D’après une histoire vraie II

On frappe à la porte. Il sursaute. LE PROFESSEUR, un homme sans bras droit, entre dans la maison.

ELLE : Entrez, professeur, entrez.

LE PROFESSEUR : Bonjour. Vous allez bien ?

LUI : Et vous même ?

LE PROFESSEUR : Je passais par là, alors je me suis dit...

ELLE : Café ?

LE PROFESSEUR : Non, sans façon.

ELLE : Que vous arrive t-il ? Vous avez l’air nerveux.

LE PROFESSEUR : Allez, va pour un café. Il pointe le doigt vers l’extérieur. Qu’est-ce que...?

ELLE : Maman... Elle écrit.

LE PROFESSEUR : Voilà qui me rassure... Écoutez, quelque chose d’épouvantable est arrivé.

Un temps.

LE PROFESSEUR : Il est là. Il est revenu.

ELLE : Comment ?

LE PROFESSEUR : Il s’est évadé de prison. Il est revenu...

LUI : Impossible !

LE PROFESSEUR : Du calme, du calme ! Il faut réfléchir posément.

LUI : Comment ça, réfléchir ? Qu’allons-nous faire maintenant ? Mon Dieu... Qu’allons-nous faire maintenant ?

ELLE : Lui avez-vous parlé ?

LE PROFESSEUR : Oui.

ELLE : A-t-il beaucoup changé ?

LUI : À quoi riment toutes ces questions stupides ? C’est insensé ! Tu ne comprends donc pas ? C’est fini ! Fini ! Nous devons fuir ! Au professeur. Où l’avez-vous vu ?

LE PROFESSEUR : Cette nuit, autour de minuit. J’exagère, il n’était pas tout à fait minuit. Je rentrais à la maison, lorsque, tout à coup, j’aperçois quelqu’un... Je m’approche... lui ! Une cigarette au bec.



LUI : Et ?

LE PROFESSEUR : Il m’a transperçé du regard. Un regard hautain... cynique... avec sa cigarette. Nous nous sommes salués. Moi, bien sûr, j’étais curieux, alors je lui ai demandé – « vous revoilà dans nos contrées... n’êtes-vous pas un peu en avance ? »

ELLE : Vous n’avez pas été aussi direct ?

LE PROFESSEUR : En un sens, si. Je lui ai encore posé quelques questions, mais il a très bien saisi l’essentiel. Il prétend qu’on l’a laissé sortir pour bonne conduite, alors que moi, j’ai la certitude qu’il s’est enfui. Les détails ne trompent pas... Et ce regard... Il me foudroyait du regard.

ELLE : Vous deviez être effrayé !

LE PROFESSEUR : Pas plus que ça. Je lui ai demandé ce qu’il comptait faire. Je vais vivre, m’a-t-il répondu, vivre. Alors pourquoi vous terrer dans le noir ? Je ne l’ai pas formulé à haute voix, mais je l’ai pensé si fort qu’il...

LUI : Il a quoi ?

LE PROFESSEUR : Il est parti.

LUI : Je ne comprends pas, comment a-t-il pu s’échapper ? Est-il possible qu’on l’ait relaxé ? Qu’est-ce que ça signifie ? C’est la prison, on ne peut pas en sortir quand on veut ! Ça n’a aucun sens ! Quand tout cela est... est arrivé... il a... il a juré de revenir nous... nous tuer.

LE PROFESSEUR : J’ignore ce qui s’est passé.

LUI : Ces dernières années, j’ai pu mener une vie paisible et eux, ils l’ont laissé s’échapper ! Comment est-ce possible ? Quelle bande d’abrutis ! Qu’est-ce qu’ils s’imaginaient ? Qu’il oublierait, que tout serait effacé ? Nous devons fuir. Il faut partir.

LE PROFESSEUR : Calmez-vous, vous devez surtout garder votre sang-froid ! Encore que... mieux vaut agir avec prudence. Après l’avoir bien observé, je vous assure, il est à vif. La prison n’a eu aucun effet sur lui.

Un temps.

LE PROFESSEUR : Ça s’est produit dans cette pièce ?

ELLE : Oui. Ça paraît si loin. Aujourd’hui, j’ai l’impression que nous parlons d’un spectacle auquel nous aurions assisté il y a longtemps. Je me souviens de détails sans importance, des éléments du décor, de certains sons, mais de l’histoire, absolument pas. Je me souviens...Il se tenait là, devant la porte. C’est surprenant.

LUI : Ce n’est pas surprenant, c’est inadmissible. Jusqu’à aujourd’hui, nous étions en sécurité... Mais maintenant... qu’allons-nous devenir ? Comment ont-ils pu le laisser partir ? Nous devons fuir, mais où ?

LE PROFESSEUR : Quelque chose m’échappe... Qu’avez-vous pu lui faire pour qu’il vous haïsse au point de vouloir vous tuer ?

LUI : Présentement, n’y a-t-il pas plus important ?

LE PROFESSEUR : Oui, c’est vrai. L’amour est tout de même une chose étrange.

LUI : L’amour ? Comment ça, l’amour ?

LE PROFESSEUR : Je voulais dire...

LUI : Épargnez-moi ce genre de foutaises. Il est malade. Il voulait nous tuer. Une chance qu’un passant ait entendu le coup partir. Il l’a saisi par derrière et l’a contenu. Et tandis qu’il le tenait, l’autre hurlait... Tu te souviens ? Te souviens-tu de ce qu’il criait ?

ELLE : Non.

LUI : « Je reviendrai et je vous tuerai tous ! » Il hurlait... encore et encore... Je reviendrai et je vous tuerai tous. Je reviendrai et je vous tuerai tous. Je reviendrai et je vous tuerai tous. Je reviendrai et je vous tuerai tous ...

LE PROFESSEUR : Et il est revenu.

ELLE : Il semblerait.

LUI : Il nous tuera.

Un temps.

ELLE : A-t-il beaucoup changé ?

LE PROFESSEUR : Un peu, je crois. Mais, qu’en pensez-vous... si je discutais avec lui... ouvertement ?

LUI : Avec qui ?

LE PROFESSEUR : Eh bien, avec lui ! Si je lui expliquais que votre mariage est un désastre aujourd’hui, peut-être qu’il ne... Vous voyez où je veux en venir ? Il vous a tiré dessus alors que vous étiez un couple heureux... Cependant, ce n’est plus le cas. Aussi, pourquoi continuer à vous en vouloir. Vous me suivez ?

LUI regarde par la fenêtre, il observe.

ELLE : Tu penses qu’il est dans les parages?

LUI : Il attend.

ELLE avance vers la porte.

LUI : Où vas-tu?

ELLE : J’ai besoin d’en avoir le cœur net.

LUI : Ferme cette porte immédiatement ! Tu entends ? Ferme cette porte !

ELLE : Mais...

LUI : J’y vais...

Il se glisse en tapinois vers la porte, puis sort. Un temps. Le Professeur s’approche de la femme.

LE PROFESSEUR : Ne sois pas fâché après moi !

ELLE : Laisse-moi tranquille.

LE PROFESSEUR : Tu ne m’aimes pas aujourd’hui ?

ELLE : Je ne t’ai jamais aimé.

LE PROFESSEUR : Moins fort.

ELLE : Pourquoi ? Il sait tout. Depuis longtemps. Il s’en moque éperdument.

LE PROFESSEUR : Bon, je pourrais presque le comprendre. Il n’empêche, j’aimerais mieux que tu ne sortes pas de la maison aujourd’hui.

ELLE : Pourquoi ? Tu penses qu’il nous rendra visite... à la maison, pour souhaiter un bon anniversaire à maman ?

LE PROFESSEUR : Sait-on jamais...

Un temps.

LE PROFESSEUR : Tu veux que je le tue ?

ELLE : Qui ? Lui... ou l’autre ?

LUI revient, affolé. Il referme la porte avec précaution. Il se poste devant la fenêtre.

LUI : Nous tiendrons jusqu’à ce soir. Ensuite, demain, à l’aube, nous nous mettrons en route. Quant à toi... au professeur... File et renseigne-toi ! Après seulement, tu reviendras nous dire ce que tu as appris.

Il le met dehors et referme la porte. LUI perçoit les cliquetis de la machine à écrire qui parviennent de l’extérieur.

LUI : Elle tape encore sur cette foutue machine?

Les bruits de frappe cessent.

ELLE : Elle t’a entendu.

LUI : Elle ne m’a pas entendu. Elle n’entend rien et ne voit rien. Et quand bien même, ça n’a pas d’importance. À présent, je me fiche pas mal de ta mère.

LUI regarde par la fenêtre.

LUI : Viens ! Vite... le voilà !

ELLE : Où ça ?

LUI : Là-bas.

ELLE : Où, là-bas ?

LUI : Tu vois... près des buissons. Regarde !

ELLE : Je ne vois rien.

LUI : Là-bas, je te dis !

ELLE : Non. C’est seulement la neige sur les branches.

Un temps.

LUI : Il s’est caché.

Inquiet, il fait les cent pas à travers la pièce.


LUI : Je ne me sens pas bien... Je ne me sens pas bien.

ELLE : Calme-toi.

LUI : Je ne me sens pas bien. Donne-moi un cachet.

ELLE : Il n’y a plus de cachet.

LUI : Comment ça, il n’y en a plus ?

ELLE : Non. Plus un seul.

LUI : Je ne me sens pas bien, tu entends ? Donne-moi un cachet !

ELLE : Tu as pris le dernier il y a deux jours.

LUI s’humecte le visage.

LUI : Je suis blême ?

ELLE le regarde attentivement.

ELLE : Je ne sais pas.

LUI : Ce qui signifie, je le suis ?

ELLE : J’ai dit que je ne savais pas.

LUI : Comment ça, tu ne sais pas ? Je suis blême ou je ne le suis pas ?

Elle le dévisage.

ELLE : Peut-être bien...

LUI : Il faut tout annuler.

ELLE : Annuler quoi?

LUI : Tout.

ELLE : L’anniversaire de maman ? Tu n’y songes pas ! On n’annule pas un anniversaire. Ça n’arrive qu’une fois dans l’année. Donc, ça ne s’annule pas. Ça lui briserait le cœur. Ça la tuerait.

LUI : C’est moi qu’on s’apprête à tuer !

[...]

Traduit par Karine Samardzija

Kucanje na vratima. ON se na trenutak trgne od tog zvuka. U kuću ulazi PROFESOR, čovjek bez desne ruke.

ONA : Uđite, profesore, uđite.

PROFESOR : Dobar dan. Je li sve u redu?

ON : Kako ste?

PROFESOR : Prolazio sam, pa rekoh da svratim.

ONA : Hoćete kafu?

PROFESOR : Ne, ne.

ONA : Šta vam je? Nervozni ste?

PROFESOR : Može kafa. Pokaže rukom ka van A to...?

ONA : Mama...piše.

PROFESOR : Ah, tako...Čujte, desilo se nešto strašno.

Pauza.

PROFESOR : Vratio se. On se vratio.

ONA : Šta?

PROFESOR : Pobjegao je iz zatvora i vratio se...

ON : Nemoguće!

PROFESOR : Smirite se. Treba mirno razmisliti o svemu.

ON : Kakvo razmišljanje!? Šta sad? Bože moj...Šta sad?!

ONA : Da li ste pričali s njim?

PROFESOR : Da.

ONA : Je li se mnogo promijenio?

ON : Kakva su to idiotska pitanja? Zar ništa ne shvataš?
Gotovo je! Moramo bježati!(Profesoru) Gdje ste ga vidjeli?

PROFESOR : Noćas oko ponoći...lažem, nije još bila ponoć. Krenuo ja
kući, kad neko stoji...pogledam...on. Sa cigaretom u ustima.

ON : I?

PROFESOR : Pogodio me...pogledom...ovako...s visine...sa ironijom...i sa cigaretom. Pozdravili smo se. Ja sam, naravno, bio radoznao, i pitam ga – «Otkud vi u našim krajevima...prije vremena?»

ONA : Niste valjda tako direktno?

PROFESOR : Smisao, to je bio smisao. Pitao sam nešto drugo, ali je on shvatio suštinu. Kaže, pustili ga zbog dobrog vladanja, a ja znam da je pobjegao. Detalji ne lažu... I gleda me...drsko.

ONA : To vas je sigurno uplašilo?

PROFESOR : Ni najmanje. Pitam ga – i šta sad? Da živim, kaže on...da živim. A što se vucaraš po mraku, pitam ja. To jest, nisam to rekao naglas, ali sam izražajno pomislio i on...

ON : Šta?

PROFESOR : Ode.

ON : Ne razumijem kako je mogao pobjeći? Kako su mu dozvolili? Šta su mislili? To je zatvor, od tamo ne može bježati ko kad hoće! Nema smisla! Kad se ono...desilo...on je...on je rekao da će se vratiti...i dokrajčiti nas.

PROFESOR : Ne znam.

ON : Bio sam miran godinama, a oni ga pustili da pobjegne... Kako su mogli!? Stoka! Šta su mislili?! Da će on sve zaboraviti? Treba bježati! Otići!

PROFESOR : Treba biti miran i hladnokrvan...mada...oprez je neophodan. Na osnovu moga zapažanja, mogu vam reći, on se nalazi u
stanju sveobuhvatne napetosti. Robija ga nije promijenila.

Pauza.

PROFESOR : To se desilo u ovoj sobi?

ONA : Da, ali to je bilo davno. Sada mi se čini kao da
govorimo o nekoj davno gledanoj predstavi. Sjećam se nevažnih detalja, komada scenografije, ponekog zvuka, ali ne i priče. Sjećam se...
Stajao je tu na vratima. Zapanjujuće.

ON : Nije zapanjujuće, nego nedopustivo. Do danas sve je bilo tako mirno...a sada...Šta sada? Kako su mogli da ga oslobode? Gdje da pobjegnem?

PROFESOR : Recite mi...nikad nisam shvatio...šta ste mu tačno uradili? Mislim, zašto vas mrzi? Zašto želi da vas ubije?

ON : Zar je to važno?!

PROFESOR : Nije...Ljubav je čudna stvar.

ON : Ljubav? Koja ljubav?

PROFESOR : Mislio sam...

ON : Ne pričajte gluposti. On je lud. Htio nas je pobiti. Sreća da je onaj slučajni prolaznik čuo pucnjeve, uhvatio ga s leđa i savladao. Dok ga je držao ovaj je vikao...Sjećaš se? Sjećaš se šta je vikao?

ONA : Ne.

ON : «Vratiću se i ubiti vas!» To je vikao...više puta. Vratiću se i ubiti vas. Vratiću se i ubiti vas. Vratiću se i ubiti vas. Vratiću se i ubiti vas...

PROFESOR : I vratio se.

ONA : Izgleda.

ON : I sad će nas ubiti.

Pauza.

ONA : Je li se mnogo promijenio?

PROFESOR : Malo, čini mi se. A, šta mislite...da ja porazgovaram s njim...otvoreno.

ON : S kim?

PROFESOR : Pa, s njim. Ako mu objasnim da ste vas dvoje sada jako nesretni, možda neće...razumijete? Pucao je u vas jer ste bili sretan par...više niste...dakle, nema razloga da puca. Razumijete?

ON gleda kroz prozor, osmatra.

ONA : Misliš da je u blizini?

ON : Čeka.

ONA krene ka vratima.

ON : Gdje ćeš?

ONA : Da pogledam...

ON : Ne! Zatvori vrata! Čuješ li, zatvori vrata!

ONA : Ali...

ON : Ja ću...

Polako, oprezno, izađe na vrata. Pauza. Profesor priđe ženi.

PROFESOR : Nisi valjda ljuta na mene.

ONA : Pusti me na miru.

PROFESOR : Ti me danas ne voliš?

ONA : Nikad te nisam ni voljela.

PROFESOR : Tiše.

ONA : Zašto? On sve zna. Odavno. I baš ga briga.

PROFESOR : Pa, gotovo razumljivo. Ipak, molim te, danas ne izlazi
iz kuće.

ONA : Zašto? Misliš da će on doći ovamo..u kuću, čestitati rođendan mojoj mami?

PROFESOR : Za svaki slučaj.

Pauza.

PROFESOR : Hoćeš da ga ubijem?

ONA : Na koga misliš?

ON se vrati u sobu, uplašen, pažljivo zatvara vrata. Gleda kroz prozor.

ON : Izdržaćemo još večeras, a onda, rano zorom....na put.Ti...profesoru...idi i raspitaj se...Vrati se da nam javiš.

Skoro ga istjera vani i ponovo zatvori vrata. ON osluškuje glasno kucanje na mašini koje dopire negdje izvana.

ON : Ona još lupa po toj mašini?

Kucanje prestane.

ONA : Čula te je.

ON : Nije me čula. Ona ništa ne čuje i ništa ne vidi. Osim toga, nije ni važno. Sad imam većih briga od tvoje majke.

ON gleda kroz prozor.

ON : Dođi! Brzo...eno ga!

ONA : Gdje?

ON : Tamo.

ONA : Gdje?

ON : Vidiš...pored onog grmlja...gledaj...

ONA : Ne.

ON : Tamo...eno...

ONA : Ne vidim...To je samo snijeg na granama.

Pauza.

ON : Sakrio se.

Uznemireno hoda po sobi.

ON : Nije mi dobro...Nije mi dobro.

ONA : Smiri se.

ON : Nije mi dobro. Daj mi tabletu.

ONA : Nema više tableta.

ON : Kako nema?

ONA : Nema. Nestalo.

ON : Nije mi dobro, čuješ li?! Daj mi tabletu!

ONA : Zadnju si popio prije dva dana.

ON kvasi lice.

ON : Jesam blijed?

ONA ga zagleda.

ONA : Ne znam.

ON : Znači, jesam?

ONA : Rekla sam da ne znam.

ON : Kako ne znaš? Jesam blijed ili nisam?

Gleda ga.

ONA : Čini mi se...

ON : Treba sve otkazati.

ONA : Šta otkazati?

ON : Sve.

ONA : Mamin rođendan? Ne možeš otkazati rođendan! Rođendani se ne otkazuju. To je jedan dan u godini i to se ne otkazuje. To bi joj slomilo srce. To bi je ubilo.

ON : Mene će ubiti!

[...]

Par Almir Imširević

Almir Imširević est né en 1971 en Bosnie-Herzégovine.

Auteur dramatique, scénariste, nouvelliste, auteur de critiques et d’essais sur le théâtre, il enseigne actuellement au conservatoire de Sarajevo.

Ses textes ont reçu de nombreuses distinctions, dont le prix de la critique du MESS, et ont été présentés en Bosnie, en Slovénie, en Pologne, en Suisse, au festival Act’in de Luxembourg, au festival d’Avignon et à Paris lors de "Balkanisation générale".

Source : Maison d’Europe et d’Orient

Le texte est entièrement illustré par Jacques Mallon, artiste-peintre, qui vit actuellement à Paris. Les croquis présentés ici ont été réalisés au cours de ses nombreux voyages. Vous trouverez également peintures, dessins et aquarelles sur son site