V(F) ICM - Transitions. Scène 1

1.

Le chancelier Kohl et le premier ministre Mazowiecki à Krzyżowa.

LESIU:

Quand j’ai perdu la vue et l’ouïe, ça sentait l’humidité. L’odeur d’armoire. Et de vêtements dans l’armoire. De vieux vêtements. Et du linoléum. Et de la toile cirée. De la toile cirée sur la table.

La pluie. Il y avait la pluie aussi. En ce temps-là la pluie, il y avait quelque chose avec cette pluie. En général il y en avait de plus en plus. Et il faisait aussi de plus en plus froid. Mais il ne gelait pas. Tout au plus gelait-il un peu. En général plus froid. En moyenne plus froid. En moyenne, si on prend l’ensemble et qu’on compare. C’est ce qui me semble. En général, comme si tout s’était égalisé. Pas tout à fait, mais comme si ça s’était égalisé. Bah, il faisait un peu chaud. Il y avait une certaine chaleur.
Il y a moins de mouches. Autrefois, il y en avait plus. Durant ces dernières années, c’est comme si elles avaient disparu. D’ailleurs je ne sais pas. Peut-être qu’ici. Peut-être qu’ici c’est ainsi. Mais pas ailleurs. Quand une mouche vole, on sent une légère vibration dans l’air. C’est une autre vibration que celle de la rue. Celle de la rue, il y en a plus, de plus en plus.

De plus en plus d’odeurs de la rue, je parle des automobiles.
Après, il a beaucoup plu, beaucoup plu. Après, ça s’est arrêté. Et il a fait de nouveau chaud. Et de nouveau froid. Et de nouveau chaud. L’odeur du saucisson a changé. Comme si elle s’était un peu perdue. Et d’autres odeurs se sont aussi perdues. Ont disparu des odeurs comme : l’odeur de toile cirée, l’odeur d’eau de toilette, l’odeur de cuir d’une pochette, il y en avait, on en trouvait. L’odeur des chats. Il y a moins de chats. Il y a moins de chats et de mouches. Et de chiens qui sentent le chien qui s’est vautré, il y en a moins aussi. Et de vodka. L’odeur de vodka, l’odeur de cigarettes. Il y en a moins aussi. Et l’odeur du goudron qu’on verse sur la chaussée, quand la chaussée est trouée. Cela a complètement disparu. Il n’y en a pas. Il n’y a en pas, de plus en plus il n’y en a pas. Ainsi tout s’égalise et de plus en plus il n’y en a pas. Mais il y en a de nouvelles. Des bananes. Il y a l’odeur des bananes. Des bananes et des automobiles.

L’ordinateur. Il y a l’ordinateur. L’ordinateur est apparu. L’ordinateur pour moi est intéressant. Il n’a pas d’odeur. Il est un peu une lampe, un peu une fusée cosmique. C’est ce que j’imagine. J’aime écrire à l’ordinateur. Après, quelqu’un me lira ce que j’aurai écrit, et moi, je ne l’entendrai pas. Un mot sur deux, sur trois. Car tout s’est écroulé. S’écroule. Maintenant, depuis que j’ai recommencé à entendre, c’est comme s’il y avait plein de trous, comme s’ils étaient apparus durant tout ce temps. Les gens chantent, marchent, partent.

La pluie. Il y a la pluie.

Et de plus en plus froid. Mais il ne gèle pas. Il ne gèle pas particulièrement. Tout s’égalise et des trous apparaissent. Et quand une mouche vole, maintenant c’est déjà rare, très rare, alors on entend une vibration, comme des cruchons qui tremblent dans un placard, mais cassés.

Il fait noir. Et moi, je ne dors pas. Et j’entends au petit matin, presque à l’aube, vers quatre heures quarante-cinq, les Allemands s’approcher à pas de loup. Je ne peux pas ouvrir les yeux, je ne peux pas bouger, et ils vont passer à côté de moi, je le sais. J’imagine que j’entre dans un petit terrier, où il n’y a aucune fenêtre, et personne ne sait que je suis là, je suis donc en sécurité à condition de ne pas bouger, pas même des paupières, rien, sinon ils vont m’entendre. Dans le silence, j’entends leurs pas et le déclic des sûretés, le vrombissement des motocycles, les divisions d’infanterie, les divisions blindées, un fléau de chenilles et le grondement de la Luftwaffe, grandissant, grandissant. Je les entends marcher. La Gestapo en maillot noir à têtes de mort déploie le barbelé dont elle entoure les maisons, les écoles, les crèches, les stades, les terrains de jeux, le parc, le cinéma, le glacier, tous les paliers, et tous les appartements. Mes amis, mes copains, mes connaissances, Marusia et Lidka2, et les professeurs sont pris dans une rafle, dans un camion bâché et conduits dans la forêt. Une rafale de fusil et personne ne parlera plus jamais. Les Allemands se sont emparés de tout, sauf de mon terrier. Trois ans après le début de la guerre, ils ont envoyé une agente de liaison, qui m’a incité à me rendre, elle a dit qu’aucun d’entre eux ne me toucherait, puisque j’avais survécu et que j’étais protégé.

Ils ont laissé sortir maman. La ville est vide. Les gens cachés. Les Allemands lentement battent en retraite, mais en silence, comme s’ils avaient peur. Ils ont rétabli la communication. Dans l’obscurité, le premier secrétaire Edward Gierek3 émet des communiqués pour qu’on prépare la ville à une course. Varsovie détruite, mais des milliers de bras sont en route. Ryszard Szurkowski4 arrive en tête, il s’est distancé du peloton de beaucoup, beaucoup de kilomètres.

Personne ne me rattrapera.

Traduit par Monika Prochniewicz, Sarah Cillaire

1.

Kanclerz Kohl i Mazowiecki w Krzyżowej.

LESIU:

Kiedy straciłem wzrok i słuch, pachniało wilgocią. Zapach szafy. I ubrań w szafie.
Starych. I linoleum. I ceraty. Ceraty na stole.

Deszcz. Był deszcz też. Wtedy deszcz, coś z tym deszczem było. Ogólnie robiło się go coraz więcej. I coraz zimniej też. Ale mrozów nie było. Niewielkie mrozy najwyżej. Ogólnie zimniej. Średnio zimniej. Średnio, jeśli wziąć całość i porównać. Tak mi się wydaje. Ogólnie jakby się wszystko wyrównało. Nie całkiem, ale jakby się wyrównywało. No było trochę gorąco. Było trochę upału. Much jest mniej. Kiedyś ich było więcej. Przez te ostatnie lata poznikały jakby. Zresztą nie wiem. Może tu. Może tu tak jest. A gdzie indziej nie. Kiedy lata mucha, czuć takie leciutkie drżenie w powietrzu. To inne drżenie niż to z ulicy. Tego z ulicy więcej coraz więcej.

Coraz więcej zapachów z ulicy, mówię o autach. Potem dużo padało, dużo padało. Potem przestało. I znów było ciepło. I znów zimno. I znów ciepło. Zmienił się zapach kiełbasy. Jakby się trochę stracił. I inne zapachy
też się potraciły. Poznikały takie zapachy jak: ceraty zapach, wody toaletowej zapach, skórzany taki zapach saszetki, był taki, spotykało się. Zapach kotów. Mniej jest kotów. Mniej jest kotów i much. I psów takich pachnących psami, co się wytarzały też jest mniej. I wódki. Zapach w…ódki, zapach papierosów. Też jest mniej. I zapach takiej smoły, co się ją leje na asfalt, jak jest dziurawy asfalt. To zniknęło całkiem. Nie ma. Nie ma, coraz więcej nie ma. Wszystko się tak wyrównuje i coraz więcej nie ma. Za to są nowe. Banany. Jest zapach bananów. Bananów i aut.

Komputer. Jest komputer. Zjawił się komputer. Komputer jest dla mnie interesujący. On nie ma zapachu. Jest trochę lampą, trochę rakietą kosmiczną. Tak sobie wyobrażam. Lubię na nim pisać. Potem ktoś mi to przeczyta, co napisałem, a ja tego nie usłyszę. Co drugie, trzecie jakieś słowo. Bo wszystko się pozapadało. Zapada się. Jak teraz zacząłem znów słyszeć, to tak jakby było pełno dziur, jakby się przez ten czas porobiło. Ludzie śpiewają, chodzą, odjeżdżają.

Deszcz. Deszcz jest.

I coraz zimniej. Ale bez mrozów. Bez jakichś szczególnych mrozów. Wszystko się wyrównuje i robią się dziury. I jak lata mucha, teraz już rzadko, bardzo rzadko, to słychać takie drżenie, jak dzbanuszki w kredensie drżą, ale potłuczone.

Jest ciemno. A ja nie śpię. I słyszę nad ranem, kiedy już już ma być świt, około czwartej czterdzieści pięć, Niemcó…w, skradających się.Nie mogę otwierać oczu, nie mogę się ruszać, i ominą mnie, wiem. Wyobrażam sobie, że wchodzę do takiej małej jamy pod ziemią, gdzie nie ma żadnych okien i nikt wie, że tu jestem, więc jest bezpieczeństwo pod warunkiem jednak, że nie będę się ruszał, nawet powieką, niczym, bo wtedy usłyszą. W ciszy słyszę ich kroki i odbezpieczanie broni, warkot motocykli, dywizje zmechanizowane, dywizje pancerne, plaga gąsienic i pomruk Luftwaffe rosnący, rosnący. Słyszę ich, jak maszerują. Gestapo w czarnych strojach, z trupimi czaszkami rozwija drut kolczasty, którym otacza domy, szkoły, przedszkola, boiska, place zabaw, park, kino, lodziarnię, wszystkie klatki schodowe i wszystkie mieszkania. Moi przyjaciele, moi koledzy, znajomi, Marusia i Lidka, i nauczyciele zostają wzięci w łapance, na brezentową ciężarówkę i wywiezieni w las. Seria z karabinu i nigdy już się nie odezwie nikt. Niemcy opanowali wszystko z wyjątkiem mojej jamki. Trzy lata po rozpoczęciu wojny przysłali łączniczkę, która skłoniła mnie do poddania się, powiedziała, że nikt z nich mnie nie tknie, jako że
ocalałem i byłem chroniony.

Wypuścili mamę. Miasto jest puste. Ludzie pochowani. Niemcy powoli wycofują się, ale w ciszy, jak gdyby się bali. Przywrócili łączność. W ciemności, pierwszy sekretarz, Edward Gierek, nadaje komunikaty, żeby przygotować miasto do wyścigu. Warszawa zniszczona, ale miliony rąk są w drodze. Na prowadzenie wysuwa się Ryszard Szurkowski, który oddalił się od peletonu na wiele, wiele kilometrów

Nikt mnie nie dogoni.

Par Artur Pałyga

Nous sommes en Pologne en 2009, exactement vingt ans après la transition démocratique. Plusieurs personnages, dans une suite de monologues qui ouvrent la pièce, interrogent cette période et la réalité du changement dont ils ont fait l’expérience. Ils sont tous handicapes : physiquement, mentalement ou socialement. Le passage du communisme a la démocratie et au capitalisme est pour eux une formule, entendue trop souvent dans les discours officiels, et dont ils cherchent a déceler les traces dans leur quotidien. Les souvenirs de vie sous le régime communiste se mêlent aux signes du temps nouveau : ordinateurs, corporations, supermarchés, synonymes de paradis terrestre. Vingt ans après, nous sommes tous handicapés de la transition.