Biographie d’une balle

À l’automne 1836 l’armée italienne passa une commande de dix mille balles pour mousquetons à rouet à une fonderie de Pavie. On en emballa sans compter neuf mille six cent cinq dans deux caisses fermées par des sangles d’acier et on les envoya à une place militaire à Gênes. Elles furent reçues, leur contenu vérifié, leur poids et le numéro de cargaison notés dans un registre officiel. On les transféra au port et elles levèrent l’ancre à bord d’un navire de guerre en direction de Buenos Aires.

La cargaison survécut à l’humidité de la cale et subit des réajustements à Cabo Verde et à Recife suite à des opérations erronées de chargement et déchargement. Arrivée à son port de destination elle resta sous bonne garde dans une poudrière dans les faubourgs de la ville. Six mois plus tard les balles furent mélangées à d’autres de fabrication locale, comptées et emballées dans de grands conteneurs, après avoir été ventilées au soleil dans des filets suspendus.

Elles revinrent au dépôt. L’une d’elles au moins fut envoyée le lendemain vers le nord, d’après ce qu’indiquait la direction de la lumière diurne qui pénétrait dans la caisse embarquée à travers une fissure latérale.

La cargaison se déplaçait sur les essieux non huilés d’une charrette, appuyée sur une malle qui contenait douze carabines courtes et une carte sur laquelle figuraient, en bas ou à côté de croix marquées à l’encre rouge, les mots foin et eau. Par une température étouffante, le conteneur de balles fut ouvert et une opération de transfert manuel commença. Les sphères furent introduites par dizaines dans des bourses en cuir, dans lesquelles elles poursuivirent leur voyage vers le nord, en battant les flancs des chevaux de rechange. À la hauteur géographique des croix marquées sur la carte on les jetait sur la terre sèche. Là, elles roulaient d’abord sur les côtés, déformant les sacs, puis formaient à nouveau des poires ou des larmes une fois revenues à leur place, même si à l’intérieur tout avait changé.

L’après-midi la chaleur augmentait le volume, (les balles gonflaient), et le froid le diminuait au petit matin, ce qui indiquait que la cargaison poursuivait sa marche vers le nord. Au bout de quelques semaines le faisceau de lumière qui entra dans la caisse vide montra la poussière qui semblait naviguer dans ce petit canal de clarté.

Les sacs tombèrent à nouveau. Plusieurs mains en sortirent les balles par poignées. Une de ces mains lança une balle à terre, vers un trou auquel la semelle d’une botte tentait de donner une forme. La petite sphère se cogna contre la botte, la botte alla vers la main maintenant posée sur le sol et l’écrasa. Peu après on jeta à nouveau d’autres sphères dans le trou terminé. Quand l’une d’elles en cognait une autre, la main qui lançait s’adjugeait la sienne et celle de l’autre main. Toutes les mains, tenant leurs petites boules tièdes, s’essayaient au même jeu, mais une seule y arrivait. Celle qu’on avait écrasée : une main noire.

Les mains vides — une fois vidées — entreprenaient d’autres activités. Certaines empoignaient le manche d’une pelle, et jetaient des braises sous le ventre des volatiles embrochés sur des pieux en bois. D’autres prenaient des morceaux grillés des volatiles avec la pointe de leurs coutelas. Pendant ce temps, la main noire continuait sa série d’impacts. Elle s’y prenait de différentes façons. Elle jetait les petites boules avec le pouce et l’index ; avec l’ongle du pouce, en appuyant la sphère dans son index refermé sur lui-même : ou avec l’ongle du majeur, en poussant la petite boule sur l’envers de n’importe lequel des autres doigts.

Brusquement les mains qui manipulaient les proies, les coutelas et la pelle se paralysèrent. Deux autres mains ajustèrent fermement les revers d’un uniforme martial de haut rang, avancèrent, sur le côté, comme des lames jumelles et frappèrent la main noire. Les petites boules tombèrent à terre. La main assaillante en prit quelques-unes, avec lesquelles elle essaya de frapper les autres et de les loger de loin dans le trou. Elle échoua, encore et encore. La main noire, avec un léger tremblement, essaya de nouveau et réalisa un jeu sans erreurs. Quand elle voulut recueillir le fruit des carambolages, une des mains blanches qui l’avait frappée empoigna une dague, coupa la main noire à la hauteur du poignet et nettoya la lame de métal dans les broussailles.

Les sphères furent remises dans leurs sacoches, mais pas la main à son corps. Une des petites boules italiennes — d’un gris plus clair que celles de fabrication locale — tomba par terre et fut ramassée par la main assassine qui la rangea dans une poche de son uniforme. Ensuite elle reprit la marche et s’arrêta au bord d’un caniveau. En face d’un portail de lapacho, la main, avec sa paire cette fois, reçut une carabine, la chargea avec les balles des bourses et un doigt rugueux appuya plusieurs fois sur la détente, quelques-unes en vain lorsque la cartouche n’était pas importée. Ensuite elle fouilla dans une poche et chargea l’arme une fois de plus. La petite boule roula, mais fut rattrapée par des doigts qui tâtonnaient à l’aveuglette sur le sol ; ils chargèrent immédiatement et tirèrent sans viser. Le percuteur frappa la balle, l’aplanit d’un côté et la projeta à l’intérieur du canon. Elle se chauffait par un frottement circulaire. Elle sortit, perfora le lapacho et, de l’autre côté, la toile d’une veste militaire à la hauteur de la poche, à une vitesse finale de deux cents mètres par seconde.

Le corps dans lequel entra la balle tomba sur les briques du vestibule, la balle tomba avec lui, et à l’instant où se produisit le choc de la chair sur le sol elle se déplaça de quelques millimètres entre les vaisseaux du cou. Déformée par la percussion, l’impact sur le bois et la résistance des os, sa chaleur diminua à mesure que diminuait celle du corps dans lequel elle était entrée.

Près de la blessure on voyait un ulcère, les restes de la poudre de quinine avec laquelle il avait pu être traité, et un sang moins rouge, produit d’épanchements antérieurs. Durant les dernières exhalaisons du corps, le projectile fut soumis à un nettoyage involontaire ; les tissus paraissaient déloger les liquides au moment où on appuyait dessus pour expulser la balle du corps moribond. De l’eau de Cologne tomba par la cavité qu’avait creusée la balle, ce qui contracta encore davantage les muscles du corps et nettoya la superficie de la balle pendant une ou deux secondes.

Le corps resta par terre dans le vestibule pendant quelques heures, tandis que les liquides qui entouraient le projectile devenaient plus visqueux et obscurs, jusqu’à ce que d’autres corps, vivants ceux-là, l’amenèrent dans une chambre puis le ligotèrent sur le dos d’un âne. Le lendemain, enveloppé dans des peaux, on le posa dans la clairière d’un mont. Un couteau avec un manche en nacre et des initiales commença à l’éviscérer selon un protocole de manœuvres adroites. À mesure qu’il s’enfonçait, les organes décomposés modifiaient leur distribution ; certains se défaisaient pendant que d’autres laissaient simplement s’évaporer leurs humeurs rances.

Débarrassé de ses viscères, le cadavre produisit toute la nuit des émanations mineures. Maintenant la balle se réinstallait grâce aux bonds de l’âne dans la montagne, en creusant l’espace qui s’était fermé après son passage. Par moments, le trou recevait de l’oxygène de l’extérieur, et alors tout paraissait changer de propriété : la couleur des flux réunis autour de la balle, la balle, le trou. Les frottements du cadavre sur le dos de l’âne blessaient celui-là et lubrifiaient celui-ci. Peu à peu le corps était écorché par les vibrations du transport.

Lors d’une nouvelle halte le cadavre fut posé sur un lit d’herbes sèches. On sortit la balle, on coupa la tête du mort et on enleva la peau des os, avec plusieurs couteaux cette fois-ci. Les pointes d’acier s’enfonçaient dans la matière dans laquelle grouillaient des œufs, des germes, des vers. La balle tomba à terre, et le jet de grappa frelatée que l’on versa dessus en détacha les adhérences les plus épaisses. Après l’avoir séchée on la mit dans un écrin à bijoux en alpaga, à côté de deux médailles et d’une croix sans Christ.

La boule entreprit son long chemin de retour, et atteint l’altitude de trois mille mètres au dessus du niveau de la mer en traversant la Puna. Elle arriva à Buenos Aires. Elle fut examinée par des experts, qui la soumirent à des réactions chimiques. Elle était opaque et sous l’emprise de la rouille davantage que de celle des éléments qui avaient rendu possible son alliage. Une après-midi on l’exposa dans une boîte en cristal, tout près du monument à l’homme qu’elle avait tué, et du porche en lapacho qu’elle traversa pour l’atteindre. Ensuite elle fut transférée dans un musée national.

Traduit par Valérie Grossi

En el otoño de 1836 el ejército italiano encargó a una herrería de Pavia una remesa de diez mil balas para carabinas tercerola de chispa. Se empacaron sin contar nueve mil seiscientas cinco en dos cajones asegurados con fajas de acero, y se las envió a un asiento militar en Génova. Fueron recibidas, se constató su contenido y se anotó su peso y número de cargamento en un registro oficial. Se las trasladó al puerto y zarparon en una embarcación de guerra rumbo a Buenos Aires.

El cargamento sobrevivió a la humedad de la bodega y sufrió reacomodamientos en Cabo Verde y Recife, debido a operaciones equivocadas de carga y descarga. Una vez en puerto de destino quedó bajo custodia en un polvorín de las afueras de la ciudad. Seis meses después las balas fueron mezcladas junto a otras de fabricación local, contadas y embaladas en contenedores amplios, luego de haber sido ventiladas al sol en el interior de redes colgantes.

Volvieron a depósito. Al menos una de las cargas fue enviada al día siguiente hacia el norte, según lo que indicaba la dirección de la luz diurna al penetrar en el cajón encomendado a través de una fisura lateral.

El cargamento se movía sobre los ejes de una carreta sin engrasar, apoyado sobre un baúl que transportaba doce carabinas cortas y un mapa donde figuraban, abajo o a los costados de cruces marcadas con tinta roja, las palabras heno y agua. A una temperatura de horno el contenedor de balas fue abierto y se inició así una operación de traslado manual. Las esferas fueron introducidas en bolsas de cuero por decenas, y en ellas continuaron su viaje hacia el norte, golpeando los flancos de los caballos de recambio. A la altura geográfica de las cruces señaladas en el mapa eran arrojadas sobre la tierra seca. Allí se desplazaban hacia los costados, dándole una forma diferente a los sacos, hasta que volvían a formar figuras de pera o lágrima una vez vueltas a su lugar, aunque en su interior todo hubiese cambiado.

Por las tardes, el calor aumentaba el volumen (se hinchaban las bolas), y el frío lo disminuía en las madrugadas, lo que indicaba que el cargamento seguía su marcha hacia el norte. Al cabo de las semanas, el haz de luz que entró en el cajón vacío señaló el polvo que parecía navegar por ese pequeño canal de claridad.

Volvieron a caer los sacos. Varias manos extrajeron las balas de a puñados. Una de esas manos arrojó una bala a la tierra, hacia un hoyo al que el taco de una bota trataba de dar forma. La pequeña esfera pegó en la bota, la bota fue hacia la mano ahora apoyada en el suelo y la pisó. Poco después volvieron a arrojar más esferas al hoyo terminado. Cuando una chocaba contra otra, la mano lanzadora tomaba como propias la propia y la ajena. Todas las manos, sosteniendo sus bolitas tibias, intentaban realizar el mismo juego, pero sólo una lo lograba. La que habían pisado: una mano negra.

Las manos vacías –apenas se vaciaban- emprendían otras actividades. Algunas empuñaban el mango de una pala de campaña, y distribuían brasas bajo los vientres de aves ensartadas en estacas de madera. Otras tomaban trozos asados de esas aves con la punta de los facones. Mientras tanto, la mano negra continuaba su serie de impactos. Lo hacía de varias maneras. Arrojaba las bolitas con el pulgar y el índice; con la uña del pulgar, apoyando la esfera en el índice cerrado sobre sí; o con la uña del mayor, presionando la bolita sobre el reverso de cualquier dedo restante.

De golpe, las manos que trasladaban las presas, los facones y la pala quedaron paralizadas. Otras dos, firmes, acomodaron las solapas de un uniforme marcial de alto rango, avanzaron, de canto, como cuchillas gemelas y golpearon la mano negra. Las bolitas cayeron al suelo. La mano agresora tomó algunas, trató de impactar en otras y alojarlas desde lejos en el hoyo. Fracasó, una y otra vez. La mano negra, con un leve temblor, probó nuevamente y realizó un juego sin errores. Cuando quiso recoger del suelo el fruto de las carambolas, una de las manos blancas que la había golpeado empuñó una daga, cortó la mano negra a la altura de la muñeca y limpió la hoja de metal en la maleza.

Las esferas fueron restituidas a sus sacos, no así la mano al cuerpo. Una de las bolitas italianas -de un gris más claro que las de fabricación local- cayó al suelo y fue alzada por la mano asesina que la guardó en un bolsillo del uniforme. Luego reanudó la marcha y luego se detuvo al borde de una acequia de ciudad. Frente a un portón de lapacho, la mano, esta vez junto a su par, recibió una carabina, la cargó con las balas de los sacos y un dedo áspero gatilló varias veces, algunas en falso cuando la carga no era de las importadas. Luego hurgó en un bolsillo y cargó el arma una vez más. La bolita rodó, pero volvió a ser atrapada por unos dedos que tanteaban a oscuras en el suelo y que de inmediato cargaron el arma y dispararon sin apuntar. El percutor dio en la bala, la aplanó de un lado y la despidió por el interior del caño. Llevaba calor al paso de su fricción circular. Salió, perforó el lapacho y, del otro lado, la tela de una chaqueta militar a la altura del bolsillo, a una velocidad final de doscientos metros por segundo.

El cuerpo al que entró la bala cayó sobre los ladrillos del zaguán, la bala cayó con él, y en el instante en que se produjo el golpe de la carne contra el piso se desplazó unos milímetros entre los vasos del cuello. Deformada por la percusión y el impacto en la madera y la resistencia de los huesos, disminuyó su calor conforme lo hacía el cuerpo al que había entrado.

Cerca de la herida se veía una úlcera y restos de polvo de quinina con el que pudo haber sido tratada; y una sangre menos roja, producto de derrames anteriores. Durante las últimas exhalaciones del cuerpo, el proyectil fue sometido a una limpieza involuntaria; los tejidos parecían desalojar los líquidos en el momento en que lo presionaban para expulsar la bala del cuerpo moribundo. Por la cavidad que trazó la bala cayó agua de colonia, lo que contrajo aún más los músculos del cuerpo y aseó la superficie de la bala durante uno o dos segundos.

El cuerpo quedó tirado en el zaguán algunas horas, mientras los líquidos que rodeaban el proyectil se hacían más viscosos y oscuros, hasta que otros cuerpos, éstos vivos, lo llevaron a una habitación y luego lo amarraron boca arriba sobre el lomo de un burro. Al día siguiente, envuelto en cueros, lo apoyaron en el blanco de un monte. Un cuchillo con cabo de nácar e iniciales comenzó a eviscerarlo mediante un protocolo de maniobras competentes. A medida que se hundía, los órganos descompuestos modificaban su distribución; algunos se deshacían, mientras otros simplemente dejaban que se evaporaran sus humores rancios.

Librado de las vísceras, el cadáver pasó la noche produciendo emanaciones menores. Ahora la bala se reacomodaba ante los saltos del burro en la montaña, ampliando el hueco que tras su paso se había cerrado. Por momentos, el agujero recibía oxígeno del exterior, y entonces todo parecía cambiar de propiedad: el color de los flujos reunidos en torno a la bala, la bala, el agujero. Los roces entre el lomo del burro y el cadáver producían llagas en éste y lubricaban a aquél. Poco a poco el cuerpo se iba desollando con las vibraciones del trajín.

En un nuevo descanso el cadáver quedó sobre un lecho de hierbas secas. Se extrajo la bala, se cortó la cabeza del muerto y se pelaron los huesos, ya no con un cuchillo sino con varios. Las puntas de acero se hundían en la materia donde bullían huevos, gérmenes, gusanos. La bala cayó a tierra, y sobre ella un chorro de grapa adulterada desprendió las adherencias más espesas. Se la secó y se la introdujo en un alhajero de alpaca, junto a dos medallas y una cruz sin Cristo.

La bola emprendió su largo camino de regreso, y alcanzó la altura de tres mil metros sobre el nivel del mar al atravesar la Puna. Llegó a Buenos Aires. Fue inspeccionada por expertos, quienes la sometieron a reacciones químicas. Se veía opaca y bajo el dominio del óxido más que el de los elementos que posibilitaron su aleación. Una tarde se exhibió en una caja de cristal, muy cerca del monumento al hombre que había matado, y del portón de lapacho que atravesó para alcanzarlo. Luego fue trasladada a un museo nacional.

Par Juan José Becerra

Juan Jose Becerra est né à Junín, province de Buenos Aires, en 1965. Il a été professeur titulaire d’écriture de scénario cinématographique à la Faculté des Beaux-Arts de l’Université Nationale de La Plata. Il a publié des récits, des articles de journalisme et des critiques de littérature, d’art et de cinéma dans divers médias graphiques en Argentine et à l’étranger. Depuis 1996, il écrit pour l’édition latino-américaine de Los Inrockuptibles. Il est l’auteur d’une biographie d’un humoriste argentin, des romans Santo(1994), Atlántida (2001) et Miles de años (Emecé, 2004), et de l’essai Vaca : un viaje a la pampa carnívora (2007), le premier livre sur l’histoire de la vache à avoir été écrit dans le pays.

Biographie d’une balleretrace, depuis une esthétique proche d’un certain objectivisme français, les péripéties d’une balle depuis son débarquement sur les terres argentines jusqu’à son destin final qui scelle un épisode déterminant de la vie politique du XIXème siècle argentin : l’assassinat du Général Lavalle par l’armée des Fédéraux de Juan Manuel de Rosas.
(note de G.Camenen et E.Schmukler)

La traductrice Valérie Grossi (Sète, 1965) a enrichi sa formation universitaire par de nombreux voyages en Amérique latine. Au cours de l’un de ces séjours, elle a mené une recherche doctorale au Mexique sur la littérature mexicaine contemporaine (romans et nouvelles). Elle a alors traduit des nouvelles publiées dans La nouvelle contemporaine au Mexique. Elle a réalisé des traductions pour les éditions Larousse, ainsi que des traductions scientifiques pour divers instituts de recherche. Elle enseigne depuis une dizaine d’années l’espagnol dans un collège de Seine St Denis.

Illustration d’Esteban De la Mata. Originaire de Mar del Plata, en 2002 il obtient un diplôme en communication sociale à l’Université nationale de La Plata. Il a travaillé comme journaliste à la radio et à la télévision, et comme attaché de presse dans le domaine politique. Il a aussi été professeur, facteur, barman et ouvrier agricole. Il a vécu dans de nombreux endroits (La Plata, Buenos Aires, Patagonie, Brésil, Espagne) et habite actuellement à Bordeaux.