně z druhé poloviny minulého století; domnívám se, že to nebyla touha vystoupit z davu. Ač to nějaký arcisnob může považovat za neslýchané, mně se ta hudba prostě líbí. Ze sklepa jsem vytáhl to nejdražší víno, co tam rodiče měli. Při zbavování láhve korkového špuntu jsem se zarazil. Můj vnitřní hlas se na mě zničehonic rozkřičel, dělaje přitom obscénní gesta:

Buř se! Nesouhlas! Do prdele se zaběhlejma zvykama! Protestuj, dokud nebudeš moc starej na to, abys protestoval proti svejm protestům! Tak to sakra udělej nějak neobvykle!

Přikývl jsem tomu hlasu, z kredence vytáhl otřískaný půllitr a polovinu Château Margaux do něj obrátil. Odběhl jsem do svého pokoje a sházel ze sebe všechno oblečení. Vypůjčil jsem si několik částí svého tanečního úboru a spokojeně začal vytvářet nový, originální outfit. Na hlavu jsem si posadil černý klobouk, kolem holého krku uvázal kravatu a přes ni natáhl motýlka. Levou holeň mi obemykala lyžařská ponožka, na pravé ruce se zase skvěla bílá rukavice z tanečních.

Vrátil jsem se na místo činu a barbarsky popadl půllitr s vínem. Pořádně jsem si zavdal a ztuhnul v póze myslitele. Zaposlouchal jsem se do zvuku smyčců a sladil svůj tep s jejich rytmem. Začal jsem tančit zvláštní dekadentní tanec, protloukaje se celou místností. Točil jsem se jako v transu a pohlavní úd se mi odrážel od stehen.

No tak si ublij, světe, ublij si nad tímto podivným individuem! Stáhni své koutky ve znechucení nad tím víno lemtajícím lidským hovadem! Odvrať zrak a napij se čaje z miniaturního porcelánového hrnečku, přičemž měj distinguovaně zvednutý malíček.

Svět kolem se roztočil v nastupujícím alkoholovém opojení. Zastavil jsem svůj podivný waltz a zbytek láhve ročníku 2000 přelil do své pohanské nádoby ročníku neznámého.

A zpět na taneční parket!

Hudebníci mě bičovali (smyčcovali) ke stále procítěnějšímu výkonu. Zrovna jsem protancovával kolem okna, když jsem v něm spatřil něco nepatřičného: člověka. Po chvilce nabývání ztracené rovnováhy jsem vyhlédl prosklenou stěnou obýváku. Na balkóně sousedního domu stála nejstarší dcera nabručence Novotného, pozorovala mě a smála se. Ve své opilosti jsem se rozesmál také, klobouk si švihácky posunul na stranu a pro domnělé jiskry v jejích očích předpisově zasalutoval. Opřela se lokty o zábradlí a svou roztomilou černou kštici na okamžik schovala v dlaních. Potom na mě upřela hodnotící pohled a uznale vztyčila palec pravé ruky. Věda, k jaké části mého těla se její gesto vztahuje, s afektovaným výrazem jsem se schoulil a dělal stydlivého. Rozesmála se ještě víc a zmizela v útrobách domu.

Trochu mě její odchod zamrzel, měl jsem chuť dělat ze sebe ještě chvíli pošuka. Zklamaně jsem se odvracel od okna, když se dveře vedlejšího domu rozletěly dokořán. Vyběhla z nich ona, tuším, že se jmenovala Markéta, Marika nebo tak nějak. Vlasy za ní vlály. Hrklo ve mně. Nadšením.

Prepare, young boy, she´s coming to you. To youuuuuuuuuuuu!

Zaryčel zvonek naší coby obyčejný dům se tvářící rezidence. Dokonce i on zvonil s potěšením. Otevřel jsem dveře, kravata a ostatní rekvizity se houpaly na mém nahém těle.

„Slečno,“ zahlaholil jsem, „vítám vás v rezervaci bláznů. Zde je vaše vstupenka.“ Podal jsem jí hrnek s narychlo otevřeným vínem, tentokrát krabicovým. Vyprskla a přijala ode mě nádobu. Nezdálo se, že by jí nepříliš povedený ročník Euroshopper 2010 moc vadil: obrátila ho do sebe na jeden zátah.

„Jen tak dál,“ řekl jsem obdivně, vzal ji za ruku a vtáhl dovnitř, „zde bude učiněno zadost vašim choutkám, jak alkoholickým, tak všem ostatním.“

Zamkl jsem dveře a klíč nechal zaražený v železných útrobách zámku. Obrátil jsem se k ní: stála tam nahá jak prst, jednoduché červené šaty jí ležely u kotníků. Z hlavy mi strhla klobouk a zakryla si jím čárku ochlupení v podbřišku pózou focené hvězdy sedmdesátých let.

„Cítím se jaksi neúplná, mistře,“ zatrylkovala, „nemáte potřebu mne nějak vylepšit?“

„Vy jste takhle dokonalá, má drahá, přesto tuším, že nějaké úpravy bych si dovolit mohl.“

Na chvíli jsem ji opustil a vrátil se zpět s náručí plnou ovoce a sestřinou rtěnkou. Pořád tam byla, nepohnula se ani o milimetr. Nechal jsem spadat ovoce na zem a otevřel rtěnku. Poklekl jsem před ni a na její ploché bříško začal psát jemné verše:

U starého docenta, pobíhala placenta
Na nádraží po trati, váleli se potrati
Jsem odporný, jsem, obcoval jsem s psem

Když jsem se psaním skončil, povstal jsem a verše jí přečetl. Po každém se začala smát tak, až jí drobná ňadra poskakovala nahoru dolů. Chudák pan Schubert, být při tomhle, nejspíš by se cítil pohoršen. Ale kdo ví, třeba by se k nám přidal.

S ovocem jsem učinil krátký proces: oloupal je, rozmačkal a rozetřel jí po těle – banány, pomeranče i kiwi.

„A teď, mohu vás vyzvat k tanci, pane?“ zeptala se vesele.

„Zajisté. Líbí se mi na vás, že rušíte společenské konvence.“

S mou nahou, ovocem potřenou múzou jsme zaujali předpisový taneční postoj. Sotva jsme se dali do pohybu, začal jsem vykřikovat věty z Bible, útržky z Hrůz šesti polnic; byla to jediná část, kterou jsem si z knihy knih zapamatoval. Zmítali jsme se v šíleném víru tance, tance života i smrti, tance padajících hvězd. Mám takový dojem, že v tu chvíli jsme dokonale ztělesňovali jednu z Bachových fug.

…nastalo krupobití a na zem začal padat oheň míšený s krví!

Krok sun krok. Krok sun krok.

…jméno té hvězdy je Pelyněk…

Krok sun krok.

A viděl jsem, viděl jsem...

Už jsem si nevybavoval, co vlastně Jan viděl. Svalili jsme se na zem, těla slepená ovocnými šťávami. Když jsem ji líbal na břicho, napadlo mě, že mé verše nikdy nechutnaly lépe. Jak jen je absence reality opojná! Chystal jsem se vkročit do další dimenze, jenže domovní zvonek mi to zatrhl. Jedovatým a otravným hlasem.

Naštvaně jsem se zvedl ze své společnice v bláznovství a vyrazil ke dveřím. Ona se též nadzdvihla, popadla mě za ztopořený penis a po čtyřech, respektive po třech, mě následovala. Chtě nechtě jsem se musel rozesmát, byla to vážně vtipná scéna.

Chvíli jsem zápolil s klíčem a nakonec se mi podařilo odemknout. Stály přede mnou má matka se sestrou.

„Proč, prosím tě, zamy...“ začala máti, ale hned se zarazila.

S mou známou-neznámou jsme se jejímu komickému výrazu chechtali snad věčnost, uleptaní, opilí a vzrušení.

„Víte, my tady jehovisty nechceme!“ zahulákal jsem pak, práskl dveřmi, zamkl je a klíč nevyndal.

Nejspíš díky utrpěnému šoku se vetřelci rozhodli dál nerušit náš akt křičící tělesnosti.

Nedlouho poté došel Schubertovi dech.

Nám dvěma ještě nějakou chvíli ne.

Par Pavel Bušta

Pavel Bušta (né en 1991) est un écrivain, poète et journaliste tchèque. À l’âge de 19 ans, il a publié le recueil de nouvelles Expres Praha–Radotín (« L’Express Prague–Radotin ») grâce auquel il s’est fait remarquer par la critique.
Dans un récit semi-autobiographique, il décrit la crise d’adolescence d’un jeune Pragois. Depuis, il a sorti un autre recueil de nouvelles Sigmundovy můry (« Cauchemars de Sigmund ») ainsi que deux recueils de poèmes : Dvojtváří (« Double-face ») et Jednadvacátý století (« Le Vingt-et-Unième siècle »). En août 2019, il publie sa troisième prose, le « conte moderne » Lobotomík (« Le Tommy lobotomisé »), dans la maison d’édition pragoise Argo.

Martin Daneš est écrivain, traducteur et journaliste tchèque écrivant également en français. Diplômé de l’Institut d’Études Politiques de Paris et de l’Institut Français de Presse (Université Paris 2), il a été correspondant de journaux français et belges à Prague.
Il a publié une dizaine de livres rédigés en tchèque (romans, recueils de nouvelles et recueils de chroniques confondus) ainsi qu’un premier roman écrit directement en français : « Le char et le trolley » (Éditions des Vents d’ailleurs). Il a traduit en français deux romans de l’écrivain tchèque Karel Poláček (1892–1945) : « Les Hommes hors-jeu » (Éditions Non Lieu) et « Nous étions cinq » (La Différence). Sa troisième traduction en français sont les correspondances de l’écrivain Karel Čapek (1890–1938) intitulées « Lettres à Věra » (Cambourakis).
En 2016, il a obtenu une bourse de découverte du Centre National du Livre pour écrire un roman sur Karel Poláček, mort avec une étoile de David sur la poitrine pendant une « marche de la mort » après la fermeture des camps nazis.