Préhistoire

PRÉHISTOIRE

Dans laquelle nous rencontrons les personnages dans leur période prénatale, quand ils ne sont pas encore devenus des personnages, mais qu’ils errent seulement sur scène, inquiets, pressentant l’histoire à venir.

La Chienne — Comment tu peux me faire ça ?

Son Nouveau Mec — C’est trop lourd pour toi, je t’ai expliqué, ne crie pas.

La Chienne — Rends-le, voleur !

Son Nouveau Mec — J’ai promis, mais c’est un titre lourd. Il y a des échardes dans le manche. Je m’inquiète pour toi.

La Chienne — Tu veux faire entrer le titre, tu penses que je ne vois pas ce que tu magouilles. Quel magouilleur de merde.

Son Nouveau Mec — Silence, de toute façon personne ne t’entendra.

La Chienne — Il m’a volé le titre ! Mon titre !

Son Nouveau Mec — Des échardes se seraient enfoncées dans tes doigts. Tu as des mains très délicates, laisse l’homme porter le titre. On est arrivés.

La Chienne — Mon Dieu, c’est ici ?

Son Nouveau Mec — C’est beau, n’est-ce pas ?

La Chienne — J’imaginais un peu autre chose.

Pauvre de Moi — Silence.

La Chienne — Qui est-ce.

Son Nouveau Mec — Je ne sais pas, ne t’énerve pas, je ne le connais pas.

La Chienne — Menteur.

Son Nouveau Mec — Je ne connais pas tous les hommes, on ne se connaît pas tous. Qui es-tu, homme ? Il ne veut pas me parler, demande-lui, toi, tu es une femme, avec toi il voudra.

La Chienne — Qui es-tu, homme.

Pauvre de Moi — Passez sans me regarder.

Son Nouveau Mec — Répète exactement, chaque mot a du sens malgré les apparences, je suis occupé à porter le titre, je ne peux pas me concentrer pour écouter.

La Chienne — Il a dit de le laisser tranquille.

Son Nouveau Mec — Tiens-moi ça un moment, je sais ce que je vais lui répondre, écoute, mec, hein, si un truc te déplaît, alors, hein…

La Chienne — Dis vite un truc, sinon il va dire un truc.

Pauvre de Moi — Chaque individu brillant un dégoût ressent, en regardant ceux qui sont nés en même temps, mais qui gaspillent leur temps, et une répugnance envers les vieillards qui, un pied dans la tombe, haïssent ceux qui restent avec des visages jeunes et vont goûter ce que, eux, n’ont pas eu le temps de goûter, et donc l’individu demeure solitaire sur une scène vide, étranger à son époque, méfiant à l’égard du passé, incertain des moments
à venir.

Son Nouveau Mec — Bouffon, fayot, il a trop lu, il m’a eu, il vient de me traiter comme un torchon indigne, parle-lui, toi, seulement après, viens me dire ce qu’il t’a dit.

La Chienne — Vous, les hommes. Écoute, je ne sais pas ce que tu fais là, mais nous aussi, nous sommes venus ici, je veux dire, nous ne sommes pas de passage, je ne sais peut-être pas bien le mettre en mots, pardon, nous aussi justement sommes venus jusqu’ici, nous restons, je n’ai pas de philosophie, je n’ai pas vos belles paroles, tel est mon message.

Pauvre de Moi — Une femme. Une bouche. Des yeux. Des lèvres. Des seins. Un popotin.

La Chienne — Tu te sens bien ?

Pauvre de Moi — Je me suis trahi, laisse-moi.

Son Nouveau Mec — Et alors ?

La Chienne — Il est frustré, il a besoin de solitude, je ne sais pas si
je me suis bien exprimée, peut-être que j’ai passé trop de temps
devant le miroir à arranger mon maquillage, pendant ce temps
vous avez eu le temps d’essayer différentes paroles, pardon, je
dis peut-être des bêtises.

Son Nouveau Mec — Ta situation, on l’analysera plus tard,
maintenant, lui – s’il est frustré, il peut être agressif, restons
loin de lui, installons-nous ici calmement, faisons-nous un nid
et ne prêtons attention ni à lui ni à ses insultes, veillons avant
tout à ce qu’il ne nous vole pas le titre.

La Chienne — À mon avis, il est malheureux.

Son Nouveau Mec — Ne te laisse pas séduire, il feint la tristesse
pour que nous nous intéressions à lui.

La Chienne — Tu le penses vraiment, vous les hommes.

Son Nouveau Mec — Bien sûr, je ne peux pas me tromper.

La Chienne — Jalousie de ton côté.

Son Nouveau Mec — En plus d’une apparence de rebelle, porter
le titre, c’est tout un art, notre titre. Il est comme il est, mais
j’assume la pleine responsabilité de l’histoire qui se cache
derrière. Il veut te séduire, il t’appâte.

La Chienne — Merci, je ne suis pas bête, je veux avoir mes opinions,
mais merci quand même.

Son Nouveau Mec — Pas de soucis.

La Chienne — Pourquoi m’appâterait-il ? Peut-être que c’est juste
de la sincérité, du désintéressement...

Son Nouveau Mec — Il veut voler notre titre. Il est assis dans le
coin regarde, il feint la tristesse, pitoyable, quoi fumier tu crois
qu’on ne voit pas ton manège ? Reste à mes côtés avec le type
avec un titre.

La Chienne — Il pleure.

Son Nouveau Mec — Pitoyable.

La Chienne — Lâche-moi. Je veux les pleurs.

Son Nouveau Mec — Nous devons surveiller le titre, c’est un piège.

La Chienne — Un homme pleure là-bas, j’emmerde ton titre, les
pleurs sont les pleurs, indépendamment de l’époque.

Son Nouveau Mec — Un homme qui pleure est dangereux, notre
époque enseigne : ne pas faire confiance aux pleurs.

La Chienne — Ses pleurs s’amplifient, quelle ravissante sincérité.

Son Nouveau Mec — Il est assis, a des bras des jambes, pas mal
nourri – suspects sont ses pleurs. Prends garde au désespoir
bien nourri.

La Chienne — Il est arrivé quelque chose ?

Pauvre de Moi — Laisse-moi, va te faire foutre, je ne veux l’aide
de personne.

La Chienne — C’est horrible, je voulais aider, il a dit va te faire
foutre, vraiment blessant. Il pleure de plus en plus fort, bizarre,
alors qu’il ne voulait pas de mon aide. Pourquoi à chaque fois
que j’essaye d’aider, je me heurte à l’agressivité à l’ingratitude
pourquoi.

Son Nouveau Mec — Tu choisis de mauvaises personnes à aider,
peut-être que quelque part très près dans ton environnement
le plus proche il y a des gens qui ont tout autant besoin de ta
tendresse, et peut-être même… qu’ils en ont besoin beaucoup
plus, mais… ne savent pas l’exprimer, si je peux m’exprimer
ainsi avec autant d’élégance… c’est‑à‑dire…

La Chienne — Il disait, je ne veux pas, mais ses yeux exprimaient
quelque chose de très différent. Ses yeux grands profonds foncés
brillants ombragés sincères confiants me disaient aide‑moi !
Suis-je bête !

Son Nouveau Mec — Ne me laisse pas seul avec le titre…

La Chienne — Pardon…

Pauvre de Moi — C’est encore toi, qu’est-ce que tu veux.

La Chienne — Je veux t’aider.

Pauvre de Moi — Ne me touche pas laisse-moi va te faire foutre je
ne veux pas de ton aide.

La Chienne — T es yeux disent le contraire je ne me laisserai pas
avoir, je suis désolée j’ai connu la dialectique de l’aide.

Pauvre de Moi — Ne touche pas va te faire foutre.

La Chienne — C’est bien, bien.

Pauvre de Moi — Ne touche pas laisse.

La Chienne — Doucement doucement.

Pauvre de Moi — Ça va mieux, merci.

La Chienne — Tu vois, et tu pleurais tellement.

Pauvre de Moi — Tu veux sûrement savoir pourquoi je pleurais.

La Chienne — Parce que tu nous enviais le titre, un but et un ordre
quelconques te faisaient cruellement défaut ?

Pauvre de Moi — Je pleurais parce que quand vous êtes entrés ici en
faisant du bruit, j’ai senti que vous n’étiez pas sincères.

La Chienne — Nous avions peur, ne nous juge pas trop hâtivement,
tu peux sûrement te joindre à nous.

Pauvre de Moi — J’ai été seul ici pendant assez longtemps.
Demande d’abord à celui qui a le titre s’il est d’accord.

La Chienne — T u m’attends ici un petit moment et tu ne vas plus
pleurer ?

Pauvre de Moi — Seulement reviens vite et répète tout ce qu’il a
dit.

La Chienne — Je l’ai calmé, c’est tout simplement un homme
normal sensible comme nous, il pleurait parce que nous n’étions
pas sincères quand nous sommes entrés.

Son Nouveau Mec — T u n’es plus dans l’équipe du titre.

La Chienne — ça t’a blessé ?

Son Nouveau Mec — Ne me touche pas laisse-moi va te faire foutre
je ne veux pas de ton aide.

La Chienne — Ne déconne pas.

Son Nouveau Mec — Comment as-tu pu lui faire confiance,
visiblement il vaut mieux pleurer que ne pas pleurer, bien, je
vais pleurer, je vais t’appâter avec ses méthodes… Non, je ne
peux pas… J’ai toujours dû être fort… Je sais que je ne suis pas
attirant… Mes parents ont divorcé quand j’étais petit…

Pauvre de Moi — Qu’est-ce qu’il a dit.

La Chienne — Il boude et il pleure.

Pauvre de Moi — J’espère que tu ne le crois pas. C’est moi qui ai
pleuré en premier.

La Chienne — Ben oui, mais…

Pauvre de Moi — T u ne crois pas au moins que ses pleurs sont
sincères. Ce sont des pleurs calculés. Viens me voir.

La Chienne — Mon Dieu, il pleure de plus en plus fort, même plus
fort que toi.

Pauvre de Moi — Je m’y connais un peu en pleurs, crois-moi, il
pleure d’une façon absolument pas convaincante, en se forçant,
en dehors de ça, comprenons-nous bien, quelle raison peut-il
avoir de pleurer ?

La Chienne — Il se sent seul.

Pauvre de Moi — Depuis cinq minutes ? C’est minable. De vrais
pleurs, on ne peut en produire qu’après une heure minimum. Ne
fais pas attention à lui.

La Chienne — Quand même, c’est avec lui que je suis venue ici, il
m’a même promis que je porterai le titre.

Pauvre de Moi — C’est un zéro absolu. Si tu veux, je peux le calmer
tout de suite.

La Chienne — Non. Laisse-le, ne lui fais pas de mal.

Pauvre de Moi — T u as des remords, tu sens que c’est de ta faute, la
vie est cruelle, nous ne pouvons pas tenir compte de tous ceux
que nous abandonnons. En vérité ne te laisse pas séduire par les
pleurs des abandonnés.

La Chienne — J’ai connu la dialectique de l’aide, maintenant je
connais la dialectique de la rupture.

Pauvre de Moi — C’est vrai, nous connaissons encore très peu de
choses, mais c’est pour ça justement que nous sommes ici. Je
croyais en fait que ça ressemblerait à autre chose, mais tant pis,
en plus l’histoire n’a même pas commencé.

La Chienne — Quand j’étais petite, je rêvais toujours de venir ici,
où il y a des lumières et plein d’espace, nous allons avoir une
vraie vie, et pas de pitié.

Pauvre de Moi — Quand on est petit, on a des jouets et on répète, les
petites filles ont une poussette et les petits garçons des pistolets,
et maintenant c’est la fin des répétitions et ça va vraiment
commencer.

La Chienne — T u te souviens de notre première rencontre ?

Pauvre de Moi — De notre première rencontre ? Tu es venue il y a
une heure, tu es venue ici avec l’autre mec…

La Chienne — Non, non. C’était complètement différent. Tu ne
sais jamais bien te souvenir de notre première rencontre. à la
piscine j’ai eu une crampe.

Pauvre de Moi — Nous nous sommes rencontrés il y a une heure.

La Chienne — Il a arrêté de pleurer.

Pauvre de Moi — Il s’est fatigué. Avec moi rien ne te menace, et tu
sembles être ailleurs dans tes pensées.

La Chienne — J’ai à peine tenu le titre un moment qu’une écharde
s’est enfoncée dans mon doigt.

Pauvre de Moi — Donc tu as aussi connu la dialectique du malaise,
montre.

La Chienne — Donc c’est quand même lui qui s’inquiétait pour
moi, c’est lui que je veux, mais pourquoi ne pleure-t-il pas.

Pauvre de Moi — Il s’est fatigué.

La Chienne — Mon Dieu, il est mort, qu’est-ce que j’ai fait, comment
j’ai pu, il est mort, il est mort, il est décédé, parce qu’il n’a pas
obtenu de compassion avec ses pleurs, donc il faut même se
pencher sur le désespoir feint. Ainsi j’ai connu la dialectique
de la mort.

Pauvre de Moi — Allez, allez, calme-toi.

Son Nouveau Mec — C’est gentil d’avoir eu tellement peur,
vraiment je ne voulais pas.

La Chienne — Lâche-moi ne touche pas va te faire foutre.

Pauvre de Moi — Je te l’ai dit, il s’est fatigué et il s’est endormi, et
tu as eu tellement peur, tu as confondu la mort avec le sommeil.

La Chienne — Ne me touche pas laisse va te faire foutre.

Pauvre de Moi — Qui l’a laissée entrer ici. Ce n’est encore qu’une
enfant.

Son Nouveau Mec — Tout le monde a le droit de venir ici.

Pauvre de Moi — Depuis le début elle fait semblant d’être une
femme, en réalité sûrement douze treize ans. C’est passible de
prison.

Son Nouveau Mec — Elle est une femme mature, mûre, sexuelle.
Elle pleure comme si elle voulait le prouver, d’une façon
mature, d’une façon féminine.

Pauvre de Moi — Elle pleure de colère, comme une enfant.

La Chienne — Qu’est-ce que vous avez à rester sur le côté et entre
vous, inquiétez-vous, vous ne voyez pas que je pleure.

Pauvre de Moi — Toi, approche-toi d’elle, moi, je suis sceptique.

Son Nouveau Mec — Écoute, enfuis-toi avec moi. J’ai le titre. C’est
déjà quelque chose. Il n’y a pas un moment à perdre, je pense
que ça va commencer dans un instant.

La Chienne — Prends-moi dans tes bras, j’ai peur. J’ai eu si peur
que quelque chose d’irrévocable n’arrive, tu gisais exactement
comme si tu étais mort.

Son Nouveau Mec — Pour moi on peut en déduire la leçon suivante,
ce n’est que quand on cesse de glapir que la prière est exaucée,
je ne sais pas pour vous. Ne touche pas le titre, qu’est-ce que
tu fais.

Pauvre de Moi — Je voulais juste voir ce que c’est que ce titre.

Son Nouveau Mec — C’est notre titre et tu n’as rien à voir avec ça.

Pauvre de Moi — T u l’as eu comment.

Son Nouveau Mec — C’est le vieillard qui me l’a donné.

La Chienne — Ce n’est pas vrai, il l’a volé. Embrasse, que quelqu’un
m’embrasse. J’ai peur. Pourquoi ça dure si longtemps.

Pauvre de Moi — Quel titre idiot. Ils vont nous apporter un nouveau
titre, c’est sûr. Soyons patients.

La Chienne — Je vais m’assoupir un moment. Qui va veiller ?

Son Nouveau Mec — Moi. Je ne peux pas trouver le sommeil.

Pauvre de Moi — Moi non plus, je ne peux pas trouver le sommeil.

Son Nouveau Mec — Peut-être que ça ne commencera jamais. Ça
fait déjà trois jours que nous sommes ici.

Pauvre de Moi — Qu’est-ce qui ne commencera pas.

Son Nouveau Mec — Notre histoire.

Pauvre de Moi — Tôt ou tard, ça commencera c’est sûr.

La Chienne — J’ai faim.

Son Nouveau Mec — J’ai un sandwich que m’a préparé ma maman,
je peux le partager avec toi.

Pauvre de Moi — Laissez ça.

La Chienne — Il nous a pris le sandwich.

Son Nouveau Mec — Rends-nous le sandwich, tout de suite.

Pauvre de Moi — Il faut commencer l’histoire le ventre vide, il faut
que l’esprit soit clair, pas intoxiqué par du glucose tout frais, en
plus ce sandwich est moisi.

La Chienne — Effectivement il est moisi.

Son Nouveau Mec — C’est à cause de cette chaleur. Je transpire de
partout. Quand est-ce que ça va enfin commencer ?

La Chienne — Alors, comment ? Comment l’histoire commence
pour toi ?

Pauvre de Moi — Peu à peu, tu perds la mémoire de tout ce qui a
existé.

La Chienne — Tu es sûr qu’on est au bon endroit ?

Son Nouveau Mec — Tout le monde vient ici, tôt ou tard. Ça a toujours été comme ça, depuis des siècles.

La Chienne — Autrefois, quand le moment était venu, des foules
colorées jeunes unies arrivaient jusqu’ici, confiantes pleines de
vie, chacun choisissait ses ennemis et ses amis, tous discutaient
et buvaient jusqu’au petit matin, or quand le vieillard leur a
interdit l’accès, ils se sont révoltés, ils ont ligoté le vieillard
et sont entrés par effraction, le vieillard pour se venger leur a
coupé l’électricité.

Pauvre de Moi — Qui t’a raconté toutes ces histoires.

La Chienne — Mon papa qui est très sage.

Son Nouveau Mec — Personnellement, je peux chanter quelque
chose, à condition que tu te joignes à moi pour que je ne chante
pas seul.

La Chienne — Certes, mais on n’est toujours que trois. Peut-être
qu’alors ce sera simplement une petite histoire ?

Son Nouveau Mec — Aujourd’hui les histoires ont rétréci. On ne
laisse plus entrer les foules. D’ailleurs, elles seraient sûrement
trop serrées et mal à l’aise. Nous, en revanche, nous avons
plein d’espace ici. Nous pouvons mieux nous concentrer sur
nous‑mêmes.

La Chienne — Je ne sais pas trop, en tout cas ça devait être une
époque grandiose. Les couples se formaient et s’aimaient sans
gêne, les uns à côté des autres, les uns à côté des autres, et c’est
de ça dont nous sommes issus. Tu me prends un peu dans tes
bras ?

Son Nouveau Mec — Quoi ? Oui, oui, bien sûr.

Pauvre de Moi — Ne vous dérangez pas.

La Chienne — Mon amour…

Son Nouveau Mec — Mais je ne peux pas, avec cet étranger qui
nous regarde là-bas juste à côté.

La Chienne — Mais moi, je veux m’en souvenir plus tard aussi bien
que ma mère… Mon Dieu, mon Dieu, qu’est-ce que j’aurai à
raconter ?

Son Nouveau Mec — Ne t’énerve pas. Quand nous serons partis
d’ici, c’est sûr que tout se révèlera charmant et cette histoire
sera encore mieux que celle de tes parents.

La Chienne — Promis ?

Son Nouveau Mec — Promis. Et toi, tu peux peut-être dire quelque
chose à ce sujet ?

Pauvre de Moi — Je ne veux pas parler de cette époque si lointaine.
Je ne crois pas trop qu’une époque si lointaine ait jamais existé.
Ma mémoire contient à peine la journée d’hier, comment
pourrais-je me souvenir de quelque chose de plus ancien. C’est
ici que tout a été créé.

Son Nouveau Mec — C’est une forme de mémoire hystérique. Il
n’est pas en état de construire, dans le passé, des suites plus
importantes, il n’est pas en état d’approuver l’enracinement dans
la tradition. Si l’homme ne comprend pas la tradition, s’il n’est
pas bien ancré dans son époque, il est soumis aux processus…

La Chienne — Nous attendons déjà depuis si longtemps.

Son Nouveau Mec — Soyons patients. Ils attendaient bien, eux.

La Chienne — Et comment ils savaient ?

Pauvre de Moi — Regarde…

La Chienne — Quoi ?

Pauvre de Moi — Tu vois ? Ici par terre. Un tout petit lit, à peine
visible. Regarde bien. Tu vois ?

La Chienne — Ça a commencé. Dans un instant poussera ici un tout
petit appartement, n’est-ce pas un miracle ?

Pauvre de Moi — Ainsi la nature accueille les générations suivantes
qui sur cette même scène fleurissent et avec eux leurs tout petits
appartements. Vous vous occupiez l’un de l’autre, j’étais sur le
point de surmonter ma solitude pour me joindre à vous, mais ça
a payé d’écouter et d’observer et de s’instruire dans la solitude.

Son Nouveau Mec — Je l’ai aperçu en premier.

Pauvre de Moi — Ne l’écoute pas, il veut gâcher notre joie du
premier petit bourgeon de tout petit lit.

La Chienne — Tout ça est encore si petit petit. Sous ma couverture,
je rêvais de ce moment.

Son Nouveau Mec — Nous devrions garder notre calme, nous
n’avons aucune consigne.

Pauvre de Moi — Une histoire ne peut être créée qu’à deux.

La Chienne — Nous pouvons avoir besoin de lui. Il sait faire du feu.

Pauvre de Moi — Ne t’inquiète pas, je crois que je m’en souviens
aussi.

La Chienne — Tu l’as tué.

Pauvre de Moi — Pardon. J’étais obligé de le faire.

La Chienne — Ce n’est pas gentil. Il était assez sympathique. Mais
bon, je comprends. Ce sont vos petites affaires d’hommes dans
lesquelles je ne m’immisce pas, mais ne pense pas que je n’aie
pas de secrets, moi non plus.
Quand est-ce que ça va commencer ?

Pauvre de Moi — Je ne sais pas.

La Chienne — Tout le monde est entré, déjà. Tu penses qu’ils ont
éteint les lumières là-bas, dans le public.

Pauvre de Moi — Quel public ? De quoi tu parles ?

La Chienne — Ma mère y croyait. Elle disait, comporte-toi toujours
bien, car quelque part autour de toi sont assis tes aïeux, tous
ceux qui sont morts. Tu ne sais jamais quand ils seront assis,
et toi, tu seras sur la scène d’un grand beau théâtre, et ils te
regarderont.

Pauvre de Moi — Le tout petit lit a poussé.

La Chienne — Et la toute petite cuisine ?

Pauvre de Moi — Visiblement elle n’a pas poussé. Ce n’était pas la
saison des toutes toutes petites cuisines.

Traduit par Monika Prochniewicz, Sarah Cillaire

PREHISTORIA

W której poznajemy postaci w okresie prenatalnym, gdy jeszcze nie stały się postaciami, a jedynie błądzą na scenie ze swoim tytułem, niespokojne, przeczuwając nadciągającą historię.

SUKA : Jak możesz mi to robić?

JEJ NOWY KOLEŚ : To dla ciebie za ciężkie, tłumaczyłem ci, nie krzycz.

SUKA : Oddawaj, złodzieju!

JEJ NOWY KOLEŚ : Przyznaję, obiecałem, lecz to ciężki tytuł. W kołku są drzazgi. Troszczę się o ciebie.

SUKA : Chcesz wnieść tytuł, myślisz że nie widzę co knujesz. Co za cholerna knuja.

JEJ NOWY KOLEŚ : Cicho, i tak nikt cię nie usłyszy.

SUKA : On mi tytuł ukradł! Mój tytuł!

JEJ NOWY KOLEŚ : Drzazgi wbiłyby ci się w palce. Masz bardzo delikatne dłonie, daj mężczyźnie nieść tytuł.

SUKA : Boże, to tutaj?

JEJ NOWY KOLEŚ : Pięknie, prawda?

SUKA : Trochę inaczej sobie to wyobrażałam.

BIEDNY JA : Cicho.

SUKA : Kto to.

JEJ NOWY KOLEŚ : Nie wiem, nie denerwuj się, nie znam go.

SUKA : Kłamca.

JEJ NOWY KOLEŚ : Nie znam wszystkich mężczyzn, nie znamy się wszyscy, nie ma żadnego spisku. Kim jesteś człowieku? Ze mną nie chce rozmawiać, ty go zapytaj, jesteś kobietą z tobą będzie chciał.

SUKA : Kim jesteś człowieku.

BIEDNY JA : Przejdźcie nie patrząc na mnie.

JEJ NOWY KOLEŚ : Powtórz dokładnie, każde słowo ma znaczenie wbrew pozorom, jestem zajęty niesieniem tytułu, nie mogę się skupić na słuchaniu.

SUKA : Powiedział, żeby go zostawić w spokoju.

JEJ NOWY KOLEŚ : Potrzymaj chwilę, wiem co mu odpowiedzieć, słuchaj no koleś, no, jak ci się coś nie podoba, to, no...

SUKA : Szybko coś powiedz, bo on coś powie.

BIEDNY JA : Każda jednostka wybitna niesmak odczuwa, spoglądając na przypadkowo powitych w czasie tym samym, lecz czas swój trwoniących i wstręt wobec starców, co na skraju grobu nienawidzą tych, co zostają z twarzami młodymi skosztują tego, czego oni nie zdążyli, więc tkwi samotnie na pustej scenie swym czasom obca, nieufna przeszłości niepewna nowym chwilom.

JEJ NOWY KOLEŚ : Bufon, kujon naczytał się, skreślił mnie, potraktował mnie jak niegodną szmatę, ty z nim gadaj, tylko przyjdź potem powiedzieć, co ci powiedział.

SUKA : Mężczyźni. Słuchaj, nie wiem, co tu robisz, ale myśmy też tu przyszli, mam na myśli, nie przechodzimy, nie potrafię może tego dobrze wysłowić, przepraszam, też przyszliśmy tu właśnie, zostajemy, nie mam filozofii, nie mam waszych pięknych słów, taki jest mój sens.

BIEDNY JA : Kobieta. Buzia. Oczy. Usta. Piersi. Pupa.

SUKA : Dobrze się czujesz?

BIEDNY JA : Zdradziłem się, zostaw mnie.

JEJ NOWY KOLEŚ : I co?

SUKA : Jest sfrustrowany, potrzebuje samotności, nie wiem, czy to dobrze wyraziłam, może zbyt dużo czasu spędziłam przed lustrem, poprawiając makijaż, w tym czasie wy macie czas na próbowanie różnych słów, przepraszam, może mówię głupio.

JEJ NOWY KOLEŚ : Twoją sytuację rozpoznamy później, teraz on – jeśli jest sfrustrowany, może być agresywny, trzymajmy się od niego z dala, rozłóżmy się tutaj spokojnie, uwijmy gniazdko i nie zwracajmy na niego uwagi czy jego zniewagi, uważajmy przede wszystkim, żeby nie ukradł nam tytułu.

SUKA : Moim zdaniem, on nieszczęśliwy.

JEJ NOWY KOLEŚ : Nie daj się zwieść, udaje smutek, żeby sobą nas zainteresować.

SUKA : Naprawdę tak myślisz, wy mężczyźni.

JEJ NOWY KOLEŚ : Oczywiście, nie mogę się mylić.

SUKA : Zazdrość z twojej strony.

JEJ NOWY KOLEŚ : Poza buntownika pozorem, sztuką nieść swój tytuł, nasz tytuł. Jaki jest, taki jest, ale przyjmę z pełną odpowiedzialnością historię, która za nim się kryje. On chce cię uwieść, zwabić.

SUKA : Dzięki, nie jestem głupia, chcę mieć własne opinie, a jednak dzięki.

JEJ NOWY KOLEŚ : Nie ma sprawy.

SUKA : Dlaczego miałby mnie wabić? Może tylko szczerość bezinteresowność.

JEJ NOWY KOLEŚ : Chce ukraść nasz tytuł. Siedzi w kącie spójrz, udaje smutek, żałosne, co gnoju myślisz, że nie widzimy twojego cwaniaka? Trzymaj ze mną, facetem z tytułem.

SUKA : On płacze.

JEJ NOWY KOLEŚ : Żałosne.

SUKA Puść mnie. Chcę do płaczu.

JEJ NOWY KOLEŚ : Musimy tytułu pilnować, to pułapka.

SUKA : Człowiek tam płacze, chrzanię twój tytuł, płacz jest płaczem, niezależnie od epoki.

JEJ NOWY KOLEŚ : Płaczący człowiek jest niebezpieczny, nasza epoka uczy: nie wierzyć płaczom.

SUKA : Jego płacz rośnie, zachwycająca szczerość.

JEJ NOWY KOLEŚ : Siedzi, ma ręce nogi, odżywiony nieźle – podejrzany jego płacz. Strzeż się dobrze odżywionej rozpaczy.

SUKA : Coś się stało?

BIEDNY JA : Zostaw mnie, spierdalaj, nie chcę niczyjej pomocy.

SUKA : To straszne, chciałam pomóc powiedział spierdalaj naprawdę przykre. On płacze coraz głośniej, dziwne, choć nie chciał mej pomocy.
Dlaczego za każdym razem, gdy próbuję pomóc, napotykam agresję niewdzięczność dlaczego.

JEJ NOWY KOLEŚ : Wybierasz złych ludzi do pomagania im, może gdzieś w pobliżu otoczeniu najbliższym są ludzie którzy potrzebują twojej czułości równie mocno, a może nawet... potrzebują jej dużo bardziej, ale... nie potrafią tego wyrazić, że się tak wyrażę dość efektownie... to jest...

SUKA : Mówił, nie chcę, lecz jego oczy wyrażały coś innego zupełnie. Jego oczy wielkie przepastne ciemne błyszczące ocienione szczere ufne mówiły pomóż mi! Jaka jestem głupia!

JEJ NOWY KOLEŚ : Nie zostawiaj mnie samego z tytułem...

SUKA : Przepraszam...

BIEDNY JA : To znowu ty, czego chcesz.

SUKA : Chcę ci pomóc.

BIEDNY JA : Nie dotykaj mnie zostaw mnie spierdalaj nie chcę twojej pomocy.

SUKA : Twoje oczy mówią coś odwrotnego, nie dam się zwieść, przykro mi poznałam dialektykę pomocy.

BIEDNY JA : Nie dotykaj spierdalaj.

SUKA : Już dobrze dobrze.

BIEDNY JA : Nie dotykaj zostaw.

SUKA : Cicho cicho.

BIEDNY JA : Już dobrze, dziękuję.

SUKA : Widzisz a tak płakałeś.

BIEDNY JA : Chcesz wiedzieć, dlaczego płakałem.

SUKA : Bo zazdrościłeś nam naszego tytułu tęskniłeś do jakiegokolwiek ładu i celu?

BIEDNY JA : Płakałem, bo kiedy tu weszliście z hałasem czułem, że jesteście nieszczerzy.

SUKA : Baliśmy się, nie oceniaj nas zbyt pochopnie, może do nas dołączysz.

BIEDNY JA : Dość długo jednak tu byłem samotny. Najpierw zapytaj tego z tytułem czy się zgadza.

SUKA : Zaczekasz tu na mnie chwilkę i nie będziesz płakał?

BIEDNY JA : Tylko przyjdź szybko i powtórz wszystko co powiedział.

SUKA : Uciszyłam go, to po prostu normalny wrażliwy człowiek jak my, płakał bo byliśmy nieszczerzy jak wchodziliśmy.

JEJ NOWY KOLEŚ : Nie jesteś już w drużynie tytułu.

SUKA : Zrobiło ci się smutno?

JEJ NOWY KOLEŚ : Nie dotykaj mnie zostaw mnie spierdalaj nie chcę twojej pomocy.

SUKA : Nie wygłupiaj się.

JEJ NOWY KOLEŚ : Jak mogłaś mu zaufać, więc widać bardziej opłaca się płakać, niż nie płakać, dobrze, będę płakał, zwabię cię jego metodami... Nie, nie mogę... nie potrafię płakać... Zawsze musiałem być silny... wiem że nie jestem atrakcyjny... moi rodzice się rozwiedli gdy byłem mały...

BIEDNY JA : Co powiedział.

SUKA : Obraził się i płacze.

BIEDNY JA : Chyba mu nie wierzysz. To ja pierwszy płakałem.

SUKA : No tak, ale...

BIEDNY JA : Nie sądzisz chyba że jego płacz jest szczery. To płacz wyrozumowany. Chodź tu do mnie.

SUKA : Boże, on płacze coraz głośniej, nawet głośniej od ciebie.

BIEDNY JA : Znam się trochę na płaczach, wierz mi, on płacze zupełnie nieprzekonywująco, siłowo, poza tym, umówmy się, jaki on może mieć powód do płaczu.

SUKA : Czuje się samotny.

BIEDNY JA : Od pięciu minut? Żenujące. Dobry płacz można wyciągnąć dopiero po jakiejś godzinie. Nie zwracaj na niego uwagi.

SUKA : Jednak przyszłam tu z nim, obiecał mi nawet, że będę niosła tytuł.

BIEDNY JA : To kompletne zero. Jeśli chcesz, zaraz go uciszę.

SUKA : Nie. Zostaw go, nie rób mu krzywdy.

BIEDNY JA : Masz wyrzuty sumienia, czujesz że to przez ciebie, życie jest okrutne, nie możemy oglądać się na wszystkich, których porzucamy. Zaprawdę nie daj się zwieść płaczowi porzuconych.

SUKA : Poznałam dialektykę pomocy, teraz poznaję dialektykę rozstania.

BIEDNY JA : To prawda, mało jeszcze umiemy, ale jesteśmy tutaj właśnie dlatego. Myślałem wprawdzie, że będzie to trochę inaczej wyglądało, ale trudno, poza tym historia jeszcze się nie zaczęła.

SUKA : Kiedy byłam mała zawsze o tym marzyłam, przyjść tutaj, gdzie są światła i mnóstwo przestrzeni, będziemy mieć prawdziwe życie i nie ma zmiłuj.

BIEDNY JA : Kiedy człowiek jest mały, ma zabawki i próbuje, dziewczynki mają wózek, a chłopcy pistolety, a teraz przyszedł koniec próbowania i zacznie się naprawdę.

SUKA : Pamiętasz, jak się poznaliśmy?

BIEDNY JA : Jak się poznaliśmy? Przyszłaś przed godziną, przyszłaś tu z tamtym facetem...

SUKA : Nie, nie. To było w ogóle inaczej. Nigdy nie potrafisz dobrze zapamiętać, jak się poznaliśmy. Na basenie a mnie złapał skurcz.

BIEDNY JA : Poznaliśmy się przed godziną.

SUKA : Przestał płakać.

BIEDNY JA : Zmęczył się. Przy mnie nic ci nie grozi, a jakbyś była myślami gdzie indziej.

SUKA : Zaledwie chwilę tytuł trzymałam, a już drzazga w mym palcu utkwiła.

BIEDNY JA : Więc poznałaś też dialektykę niewygody, pokaż.

SUKA : Więc jednak to on się o mnie troszczył, chcę do niego, ale dlaczego on nie płacze.

BIEDNY JA : Zmęczył się.

SUKA : Boże on nie żyje co ja narobiłam, jak mogłam, nie żyje, nie żyje, umarł, bo nie doczekał współczucia dla swego płaczu, więc jednak należy pochylać się nawet nad udawaną rozpaczą. Tak poznałam dialektykę śmierci.

BIEDNY JA : Już dobrze, uspokój się.

EJ NOWY KOLEŚ : To miłe, że tak się wystraszyłaś, naprawdę nie chciałem.

SUKA : Zostaw mnie nie dotykaj spierdalaj.

BIEDNY JA : Mówiłem, zmęczył się, i zasnął, a tak się bałaś, pomyliłaś śmierć ze snem.

SUKA : Nie dotykaj mnie zostaw spierdalaj.

BIEDNY JA : Kto ją tu wpuścił, przecież to jeszcze dziecko.

JEJ NOWY KOLEŚ : Każdy ma prawo tu przyjść.

BIEDNY JA : Od początku udaje kobietę, a w rzeczywistości może dwanaście, trzynaście lat. Za to grozi więzienie.

JEJ NOWY KOLEŚ : Jest rozwiniętą, dojrzałą, seksualną kobietą. Płacze jakby na potwierdzenie, dojrzale, kobieco.

BIEDNY JA : Płacze jak dziecko, ze złości.

SUKA : Co tak stoicie z boku i między sobą troszczcie się, nie widzicie że płaczę.

BIEDNY JA : Ty do niej podejdź, ja jestem sceptyczny.

JEJ NOWY KOLEŚ : Posłuchaj, ucieknij ze mną. Mam tytuł, to zawsze coś. Nie ma chwili do stracenia, myślę, że za chwilę to się zacznie.

SUKA : Przytul mnie, boję się. Tak się bałam, że stanie się coś nieodwołalnego, leżałeś dokładnie tak jakbyś umarł.

JEJ NOWY KOLEŚ : Dla mnie płynie z tego nauka, że dopiero gdy porzucimy skamlanie, spełnia się modlitwa, nie wiem jak dla was. Nie dotykaj tytułu co robisz.

BIEDNY JA : Chciałem tylko zobaczyć co to za tytuł.

JEJ NOWY KOLEŚ : To nasz tytuł i nic ci do niego.

BIEDNY JA : Skąd go masz.

JEJ NOWY KOLEŚ : Staruch mi dał.

SUKA : Nieprawda, ukradł go. Pocałuj, niech mnie ktoś pocałuje. Boję się. Czemu to trwa tak długo.

BIEDNY JA : Co to za głupi tytuł. Przyniosą nam na pewno nowy tytuł. Bądźmy cierpliwi.

SUKA : Prześpię się. Kto będzie czuwał?

JEJ NOWY KOLEŚ : Ja. Nie mogę zasnąć.

BIEDNY JA : Ja też nie mogę zasnąć.

JEJ NOWY KOLEŚ : Może to się nigdy nie zacznie. Jesteśmy tu już od trzech dni.

BIEDNY JA : Co się nie zacznie.

JEJ NOWY KOLEŚ : Nasza historia.

BIEDNY JA : Prędzej czy później, na pewno się zacznie.

SUKA : Jestem głodna.

JEJ NOWY KOLEŚ : Mam kanapkę, którą zrobiła mi moja mama, mogę się z tobą podzielić.

BIEDNY JA : Zostawcie to.

SUKA : Zabrał nam kanapkę.

JEJ NOWY KOLEŚ : Oddaj nam kanapkę, w tej chwili.

BIEDNY JA : Historię trzeba zacząć na głodniaka, trzeba mieć czysty umysł, nie zatruty świeżą glukozą, poza tym ta kanapka jest spleśniała.

SUKA : Faktycznie jest spleśniała.

JEJ NOWY KOLEŚ : To przez ten upał. Jestem cały spocony. Kiedy to się wreszcie zacznie?

SUKA : Jak to jest? Jak ci się zaczyna historia?

BIEDNY JA : Powoli tracisz pamięć o wszystkim co było.

SUKA : Myślisz, że to na pewno to miejsce?

JEJ NOWY KOLEŚ : Wszyscy tu przychodzą, prędzej czy później. Tak było zawsze, od wieków.

SUKA : Dawniej, kiedy nastał odpowiedni czas, przychodziły tu tłumy kolorowe młode zjednoczone, ufne pełne życia, każdy wybierał sobie wrogów i przyjaciół, rozmawiali i pili do rana, a kiedy staruch zabronił im wstępu zbuntowali się, związali starucha i włamali się tutaj, staruch z zemsty wyłączył im prąd.

BIEDNY JA : Kto ci naopowiadał takich bajeczek.

SUKA : Mój tato który jest bardzo mądry.

JEJ NOWY KOLEŚ : Osobiście mogę coś zaśpiewać, pod warunkiem, że ty się dołączysz, żebym nie śpiewał sam.

SUKA : No tak, ale jest nas jednak tylko trójka. Może to po prostu będzie taka mała historia?

JEJ NOWY KOLEŚ : Historie dzisiaj się skurczyły. Nie wpuszczają już tłumów. Zresztą, na pewno było im ciasno i niewygodnie. My mamy za to mnóstwo przestrzeni. Możemy się bardziej skupić na sobie.

SUKA : No nie wiem, w każdym razie to były chyba wspaniałe czasy. Pary łączyły się i bez skrępowania kochały, jedna obok drugiej, jedna obok drugiej i stąd wzięliśmy się my. Przytulisz się troszkę do mnie?

JEJ NOWY KOLEŚ : Co? Tak, tak, jasne.

BIEDNY JA : Nie przeszkadzajcie sobie.

SUKA : Mój kochany...

JEJ NOWY KOLEŚ : Słuchaj, przepraszam, ale ja nie mogę, skoro patrzy na nas obcy facet tam z boku.

SUKA : Ale ja też chcę to wszystko potem wspominać ładnie, jak moja mama... Boże, boże, co ja będę opowiadała?

JEJ NOWY KOLEŚ : Nie denerwuj się. Na pewno jak już stąd wyjdziemy, wszystko okaże się urocze i będzie to jeszcze lepsza historia niż twoich rodziców.

SUKA : Obiecujesz?

JEJ NOWY KOLEŚ : Obiecuję. A ty, może coś powiesz na ten temat?

BIEDNY JA : Nie chcę rozmawiać o czasach tak odległych. Niezbyt wierzę, że istniały czasy tak odległe. Moja pamięć ledwo mieści wczorajszy dzień, jak miałbym pamiętać coś, co było dawniej. Tu wszystko zostało stworzone.

JEJ NOWY KOLEŚ : To typ pamięci rozhisteryzowanej. Nie jest w stanie budować większych ciągów w przeszłość, nie jest w stanie się zgodzić na zakorzenienie w tradycji. Jeśli człowiek nie rozumie tradycji, nie jest dobrze osadzony w swoich czasach, podlega procesom...

SUKA : Czekamy już tak długo.

JEJ NOWY KOLEŚ : Bądźmy cierpliwi. Oni czekali.

SUKA : Ale skąd wiedzieli?

BIEDNY JA : Zobacz...

SUKA : Co?

BIEDNY JA : Widzisz? Tu na ziemi. Malutkie, ledwo widoczne łóżeczko. Przypatrz się. Widzisz?

SUKA : Zaczęło się. Zaraz urośnie tu mieszkanko, czy to nie cud?

BIEDNY JA : Tak natura wita kolejne pokolenia, co na tej samej scenie rozkwitają a wraz z nimi ich mieszkanka. Byliście zajęci sobą, już miałem przełamać moją samotność, żeby do was dołączyć, ale opłaciło się słuchać i obserwować i kształcić w samotności.

JEJ NOWY KOLEŚ : Ja to zauważyłem pierwszy.

BIEDNY JA : Nie słuchaj go, chce nam zepsuć radość pierwszego pączka łóżeczka.

SUKA : Maciupeńkie jeszcze wszystko. Spod mojej kołdry marzyłam o tym momencie.

JEJ NOWY KOLEŚ : Powinniśmy zachować spokój, nie mamy wskazówek.

BIEDNY JA : Tylko dwoje może stworzyć historię.

SUKA : Może być nam potrzebny. Umie rozpalać ognisko.

BIEDNY JA : Spokojnie, myślę, że też to pamiętam.

SUKA : Zabiłeś go.

BIEDNY JA : Przepraszam. Musiałem to zrobić.

SUKA : To nieładnie. Był całkiem sympatyczny. No ale rozumiem. To są takie wasze męskie sprawki, w które nie wnikam, ale nie myśl, że ja też nie mam swoich tajemnic. Kiedy to się zacznie?

BIEDNY JA : Nie wiem.

SUKA : Wszyscy już weszli. Myślisz, że zgasili światła tam, na widowni.

BIEDNY JA : Jakiej widowni? O czym ty mówisz?

SUKA : Moja mama w to wierzyła. Mówiła, zachowuj się zawsze dobrze, bo gdzieś wokół siedzą twoi przodkowie, wszyscy, którzy umarli. Nigdy nie wiesz, kiedy oni usiądą, a ty będziesz na scenie w wielkim, pięknym teatrze, i oni będą na ciebie patrzeć.

BIEDNY JA : Urosło łóżeczko.

SUKA : A co z kuchenką?

BIEDNY JA: Widać nie urosła. Nie było sezonu na kuchenki.

Par Michał Walczak