Herschele [fragment]

Le quinzième jour du mois adar de l’an 5569 (1809).

Herschele est assis sur la troisième marche.

Devant une cabane - pourrie, noircie, décrépite.

Dans une petite bourgade juive.

Sur la troisième marche. Au coucher du soleil.

Il attend son frère.

Non pas au coucher du soleil, mais au crépuscule. Le coucher du soleil, il l’a vu une autre fois, lors de ce grand jour plein de souvenirs. Il attend son frère ? Non. Il a faim. C’est du pain qu’il attend. Est-ce que Leib en rapportera ?

Et s’il revient sans pain ?

Dès qu’il paraîtra, Herschele saura immédiatement s’il en a ou pas.
S’il n’en a pas, Leib le prendra par la main. Le serrera très fort. Jusqu’à lui faire mal. Ils auront mal, les doigts enflés de Herschele, dans la large paume de Leib. Et Leibele le posera sur l’échelle pour qu’il puisse grimper là-haut. Herschele n’arrive jamais à se hisser tout seul. Quand il grimpe, ses pieds se prennent dans les barreaux. Son frère impatient le pousse, le tire, l’installe sur ses épaules.

– Viens dormir.

Il a mal.

Dormir ? Non. Herschele restera couché les yeux grands ouverts.

Images et mots. Parfois un mot s’accroche à lui, il le médite, il l’emplit de substance, il le charge de tous ses sentiments.

Pain, pain, pain.

Parfois c’est un mot que Herschele ne comprend pas. Il sonne comme une montre ou comme une clochette. C’est ainsi que je l’imagine, car Herschele n’a encore jamais vu ni montre ni clochette de sa vie.

Kaddish, kaddish, kaddish .

Il soupire. Qui s’assoupira le premier? Il attend.

Une souris grignote, quelque part des volets claquent, un chien aboie, une charrette attardée passe, une vache meugle.

Il ferme les yeux, remue avec précaution, et attend.

Il tend l’oreille dans la nuit, remue, tapote son frère.

Si Leib lui dit :

« Dors »,

il ne lui restera que la déception. S’il demande :

« Pourquoi tu ne dors pas ? », Herschele ne répondra rien, il remuera seulement les lèvres et pensera :

– J’ai faim.

Peut-être que Leib lui caressera la tête ? Qu’il l’attirera contre lui ? Qu’il entamera la conversation ? Il le prendra dans ses bras - c’est déjà arrivé plus d’une fois - et le timbre chaud de sa voix égrènera une abondance de mots nouveaux et merveilleux pour lui conter comment ce sera, le bonheur.

Herschele a des souvenirs confus, et derrière la brume de ces souvenirs se cachent, comme le bleu du ciel, les sentiments; alors la nuit brille avec des étincelles dorées. Du ciel tombera la manne. Pas la pluie. Ni la neige. Ni la poussière.

Où est le siège du terrible, du lourd, du sourd, du noir, de la souffrance ? Dans la tête ? Dans la poitrine ?

Personne ne lui a jamais dit : « Ça c’est la tête, ça c’est la poitrine ». Son reflet non plus, il ne l’a jamais vu, ni dans un miroir ni dans les flaques d’eau.

Il a bougé comme s’il n’arrivait pas à s’endormir. Leib l’a grondé :

– Dors, bâtard !

Et il a ajouté : pas seulement qu’il doit se décarcasser pour ne pas crever de faim, en plus il faut qu’il se tourmente pour ce chiot maladroit.

Un simple "Dors, bâtard!", et Herschele a compris qu’il est un fardeau.

Il lui est aussi arrivé de voir, dans la pâle lumière de la lune, Leib en train de marmonner :

– Mon petit orphelin.

Herschele est assis sur la troisième marche. Il attend. Est-ce que Leib rapportera du pain ou non?

Cette image de Herschele, avec quelle netteté, quelle réalité elle se dessine devant mes yeux. Combien ai-je peiné pour arriver à l’imaginer! Voilà pourquoi je l’ai assis, à cette époque et dans ce lieu précis, sur une marche vermoulue. Combien ai-je peiné avant de comprendre pourquoi il fallait choisir non pas la première ni la quatrième, mais la troisième de ces cinq marches. Et combien je sais peu de choses de lui, de ce petit qui m’est si cher maintenant.

Ce jour-là et à cette heure, il ne se passe rien de spécial dans le grand monde ni dans le petit - simplement Herschele est assis, torturé par l’attente, et observe les fourmis courant à l’entour. Herschele les observe en attendant son frère. Il les connaît bien. Il ne sait pas le nom de ces points noirs qui bougent, car personne ne le lui a dit, mais il sait d’avance que la fourmi fera demi-tour si elle rencontre un obstacle; il devine si elle est pressée; si, saisie d’effroi, elle va s’arrêter puis se réfugier dans une fente du bois pourri.

J’ai posé mon stylo et me suis demandé : est-ce la dernière fois que je recommence le début de mon récit de Herschele qui est parti pour la Terre Sainte et à qui le Dieu d’Israël est apparu de façon merveilleuse parmi les flammes du soleil couchant ?

Ou vais-je, encore un coup, déchirer de colère ces pages blanches? Quoi qu’il advienne, je sais que j’aimerais beaucoup raconter son histoire.

Sur mon bureau et sur la chaise toute proche, sont posés des livres. C’est en eux que moi - homme d’aujourd’hui -, je dois puiser la connaissance, afin de prophétiser, deviner.
Je me réfugie dans la fiction mais cette fiction est ma vérité la plus profonde à l’heure de la création.
Je suis à la fois tout-puissant et impuissant.
Nous sommes trois : Herschele, toi le lecteur, et moi.
Toi qui ne t’es guère épuisé quand je suis allé chercher Herschele au grand cimetière du passé. Toi qui es si pressé, et à qui la lecture vient si facilement.
Voici que de l’écume trouble du courant infini, émerge une petite bulle savonneuse.
Parmi les orages de l’histoire, j’ai aperçu un grain de poussière. De l’incendie des forêts, j’ai sauvé une étincelle, une seule goutte - de sang.
Et d’elle… De cette unique étoile, errante et flamboyante dans la bourrasque de neige… j’aimerais tant raconter l’histoire. Par où commencer ce récit : par les marches, par les fourmis, par la faim d’un enfant, par son passé ou son avenir ?

Une cabane de planches croulante. Un toit de paille et de bardeaux fendus. Une moitié de la maison s’est effondrée, ratatinée et les fenêtres sont tordues. Entre les lambourdes, briques et pierres sont déjà recouvertes de moisissure. Les planches noircies, les briques s’effritent. C’est une masure avec des lézardes et des fissures rapiécées à la glaise, la chaux et la boue. Les murs vermoulus, noirs et crevassés, se plaignent au Créateur et demandent grâce.
Combien de générations ont bâti et entretenu de pareilles ruines, jusqu’à ce que le temps les ronge jusqu’à l’os ou que les consume le feu compatissant ?
La cabane tient debout et attend.
Et là-dedans s’entassent gens, chiens, chats, souris et vermine.
Mais Herschele étudie tout cela, étudie même si cela fait mal, étudie à fond, avec concentration, les punaises, les mille-pattes, les araignées.

Herschele, assis sur la deuxième marche, examinait une fente dans le mur. D’abord avec le doigt, puis avec l’ongle, enfin avec un bâtonnet. Dans la fente, il a recueilli une poudre blanche… Il se penche sur sa main et souffle. Aussitôt il ressent une brûlure aux yeux, c’est très douloureux. Il est aveuglé. Il tremble tandis que cette douleur bizarre lui pique les yeux. Il les frotte avec ses mains, les ouvre, les referme, lutte avec un ennemi inconnu, une injustice nouvelle, inattendue.

Lorsqu’il parvient enfin à regarder, il aperçoit à travers un brouillard rouge une araignée qui sort de la fente ses étrangement agiles et longues pattes. Effrayé, il court se cacher. Ainsi c’est l’araignée, l’ennemi! C’est elle la coupable!

Avec le temps, Herschele a fini par comprendre que le vent et son propre souffle avaient été la cause de cette brûlure aux yeux; pourtant, il persiste à croire que l’araignée était la coupable, cette araignée dont il connaît à présent le nom et la toile, mais qui provoque toujours sa peur et son dégoût.

Il en a aussi gardé rancune à la deuxième marche.

La première marche disparaissait d’un côté sous les tas de balayures. Elle n’était pas plus sale que les autres mais glissante, et l’humidité, par temps froid, c’est désagréable.

La quatrième marche - située sous la gouttière - était bien, Herschele venait s’y asseoir les jours de pluie. L’eau ruisselait, mais à droite seulement. Cela dépendait du vent, mais Herschele l’ignorait. Il aurait pu s’asseoir à gauche, mais tous ceux qui passaient avec leur seau d’eau usée à la main le bousculaient, le chassaient à coups de pied et l’envoyaient au diable sous prétexte qu’il dérangeait.

Or, sur cette marche, dans une fente, quelque chose scintillait; c’est joli à regarder, quelque chose qui scintille dans une fente. Pour la première fois, Herschele a appris à se servir d’un outil - un fragment détaché du bois. C’est précisément grâce à lui qu’il réussit à soulever la chose qui scintillait et à l’extraire de la fente, à la toucher, la retirer, la saisir, la serrer avec les doigts.

Il s’est fait mal.

Le morceau de verre s’est enfoncé dans sa chair. Il a pleuré, souffert, – expérience et châtiment.
A son doigt, une nouvelle égratignure et du sang. Il a pris en grippe la quatrième marche.

Un jour, Leib lui a appris à compter jusqu’à cinq sur ses doigts.
Un - deux - trois - quatre - cinq.

Sur la troisième marche, il y a cinq gouttes de goudron tombées du toit, caillées.

C’est autre chose que du bois, c’est lisse et bombé, agréable à toucher. Ce que c’est, il l’ignore. Mais:

Un - deux - trois - quatre - cinq.

Herschele compte ses doigts et les taches de goudron figé.

Cinq et cinq.

Dans un coin de la marche, à un endroit pourri près d’un nœud du bois, il y avait une rainure. Herschele l’a creusée puis rabotée. Cette besogne difficile et fatigante a duré plusieurs jours. Il s’est planté une écharde, et a eu longtemps mal au doigt. Cela l’empêchait de dormir la nuit. A la fin, son ongle est tombé. Mais pendant ce temps-là, l’eau s’est accumulée dans la rainure, toute la marche s’est asséchée et à côté, il s’est formé comme une petite flaque.

Il a creusé et creusé sous la couche de crasse jusqu’au bois propre. Alors, tout près du nœud, les fibres du bois dévient la direction du sillon droit et provoquent soudain des vagues en contournant sans fin le petit canal; mais en suivant les fibres du doigt, on revient à l’endroit d’où l’on est parti.
Splendide.

La marche en bois a beaucoup de rainures, de crevasses, de fissures qui n’ont pas encore été entamées par la morsure du temps. Chaque fente est l’entrée d’une maison de fourmis.

Herschele devine qu’il se passe là quelque chose d’important, mais il n’est pas en mesure de comprendre de quoi il s’agit.

La marche d’escalier et la fourmi diffèrent non seulement par la taille, mais aussi par la façon de vivre. Cela donne à réfléchir : Qu’est-ce que c’est ? Comment expliquer cela ?

En creusant, son doigt a rencontré un clou, rouillé, jaunâtre; il l’a humecté de sa salive et frotté, le clou s’est mis à briller. Nouvelle affaire, nouveau travail. Il faut sortir le clou de la planche pourrissante.

Herschele ne reste jamais assis sans rien faire.
Lecteur, si tu lis que les enfants pauvres ne savent pas grand chose, si les recherches des pédagogues attestent la pauvreté de leur pensée, ne le crois pas.

La marche d’escalier est une très vieille école où tous les petits viendront toujours s’instruire avant d’entrer au heder .

Herschele ne gaspillait pas son temps à paresser tandis qu’il attendait son frère.

C’était un chercheur, et - tout comme il arrive aux savants - quand il luttait avec le mystère, il était souvent blessé, déçu, mais ne renonçait jamais à découvrir et s’instruire.

Ses recherches ne suivaient aucun plan: tel jour ceci, le lendemain telle autre chose. Il s’occupera du rebord des marches, il examinera la distance entre elles, les bords et les fentes, ou bien il fera connaissance avec leurs habitants, ces créatures vivantes. Ensuite, il réfléchira sur le monde et la vie.

L’enfant assis sur les genoux de sa mère voit la vie autrement, quand sa seule peur, c’est la broche épinglée à la robe. Mais le ruban ou le bouton, les mouchoirs à dentelle sont doux et agréables au toucher.

L’orphelin apprend à connaître la vie par un autre bout, il amasse d’autres sensations, il regarde et pense autrement.

Herschele ne se rappelle pas sa mère, quoiqu’il ait eu une mère.

Quand Leib l’a emmené, ils sont allés très loin, - tout était vert là-bas, les arbres et autre chose encore. Leib a montré l’herbe du doigt en disant :

– C’est ici que maman est couchée.

Mais elle n’était pas là-bas.

Leib avait bien dit : nous allons chez la maman. Mais elle n’y était pas.

Herschele sait ce que c’est, une maman.

Traduit par Malinka Zanger, Yvette Métral

15 dnia miesiąca adar 5569 roku (1809).

Herszek siedzi na trzecim schodku.

Przed domem – zmurszałą, poczerniałą chałupiną.

Małe żydowskie miasteczko.

Na trzecim schodku. O zachodzie słońca.

Czeka na brata.

Nie o zachodzie słońca tylko o zmierzchu. Zachód słońca widział innym razem, w tym wielkim dniu, pełnym wspomnień. Czeka na brata? Nie. Jest głodny. Czeka na chleb. Czy przyniesie?

A nuż wróci bez chleba?

Niech tylko się zjawi, wtedy Herszek od razu będzie wiedział: ma czy nie ma?
Jeśli nie, to Lejb weźmie go za rękę. Mocno ściśnie. Zaboli. Będą bolały spuchnięte palce Herszka w szerokiej dłoni Lejba. A Lejbuś postawi go na drabinie, żeby mógł się wspiąć na górę. Herszek sam nigdy do niej nie dosięga. Wspina się, nogi zaczepiają o szczeble. Brat niecierpliwie go popycha, ciągnie, podkłada ramię.

– Chodź spać.

Boli.

Spać? Nie – Herszek będzie leżał z otwartymi oczami.

Obrazy i słowa. Czasem jakieś słowo się go uczepi – wtedy nad nim rozmyśla, wypełnia je treścią, wkłada w nie wszystkie swoje uczucia.

Chleb – chleb – chleb.

Czasem jest to słowo, którego Herszek nie rozumie. Dźwięczy jak zegarek, jak dzwonek. Tak sobie wyobrażam, bo Herszek jeszcze nie widział ani zegarka, ani dzwonka.

Kadysz – kadysz – kadysz.

Wzdycha. – Kto pierwszy zaśnie? Poczeka.

Mysz chrobocze, gdzieś stukają okiennice, pies szczeka, przejeżdża spóźniona furmanka, ryczy krowa.

Zamyka oczy, ostrożnie poruszy się i zaczeka.

Wsłucha się w noc, poruszy się i dotknie brata.

Jeśli Lejb powie:

– Śpij

Nie zostanie nic prócz zawodu. Jeśli spyta:

„Dlaczego nie śpisz?”, Herszek nic nie odpowie, tylko poruszy wargami i pomyśli:

– Jestem głodny.

Może pogłaszcze go po głowie? Przygarnie do siebie? A może zacznie rozmowę? Obejmie go – było tak nieraz – i ciepły dźwięk głosu pełen będzie słów nowych i pięknych, o szczęściu, które przyjdzie.

Herszek ma jakieś niejasne wspomnienia, a za mgłą tych wspomnień kryją się, niczym błękit nieba – uczucia. Wtedy noc błyszczy złotymi iskrami.
Z nieba spadnie manna. Nie deszcz. Nie śnieg. Nie kurz.

Gdzie jest siedziba strasznego – ciężkiego – głuchego – czarnego – cierpienia? – W głowie? W piersi?

Nikt mu nigdy nie powiedział: „To jest głowa, to jest pierś.”. – Swojego odbicia też nigdy nie widział, ani w lustrze, ani w kałuży.

Poruszył się, jakby nie mógł zasnąć. Lejb go skarcił:

– Śpij, bękarcie.

I jeszcze dodał: nie dość, że musi martwić się o siebie, żeby głodem nie przymierać, to jeszcze ten nieporadny szczeniak.

Herszek pojął tylko jedno: „Śpij, bękarcie!” I poczuł, że jest ciężarem.

Bywało też, że w bladym świetle księżyca widział Lejba mówiącego:

– Mój ty sieroto.

Siedzi sobie Herszek na trzecim schodku. Czeka. Przyniesie Lejbuś chleba czy nie?

Jakże wyraźnie, jak prawdziwie rysuje mi się przed oczami obraz Herszka. Ile się namęczyłem, zanim go sobie wyobraziłem. Dlatego właśnie w tym miejscu i w tym czasie posadziłem go na spróchniałym schodku. Ileż się namęczyłem, zanim zrozumiałem, że trzeba było wybrać nie pierwszy, nie czwarty, tylko trzeci z pięciu schodków. I jak rozpaczliwie mało o nim wiem, o tym najdroższym mi teraz malcu.

Tego dnia i o tej godzinie nic ważnego nie wydarzyło się w wielkim i szerokim świecie – tylko Herszek siedzi w męce oczekiwania i przygląda się biegającym wkoło mrówkom.
Herszek przygląda się im i czeka na brata.
Zna je.
Nie zna nazwy poruszających się punktów, bo nikt mu tego nie powiedział, ale z góry wie, że mrówka zawróci, gdy napotka przeszkodę; zgaduje, kiedy przyśpieszy i kiedy ze strachu się zatrzyma i schowa w szparze zbutwiałego drewna.

Odłożyłem pióro i zadałem sobie pytanie, czy będzie to ostatni początek mojej opowieści o Herszku, który wybrał się w podróż do Ziemi Świętej, a Bóg Izraela ukazał mu ją w cudowny sposób wśród płomieni zachodzącego słońca?
Czy też znowu podrę z gniewem białe kartki?

Cokolwiek się stanie, wiem, że bardzo chcę o nim opowiedzieć.

Na moim biurku i obok na krześle- leżą książki. Z nich ja – człowiek dzisiejszy – mam czerpać wiedzę, żeby prorokować, odgadywać.
Uciekam się do zmyślenia, ale to zmyślenie jest moją najgłębszą prawdą w godzinie tworzenia.
Jestem wszechmocny i zarazem bezsilny.
Jest nas troje: on – Herszek, tum czytelniku, i ja.
Ty, który tak się spieszysz i któremu tak lekko przychodzi czytanie.
Oto z piany mętnego nurtu bez końca jedna mała bańka mydlana. Śród burzy dziejów dojrzałem jeden pyłek. Z pożogi lasów ocaliłem jedną iskierkę, jedną jedyną kroplę – krwi.
I o niej – o tej jedynej gwieździe – błądzącej i płomienistej wśród śnieżnej zawiei...
Wiele by opowiadać. Od czego zacząć tę opowieść: od schodka, mrówek, od głodu dziecka, jego przeszłości czy przyszłości?

Rozchwiana chałupa z desek. Dach ze słomy i spękanych gontów. Połowa domu już się zapadła, skurczyła, okna są krzywe. U podwalin wiele cegieł i kamieni zdążyło już pokryć się pleśnią. Deski sczerniały, cegły się pokruszyły. Rudera pełna szczelin i szpar, łatanych gliną, wapnem i błotem. Ściany zmurszałe, czarne i popękane, żalą się Stwórcy, proszą o zmiłowanie.
Ile pokoleń stawiało i podpierało takie rudery, póki czas nie stoczył ich do szczętu lub nie pochłonął litościwy ogień?
Chałupa stoi i czeka.
A w niej ludzie, psy, koty, myszy i robaki.
Herszek zaś wszystko bada – bada nawet, gdy to boli – bada gruntownie i z uwagą: pluskwę – stonogę – pająka.

Herszek siedział na drugim schodku. Badał szparę w ścianie. Najpierw palcem, paznokciem, patykiem. Zebrał się w szparce biały proszek... Herszek pochylił się i – dmuchnął. Nagle zapiekło w oczach – zabołało – i znowu. Nie widzi. Drży, a dziwny ból kłuje w oczach. Trze ręką, otwiera oczy, zamyka, walczy w nieznanym wrogiem, z nową, nieoczekiwaną krzywdą.

I kiedy w końcu mógł patrzeć, poprzez czerwoną mgłę dojrzał pająka, wychodzącego ze szpary dziwacznymi ruchami długich nóg. Przestraszył się, ukrył spiesznie. To pająk jest wrogiem! To on jest winowajcą.

Dużo czasu upłynęło, zanim zrozumiał, że to wiatr i dmuchnięcie spowodowały ból oczu, lecz pozostało wrażenie, że pająk jest winien, pająk, którego umiał już nazwać, znał jego pajęczynę, a mimo to strach i niechęć pozostały.

Pozostała też w sercu uraza do drugiego schodka.

Pierwszy chodek tonął z jednej strony w stosie śmieci. Nie był brudniejszy od reszty, ale był oślizgły, a wilgoć w chłodne dni jest nieprzyjemna.

Dobry był czwarty schodek – pod rynną – tu Herszek siadywał w dni deszczowe. Woda kapała, ale tylko z prawej strony. Dużo zależało od wiatru, ale tego Herszek nie wiedział. Można było siedzieć po lewej stronie, jednak każdy, kto przechodził z wiadrem pomyj w ręku, popychał go, odpędzał przekleństwem lub kopniakiem. Przeszkadza.

Na tym schodku, w szparze, coś błyszczało. Miło było patrzeć, jak coś błyszczy w szparze – tu Herszek nauczył się po raz pierwszy posługiwać narzędziami – pierwszą drzazgą. Nią właśnie udało mu się podważyć i poruszyć to błyszczące coś – dotknąć, wyjąć – chwycić – ścisnąć palcami.

Boli.

Szkiełko wbiło się w skórę. Płakał – cierpiał – doświadczenie i kara. A na palcu nowe zadrapanie i krew. Pozostała w nim wrogość do czwartego schodka.

Kiedyś Lejbuś nauczył go liczyć na palcach do pięciu.
Raz – dwa – trzy – cztery – pięć.

A na trzecim schodku – pięć kropel smoły, które spadły z dachu i zakrzepły.

To nie drewno – to coś innego – śliskie – wypukłe – przyjemnie dotykać palcem. Co to jest, nie wiedział. Ale:

Jeden – dwa – trzy – cztery – pięć.

Herszek liczy palce i zastygłe krople smoły.

Pięć i pięć.

W kącie schodka, w zgniłej desce obok sęka był rowek. Herszek pogłębił go i wyrównał. Była to bardzo trudna i męcząca praca. Trwała wiele dni. Wbił sobie drzazgę – długo bolał go palec – w nocy nie mógł spać. W końcu zszedł mu paznokieć. Lecz w rowku zebrała się woda – cały schodek był suchy, a tu – jakby kałuża.

Dłubał i dłubał, aż dotarł do czystego drewna, bo pod warstwą brudu było tamdrewno. Obok sęka włókna zmieniały kierunek – prosto – rowek – i nagle włókna falują, okążają rowek bez końca – jeśli przesunąć palcami po włóknach, to wróci się do miejsca, od którego się zaczęło.
Pięknie.

W drewnianym schodku było wiele rowków, szczelin i szpar, których nie zdążył naruszyć ząb czasu. A każda szpara to wejście do mieszkania mrówek.

Herszek zrozumiał, że tu dzieje się coś ważnego, czego nie jest w stanie pojąć.

Schodek i mrówka różnią się nie tylko r o z m i a r a m i, ale i ż y c i e m. Jest o czym rozmyślać:
Co to jest? Jak to wytłumaczyć?

Dłubał, aż natknął się na gwóźdź, zardzewiały – żółty – gdy poślinił go i potarł – zabłysnął.
Nowa sprawa, nowa praca. Wyjmie gwóźdź z nadgniłej deski.

Herszek nie siedział bezczynnie na schodku.
Czytelniku, jeśli przeczytasz, że biedne dzieci mniej wiedzą, że badania wychowawców poświadczają ubóstwo ich myśli – nie wierz.

Schodek – odwieczna szkoła wszystkich dzieci przed pójściem do cheredu, będzie zawsze n a u c z a ł.

Herszek nie marnował czasu po próżnicy, gdy czekał na brata.

Był badaczem i – jak to z uczonymi bywa – często, zmagając się z tajemnicą, bywał ranny, doznawał porażek, ale wciąż poznawał i uczył się.

Te badania odbywały się bez planu. – Dzisiaj to, jutro zaciekawi go co innego. Zajmie się krawędziami stopni, zbada odległość między nimi, brzegi nacięć i szpar, albo będzie poznawał ich mieszkańców – stworzenia żywe. Wtedy zastanowi się nad światem i życiem.

Inaczej widzi życie dziecko leżące na kolanach matki, gdy jedynym strachem jest broszka jej sukni. Ale wstążka, guzik, frędzle chustki – miękkie i przyjemne.

Sierota od innej strony poznaje życie, inne zbiera wrażenia, inaczej patrzy i myśli.

Herszek nie pamięta swojej matki, chociaż miał matkę.

Kiedyś Lejbuś z nim poszedł – daleko szli – wszystko tam było zielone – drzewa i jeszcze coś.
Lejbuś pokazując palcem na trawę powiedział:

– Tu leży mama.

Ale tam jej nie było.

Mówił, że idą do mamy, ale jej nie było.

Herszek wie, co to mama.

Par Janusz Korczak

Plus connu sous le nom de Janusz Korczak, Henryk Goldszmit est né à Varsovie le 22 juillet 1878 ou 1879. Sa carrière de médecin autant que sa carrière d’auteur sont entièrement consacrées à l’enfant, et plus spécialement l’enfant pauvre. En 1912, il fonde la Maison de l’orphelin de Varsovie (pour les enfants juifs) selon un système pédagogique qui en fait une véritable République des enfants. En 1919, il crée aussi Naszy Dom (Notre maison) pour les enfants d’ouvriers polonais. Korczak effectue deux voyages en Palestine, en 1934 et 1936, pour visiter d’anciens pupilles et collaborateurs qui y ont émigré. Il envisage alors de s’installer là-bas, mais les circonstances de plus en plus menaçantes et la survie précaire de la Maison de l’orphelin ne lui permettront pas de réaliser ce projet. En octobre 1940, l’orphelinat est transféré dans le ghetto de Varsovie.
Le 4 août 1942, Korczak et les éducateurs Stefa Wilczynska, Broniatowska et Szternfeld accompagnèrent les deux cents enfants au camp d’extermination de Treblinka.

Le Secret d’Esther a été publié en 1938 à Tel-Aviv par le mensuel He-Chalouts Hatzaïr, dans la traduction en hébreu d’Itzak Perlis, ainsi qu’à Varsovie dans la version polonaise de ce mensuel qui paraissait également en yiddish.

Traduction :

Yvette Métral

Professeur de lettres, elle a collaboré aux nombreux projets de l’illustrateur Devis Grebu (dont les textes de la monographie Rizzoli). Elle a aussi traduit de nombreux livres de l’italien et de l’anglais (notamment Le Livre des Lumières de Chaïm Potok). Korczakienne convaincue, elle travaille avec Malinka Zanger à la traduction du polonais des oeuvres de Korczak encore inédites en français.
Elle collabore également à la revue Parole du Cercle Bernard Lazare

Malinka Zanger

Née à Varsovie, Malinka Zanger a été élevée par sa mère dans l’amour de Janusz Korczak dont elle lisait La Petite Revue écrite par et pour les enfants, et dont elle écoutait les émissions radiophoniques. Adolescente, elle a croisé le "vieux docteur” dans une pharmacie du ghetto de Varsovie où il s’approvisionnait sans doute pour les enfants de son orphelinat. Passionnée de Korczak, Malina Zanger consacre désormais son temps à traduire et faire connaître l’œuvre de celui qu’elle considère comme l’un des plus grands penseurs du XXè siècle.

Illustrations :

Devis Grebu

Né en 1933 à Constanza (Roumanie), cet artiste a vécu et travaillé en Israël, en France et aux Etats-Unis avant de retourner à Bucarest où il demeure actuellement. Peintre et illustrateur, il a exposé dans de nombreux pays (France, Allemagne, Suisse, Israël, Japon et Etats-Unis) et ses œuvres ont paru dans la grande presse internationale. Il a également illustré de nombreux livres, pour adultes et pour enfants, dont certains ont reçu des prix prestigieux. Sa monographie, Through an artist’s eye, a été publiée à new-York en 1988 par les Éditions Rizzoli.